Commenti disabilitati su Robots, IA, forces productives et rapports de production, 9 octobre 2020

Nous connaissons toues et tous les études majeures portant sur l’impact des nouveaux robots et des systèmes d’intelligence artificielle sur l’emploi. (1)

Selon l’adage, une image ou un graphique valant mille mots, je reproduis les graphiques suivants qu’il importe d’interpréter dans le contexte actuel :

Source : in “Flippy” The Burger-Flipping Robot Taken Offline After First Day, by Tyler Durden , Sun, 03/11/2018 – 11:50 https://www.zerohedge.com/news/2018-03-11/flippy-burger-flipping-robot-taken-offline-after-first-day

En Occident et tout particulièrement en France un nombre considérable de mathématiciens et d’ingénieurs choisissent de suivre Bachelier plutôt que Poincaré. C’est une double perte : d’abord pour ces disciplines vitales pour le « capital » ou pour la « société de la connaissance », ensuite et surtout par les dégâts infligés par le capital spéculatif hégémonique à l’économie réelle et à l’environnement.

En bref. La Chine a parfaitement compris la logique de la productivité micro-économique soutenue par la compétitivité macro-économique dans le cadre d’une insertion de sa Formation Sociale nationale dans l’Economie mondiale. Elle recentre son appareil productif au niveau domestique tout en construisant une nouvelle division sociale mondiale du travail mutuellement bénéfique à tous ses membres – la Belt and Road Initiative et les différentes organisations monétaires et d’échange. Ce faisant, elle renforce sa productivité microéconomique et sa compétitivité prix en privilégiant les nouvelles technologies – dont les robots, l’IA et la 5 G (2) – tout en absorbant leur impact sur l’emploi par des formes variées de RTT et par le renforcement du « revenu global net » des ménages afin de soutenir une demande sociale interne de qualité. Le tout est encadré par la planification étatique donnant toute sa part au crédit public, aux entreprises et aux services publics offerts par des agences publiques. Il convient de faire ici la distinction entre la « chaîne de la valeur » qui renvoie à l’organigramme des formes transnationales et donc à la productivité de l’entreprise et ce que j’avais appelé dans mon Livre III – 2005 – « l’échelle de la valeur ajoutée » laquelle renvoie à la planification macroéconomique de la cohérence productive de la Formation Sociale nationale ou supranationale et à son insertion dans l’Economie mondiale. (3) Le développement de l’économie réelle au profit du bien-être social et de l’émancipation individuelle et collective croissante dispense la Chine de toute course en avant vers un progrès factice, inégalitaire et spéculatif par le recours aux délocalisations inutiles car uniquement justifiées par la débilitante déflation salariale. En d’autres termes, La République Populaire de Chine, qui fêta son 71 Anniversaire ce Premier Octobre 2020 (4) démontre sa compréhension marxiste de la manière rationnelle de résoudre la contradiction qui oppose le nécessaire progrès des forces productive au développement des rapports de production. C’est-là son avantage à nul autre pareil. Sans retour à la redistribution équitable des richesses produites, dont en premier lieu au travail socialement disponible, les pays Occidentaux ne pourront plus rivaliser.

Comparer maintenant avec les pays occidentaux représentés dans le graphique. Après des années de destruction néolibérale monétariste de l’économie réelle, des droits du monde du travail et des droits sociaux fondamentaux des citoyens, en dépit de la crise économique et sanitaire qui a fait voler en éclat cette gestion idéologique inégalitaire de l’économie et de la République, les pouvoirs en place en rajoute dans le même sens. Par exemple, en coupant encore des lits dans les hôpitaux (5) tout en remettant sur le tapis les réformes les plus régressives, dont celles des retraites à points, de l’assurance-chômage, du RSA et de l’éducation – parcoursup, apprentissage bidon peu ou non rémunéré et RSA soit le workfare reaganien à étendre à tous les jeunes jusqu’à 29 ans etc. Avec cela, l’accélération des privatisations de tous les biens publics et de leurs réseaux de production et de distribution, de surcroît en présentant ces dilapidations de la richesse collective comme des réformes vertes, moussant d’avantage le marché spéculatif des obligations vertes. On pense à EDF, GDF, SNCF, PTT etc et dernièrement la gestion de l’eau et des déchets avec l’affaire Veolia-Suez. (6)

Il se trouve que même démantelé le système socio-économique repose sur les circuits du capital lié aux trois composants du « revenu global net » des ménages qui, justement, ne se réduit pas au concept marginaliste de « revenu disponible ». Il s’agit du salaire individuel , du salaire différé – cotisations – et de la part des impôts revenant aux ménages sous forme d’accès universel aux infrastructures et aux services publics. On comprend dès lors que la focalisation sur le seul salaire net dans le cadre du démantèlement de l’Etat social n’est rien d’autre qu’une attaque frontale contre les conquêtes républicaines et sociaux du prolétariat et de tous les citoyens. Ceci vaut pour les exonérations de la part cotisation des employeurs puisque ainsi que le reconnaissait Milton Friedman dans les années 70, elle est reportée sur les prix et payée de la sorte par les travailleurs en tant que citoyens consommateurs. Ce vol est amplifié par l’actuelle définition de l’anti-dumping de l’OMC qui impose le moins disant global en termes salariaux et environnementaux. (7)

Avec la monté du chômage due à la crise et à ses inévitables restructurations – outre les 700 000 nouveaux entrants dans le monde du travail – disparaissent les cotisations sociales et les entrées fiscales. La Sécurité Sociale plonge alors dans le rouge ce qui fournira le prétexte attendu pour privatiser d’avantage plutôt que de reconstruire la base contributive et fiscale sur l’extension de l’emploi et surtout de l’emploi à plein-temps comme norme, plus les heures supplémentaires décemment payées et le temps partiel choisi. La marche de minuit vers la société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage risque de s’accélérer sans l’opposition déterminée de toutes les forces civiles, sociales, syndicales et politiques attachées à la défense des droits fondamentaux individuels et sociaux inscrits dans nos Constitutions nées de la Résistance et dans la Déclaration Universelle des Droits de 1948.

Sans même parler des gigantesques tax expenditures reléguées hors du champ des radars fiscaux et médiatiques, avant la crise le patronat recevait déjà quelque 90 milliards d’euros d’exonérations sans aucune contrepartie pour le monde du travail sinon la précarité croissante. Grâce à la crise actuelle ils bénéficient d’aides directes et de garanties qui, pour la plus grande partie d’entre elles, se transformeront en dette publique supplémentaire faute d’être remboursées, une évolution délétère qu’aggravera encore la levée éventuelle du dispositif du chômage partiel.

Le plan de relance de 100 milliards (8) en deux ans prévoit encore 20 milliards d’aide directes sous forme d’exonération de l’impôt de production. Noter que ce plan de relance tout à fait inadéquat aggravera encore la tendance nocive à la destruction de la base contributive et fiscale. En outre, 40 milliards doivent parvenir du Recovery Fund lequel, après une courte suspension jusqu’en 2023, réimposera les paramètres du Fiscal compact donc du soi-disant Sentier de consolidation fiscal. Ceci se fera dans un contexte très dégradé en particulier en ce qui concerne le rapport dette publique/PIB alors que le calcul marginaliste spéculatif du PIB rend ce rapport et les équations qu’il justifie encore plus nocifs. (9) Noter le tour de passe-passe : le plan de relance européen est financé par des emprunts européens jouissant de l’excellente cote de l’UE sur les marchés financiers, mais ces gains sont marginaux même pour des pays à spread plus grands comme l’Italie. Les sommes en jeu n’apparaissent donc pas directement dans la dette publique qui connaît déjà une hausse dramatique du fait de la crise économique et sanitaire. Mais ces prêts reposent sur un transfert de points d’impôts des Etats membres vers la Commission ce qui pèsera d’autant sur le solde primaire et donc sur le financement de la dette publique.

Si ceci ne suffisait pas le Recovery Fund, intégré dans le Budget européen avec les fonds européens pour 2021-2027, devant être payé par un transfert de points d’impôts des pays membres vers l’UE, il en résulte un accroc peu constitutionnel et passablement grave au Traité de fonctionnement de l’UE. Ceci d’autant plus que le Sure – assurance-chômage – et le Mes – santé – envahissent de manière encore plus directe les Affaires Sociales qui sont pourtant une compétence nationale exclusive.(10) En outre, le Recovery Fund qui n’est pas encore acté, subit l’opposition de la Pologne et de la Hongrie pour l’ingérence dans leurs affaires internes au titre de la défense des libertés, ce qui me pousse à souligner la suppression de l’Etat de droit en Italie ainsi que démontré, évidences à l’appui, dans le harcèlement quotidien aussi illégal que criminel que l’on me fait subir, voir http://rivincitasociale.altervista.org/pour-contrer-le-terrorisme-detat-italien-jai-besoin-dun-avocat-digne-de-confiance-26-juillet-2020/ . Cette logique des sanctions économiques inspirée du philo-sionisme américain est de très mauvais aloi ; elle viole la Charte de l’ONU en matière d’ingérence dans les affaires internes des nations mais surtout en confondant les genres – économique et juridique – elle porte le plus souvent à des résultats contraires comme pourraient en témoigner les experts en matière de relations internationales.

Mais au final, les graphiques ci-dessus montrent que les pays occidentaux n’auront pas le choix, ils devront émuler la Chine dans l’introduction des robots, de l’IA et des nouvelles technologies et modes d’organisation pour rester compétitifs. De ce point de vue, un pays comme la France dont la productivité microéconomique était fortement soutenue par sa compétitivité macro-économique – ainsi avec le gouvernement de la « gauche plurielle » dirigée par Mr Jospin, la France redevenue prospère par l’intervention de l’Etat se plaçait parmi les toutes premières nations destinataires des investissements publics internationaux, une réalité qui détruit d’un coup nombre de clichés idéologiques.

Alfred Sauvy parlait du « déversement » de l’emploi libéré par la nécessaire huasse de la productivité dans certaines branches et secteurs vers d’autres. Ceci se faisait par le recours à la Planification et au crédit public ainsi que par la gestion nationale des basins d’emplois selon la norme « emploi à plein-temps » dans le cadre de la recherche constante du plein emploi classique (11) à ne pas confondre avec le plein emploi selon la NAIRU – « non-accelerating inflation rate of unemployment » conçue par des gens qui n’ont pas une meilleure idée de ce que peuvent être les inflations que Bernanke, Janet Yellen et Cie. Les nouveaux secteurs ainsi que les secteurs intermédiaires étant devenus intensifs en capital, il n’y a aucune issue au problème du déversement sans le recours à la RTT appuyée par une nouvelle définition de l’anti-dumping à l’OMC mais anticipée au niveau national ou européen par une faible surtaxe à l’importation afin de garantir les trois composants du « revenu global net » des ménages, en particulier le salaire différé. (12)

A l’inverse les gouvernements philo-sémites nietzschéens occidentaux actuels ont choisi la précarisation à outrance de la force de travail. Ce qui signifie le retour géré à un néo-fascisme fait de mesures d’urgence pérennisées et d’instrumentalisation brutale et planifiée de la peur – par exemple le pseudo-séparatisme islamique mais aussi l’interdiction de l’hydroxychloroquine et de l’azythromycine les seuls remèdes actuels qui fonctionnent pour réduire la charge virale du Covid-19 en quelques jours sans entretenir artificiellement la situation de crise sanitaire et ses mesures de contrôle social renvoyant aux recettes appelées de ses vœux par Jacques Attali dès 2009. (13)

Le bain de sang en terme de chômage de masse, de précarisation et paupérisation de la société s’inscrit dans une politique générale dictée par l’hégémonie de la finance spéculative. Aujourd’hui cela mène aux absurdités et aux contradictions dénoncées dans mon essai intitulé « Zero bound theory = the last neoliberal monetarist ineptitude » (14). En bref, les nouvelles liquidités émises par les banques centrales alimentent la financiarisation de l’économie tout en provoquant des restructurations aux forceps et des délocalisations. Les profits boursiers s’envolent pendant que la pauvreté augmente. (15) Le marginalisme, en particulier la version néolibérale monétariste de Ludwig Mises et al., repose sur la totale déshumanisation de la force du travail, donc aussi sur la destruction des leurs droits, y compris le droit d’accès à un système de Santé public (16). Avec l’hégémonie de la finance spéculative, cette déshumanisation a attient son sommet. La politique des taux d’intérêt bas anéantit le rendement des obligations d’Etat, ce qui fragilise les banques déjà surchargées de Non-Performing Loans – NPL – tout en aggravant le « crédit crunch » au détriment des petites entreprises et des petits commerces. Les grandes entreprises soutiennent leurs cotations en bourse par de faramineux buybacks mensuels de leurs propres actions – alors que la part des entreprises zombies croît ; elles sont maintenues en vie par les banques afin de ne pas plomber leurs propres bilans. Le pourcentage de ces entreprises zombies a été estimé à 20 % en GB alors que 550 000 entreprises seraient affectées en Allemagne, le reste étant à l’avenant. En Italie, pays qui, avant la crise actuelle était encore en-deçà de 7 à 10 % du PIB d’avant la crise de 2007-2008, plusieurs prévoient la disparition d’au moins 1/3 des entreprises, dont près de 90 % sont extrêmement vulnérables étant de petite taille avec moins de 10 employés en moyenne.

Ce ne sont donc pas uniquement les droits fondamentaux individuels et sociaux qui sont en cause, c’est l’avenir de notre civilisation non exclusiviste et laïque. Or, nous le savons depuis la nuit des temps et surtout depuis La Boëtie et Montesquieu, les droits ne valent pas uniquement par le partage institutionnel des pouvoirs – exécutif, législatif et judiciaire mais aussi le Conseil Economique et Social de la Constitution de 1958 – mais, en première instance, par les forces sociales et politiques organisées pour les concrétiser au jour le jour. Voir « RÉSISTER CONTRE LA RÉPRESSION AU TRAVAIL », 20 sept 2020, https://www.youtube.com/watch?v=_PEllkF4bhw

JP Morgan et Denis Kessler ont bien résumé le projet de retour forcé à la société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage que je dénonce depuis des années (17) : Ce sont bien les droits fondamentaux et le progrès civilisationnel acquis par les Forces Alliées durant la Résistance qui sont aujourd’hui attaquées frontalement et sans relâche. A ce détail près que ces attaques destructrices vont dans le mauvais sens de l’Histoire. Les graphiques ci-dessus illustrent parfaitement les choses. Le prix sera d’autant plus élevé que cette hégémonie néolibérale monétariste et philo-sioniste nietzschéenne sera tolérée.

Il faut dès lors s’employer à reconstruire l’alternative autour d’un programme commun de la gauche authentique sur la base de l’Avenir en commun proposé de la France insoumise et sur la base de la candidature unique de Mr. Mélenchon à la présidentielle ; ceci irait de pair avec un pacte progressiste de gauche aux législatives pour assurer une majorité parlementaire. Le retour au socialisme français tel que défini depuis Babeuf, la Commune et Jean Jaurès rend de nouveau tout possible pour peu que l’on ne confonde pas vitesse et direction. L’échéance de 1922 ne peut pas être dilapidée par la gauche authentique.

Paul De Marco, marxiste

Notes :

1 ) Pour ce qui est de la littérature mainstream depuis la remarque de Solow qui ne voyait pas de gains de productivité induit par les ordinateurs, « We see computers everywhere except in the productivity statistics”», le débat s’est focalisé sur l’impact de la robotique et de la nouvelle automatisation sur l’emploi, globalement et selon les professions. Par exemple, avec Erik Brynjolfsson, and Andrew McAfee, Robert Gordon, les « deux chercheurs d’Oxford, Frey et Osborne, qui indiquait que près d’un emploi sur deux serait menacé par la vague numérique », l’OCDE et le Forum Mondial de Davos

Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Productivity_paradox , ou https://www.cadreo.com/actualites/dt-paradoxe-solow-progres-technique-gains-productivite ; pour l’OCDE Robotisation: 14% des emplois actuels pourraient disparaître d’ici 20 ans, alerte l’OCDE

AUTOMATISATION Et un tiers d’entre eux seraient susceptibles d’être « profondément transformés » ,

Publié le 25/04/19 à 16h54 — Mis à jour le 25/04/19 à 16h54 , https://www.20minutes.fr/economie/emploi/2504435-20190425-robotisation-14-emplois-actuels-pourraient-disparaitre-20-ans-alerte-ocde

Une étude relativisant l’impact : https://www.usine-digitale.fr/editorial/apres-l-ocde-france-strategie-relativise-a-son-tour-l-impact-du-numerique-sur-l-emploi.N403082

Pour le Forum Mondial de Davos voir http://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs_2018.pdf

2 ) La 5G ne doit pas être confondue avec la blockchain. La seconde, étant une chaîne à construction chronologique, permet de sécuriser les envois. La 5G pour sa part décuple la puissance et la vitesse des transferts de données. On pense aux applications vouées aux loisirs comme les films, les jeux vidéos. Outre l’impact sociologique et culturel non négligeable, elles jouent le rôle de rentabilisation commerciale que jouaient les polars et les romans à l’eau de rose qui permettaient jadis de publier des ouvrages de qualité donc souvent à faible tirage. Mais ce n’est pas là que se joue la partie mais bien au niveau de la nouvelle robotique, des nouvelles organisations du travail et de la productivité. L’Internet Objet permet aux divers instruments de communiquer intelligemment entre eux. Or, ceci révolutionnera la robotique puisque le robot, plus fonctionnel qu’androgyne, pourra communiquer avec son environnement objet. Outre sa vision caméra et infra-rouge, il recevra toutes les informations les concernant, par exemple les matériaux dont ils sont faits ; il en déduira donc la manière appropriée de les manipuler. En outre, la simulation et l’analyse des banques de données prendra une place de plus en plus considérable tant dans la recherche – biologie, tests simulés des médicaments avant de passer aux tests in vitro et autres – que dans l’industrie. Bien entendu, il faudra contrôler les dérapages liés à la confusion entre la causalité et la corrélation ainsi qu’aux bugs susceptibles d’émerger sur les problèmes de compréhension sémantique par l’IA (pace Wittgenstein). L’industrie automobile n’a plus besoin de grands bureaux de design et de grands ateliers de fabrication de prototypes ; une plateforme suffit qui dessinera les divers modules et pièces à tester et à usiner par des machines automatisées à commande numériques reliées au PC ou bien par les imprimantes 3D. Et il en ira ainsi pour quasiment tous les processus industriels. Les infrastructures n’y échapperont pas ainsi que brillamment démontré par le contrôle automatique continu mis en place sur le Pont de Millau. La bureautique elle-même n’y échappera pas.

Reste la question sanitaire. Il ne s’agit pas uniquement de la nocivité à court terme des ondes – à part les personnes électrosensibles, on sait que les travailleurs ne doivent pas rester plus d’un certain temps près des antennes 4G. Il s’agit également des autres effets possibles à plus long terme qui sont peu ou pas étudiés aujourd’hui comme, par exemple, les effets du champ magnétique ; on pense ici aux fils à haute tension. Plusieurs demandent un moratoire pour y voir plus clair. Il reste que le déploiement de la fibre optique peut résoudre les problèmes de connections industrielles de la 5G, ce qui donnerait le temps d’évaluer les effets sanitaires découlant de l’utilisation des applications utilisant la transmission aérienne qui concerne surtout les cellulaires et les applications de loisir. Il serait sans doute nécessaire de développer une application facile à télécharger sur le cellulaire, capable de décoder les longueurs d’onde pour transmettre l’inverse, annulant ainsi leurs effets selon la première page du calcul vectoriel. Les électosensibles apprécieraient; de même que tous les autres qui pourraient ainsi désactiver momentanément leur écosystème sans nuire à personne sur les réseaux.

3 ) Mon énoncé du concept d’« échelle de la valeur ajoutée » dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance – 2005- section Livres-Books de mon vieux site www.la-commune-paraclet.com, il suffit d’utiliser la fonction « rechercher » – faisait suite à mon étude des statistiques japonaises. L’extraordinaire organisme de planification qu’était le MITI avait l’habitude de traduire les données économiques internationales dans les mêmes termes. De la sorte, à part les redoutables problèmes d’harmonisation – corrigés ensuite en tenant compte des secteurs, des branches et des filières comme le faisait la planification indicative et incitative à la française – elles lui permettaient d’appréhender immédiatement la cohérence productive et le rang mondial de la Formation Social japonaise et d’intervenir le cas échéant. En 2007, le Rapport Ramsès a transformé en « chaîne de la valeur» le concept d’échelle de la valeur ajoutée, qui renvoie non seulement à la productivité micro mais aussi et surtout à la compétitivité macroéconomique étatique. Cette dernière relève de l’indépendance nationale et de la démocratie représentative, économique et sociale et non pas uniquement de la démocratie censitaire des grands actionnaires des firmes transnationales. Ceci nous valut néanmoins une belle analyse de la taille comparée des divers secteurs d’activité économique de divers pays, voir pages 69-79. Ces analyses mériteraient d’être remises à jour, sans doute par la nouvelle Commission au Plan.

A l’Ifri on semble avoir un faible pour remplacer le PIB par le RN ou Revenu National, ce qui serait dans l’air du temps puisque les Nouveaux Economistes comme Tirole et Cie nous chantent les louanges de la microéconomie sans macroéconomie (sic !), donc sans Etat national, allant de pair avec la nouvelle théorie de la concurrence imparfaite – ni Ed. Chamberlin, ni Sraffa-Robinson, ni Galbraith et ses contrepoids – selon laquelle la grandeur et le Siège Social des entreprises transnationales n’auraient guère d’importance puisque la régulation par les pseudo-droits des consommateurs suffirait à garantir la liberté de marché. Tant pis pour la vielle loi de la concurrence aujourd’hui obsolète. Surtout veillions à ce que les tax rulings demeurent tabous que les tax expenditures et … occultons soigneusement le rôle des travailleurs comme seuls producteurs de la valeur ajoutée. Gare donc à confondre la « chaîne de la valeur » avec « l’échelle de la valeur ajoutée » …

4 ) Quelques images de la Chine contemporaine https://www.youtube.com/watch?v=K-s-63VG2aM; https://www.youtube.com/watch?v=MKbS0ETbOJQ&t=963s ; https://www.youtube.com/watch?v=QIL72oKQQ88; Wuhan Wuhan celebrates China’s National Day with creative flash mob, 152.185 visualizzazioni152.185 visualizzazioni, •1 ott 2020, https://www.youtube.com/watch?v=Ok4j_0qCwpw

5 ) On apprend quoique sans surprise, puisque je l’avais annoncé dans mon Pastiche, que les lits d’hôpitaux dont près de 100 000 avaient été supprimés sous Hollande ont encore été sabrés à hauteur de 3 400 en 2019 malgré la crise. La Note du ministère résume ainsi: « À rebours des capacités d’accueil totales en hospitalisation complète, les lits de réanimation, soins intensifs et surveillance continue, très sollicités pendant l’épidémie de Covid-19, ont augmenté entre 2013 et 2019.» « En 2019, le nombre de places en hospitalisation partielle poursuit sa progression », https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/etudes-et-resultats/article/en-2019-le-nombre-de-places-en-hospitalisation-partielle-poursuit-sa; cité dans « Francia. La sanità pubblica di fronte alla seconda ondata di Coronavirus, di Andrea Mencarelli https://contropiano.org/news/internazionale-news/2020/10/09/francia-la-sanita-pubblica-di-fronte-alla-seconda-ondata-di-coronavirus-0132403 . Bref, c’est l’organisation systématique de l’esclavage des non-élus en Occident. Outre le sort obscurantiste et idéologique fait au Potocole Raoult qui élimine pourtant la charge virale en quelques jours suite aux premiers symptômes, la preuve réside dans cette suppression des lits dans les hôpitaux publics sans réquisition des institutions privées pour de sombres raisons de management budgétaire des capacités des hôpitaux eux-mêmes. De sorte que, si notre lecture est bonne, la pression sur les salles de réanimation se fait sentir plus rapidement, y compris par la déprogrammation des autres cas. Ceci étant ensuite utilisé comme prétexte pour justifier des mesures de contrôle de la vie quotidienne des citoyens sans trop insister, à part de manière symbolique, sur la situation vécue dans des moyens de transport bondés ou dans les lieux de travail. En cas de seconde vague, on peut ainsi de nouveau s’attendre à une augmentation de la surmortalité liée au Covid-19 ainsi qu’à celle qui sera liée à la déprogrammation, voire au triage selon l’âge … Le cadre épidémiologique général en sortira affecté.

Cela ressemble à une gestion axée sur l’auto-réalisation des prophéties qui vise à imposer lentement mais sûrement l’illusoire « immunité grégaire » sans saturer les hôpitaux. De sorte que le vaccin, tout illusoire qu’il soit, s’imposerait comme unique et juteuse solution. C’est pourquoi le Protocole Raoult est l’ennemi à abattre, y compris par des directives contrevenant frontalement aux droits constitutionnels et au Serment d’Hippocrate. Ainsi qu’au bien de la Nation.

Pour ma Satire sur la sortie de crise, voir : http://rivincitasociale.altervista.org/pastiche-sur-la-sortie-de-crise-vous-exploitera-plus-que-hier-et-moins-que-demain-comme-dit-la-romance-25-avril-2020/

6 ) Veolia est impliquée dans la gestion privée de l’eau et des déchets. La révolution bolivienne avec le Président Evo Morales, victime aujourd’hui d’un odieux coup d’Etat aggravé par l’interprétation frauduleuse des résultats électoraux par l’OAS, aujourd’hui établie –“L’accusa di frode elettorale contro Evo Morales è una stronzata”, di David Rosnick *  https://contropiano.org/news/internazionale-news/2020/10/03/laccusa-di-frode-elettorale-contro-evo-morales-e-una-stronzata-013219 – s’appuya grandement sur les problèmes liés à la négation de l’eau courante. Le prix pour l’usager transformé en client et pour la communauté est insupportable. Pour l’eau cela signifie souvent que les canalisations aujourd’hui très poreuses ne seront pas refaites par le privé coté en bourse dont l’objectif consiste à payer le maximum de dividendes dégagés sur des investissements à court-terme.

En ce qui concerne la gestion des déchets urbains, le marché privé est façonné de toute pièce avec la complicité active des Verts – et de leurs principales ONG. Ainsi dans ma ville, la gestion privée de la tonne de déchet coûte environ 200.00 euros alors que dans les villes albano-calabraises plus vertueuses, la gestion publique de la même quantité avoisine 80-90 euros. De la sorte, les finances municipales sont vidées au profit du secteur privé et les services sociaux et les infrastructures citoyennes et sociales de base sont laissées pour compte ; ce qui permet ensuite de parler de « zones de non-droit » et de « séparatisme » . Je rappelle pour la genèse de cette ineptie malintentionnée la contribution du pitre Finkielkraut faisant l’apologie de la « séparation » … Voir https://www.la-commune-paraclet.com/separationFrame1Source1.htm#finkielkraut. En France, l’arnaque des sources vertes alternatives d’électricité est désormais bien connue, par ex : Il est urgent de réformer le prix de l’électricité nucléaire, Par Laurence Daziano  |  28/07/2020, 11:34  |  658  mots https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/il-est-urgent-de-reformer-le-prix-de-l-electricite-nucleaire-853779.html. Voir aussi: http://rivincitasociale.altervista.org/diffuser-amplement-s-v-p-energies-renouvelables-le-casse-du-siecle-gilles-balbastre-12-27-nov-2018/ , et : http://rivincitasociale.altervista.org/climat-et-endoctrinement-mars-2019/

7 ) Voir la Note 1 « Il est conseillé de lire ce franc aveu dans le texte in, W. J Cohen & M. Friedman, Social security: universal or selective, American Institute for Public Policy Research, 1972, p 27, » dans Tous ensemble – Nov.1996 – section Libres-Books de mon vieux site www.la-commune-paraclet.com . Pour l’anti-dumping voir mon Appel dans mon nouveau site http://rivincitasociale.altervista.org

8 ) Au sujet du Plan de relance, voir : Plan de relance : Jean Castex fixe l’objectif de 160 000 créations d’emplois en 2021, Le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans détaillé jeudi par le gouvernement comprend quelque 70 mesures autour de trois priorités : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale.

Publié aujourd’hui à 08h30, mis à jour à 11h36 https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/plan-de-relance-jean-castex-fixe-l-objectif-de-160-000-emplois-crees-en-2021_6050801_3234.html . Voir bon résumé en 4 points dans Insoumission : https://www.youtube.com/watch?v=hGnU96zzks0. Voir également :  “Si nous gérons bien la suite, le choc peut rester temporaire” (Banque de France), Par latribune.fr  |  19/04/2020, 11:06  |  779  mots https://www.latribune.fr/economie/france/si-nous-gerons-bien-la-suite-le-choc-peut-rester-temporaire-banque-de-france-845538.html , et « Coronavirus : « Il est temps de rebâtir un contrat social et fiscal plus juste », Tribune , Collectif, Un collectif de sept universitaires, dont Thomas Piketty, Anne-Laure Delatte et Antoine Vauchez, appellent à augmenter les impôts des plus riches pour financer la riposte à la crise sanitaire.

Publié hier à 05h00, mis à jour hier à 20h30 https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/08/coronavirus-il-est-temps-de-rebatir-un-contrat-social-et-fiscal-plus-juste_6035905_3232.html. Voir aussi « Jean Castex veut régler « à court terme » le dossier des retraites », « La crise a aggravé fortement le déficit de nos régimes de retraite. Je souhaite reprendre le dialogue avec les partenaires sociaux, c’est indispensable », explique le premier ministre dans un entretien au « JDD ».

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 01h19, mis à jour à 07h21, https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/07/05/jean-castex-veut-regler-a-court-terme-le-dossier-des-retraites_6045232_823448.html

Il s’agit d’un passage en force. Pour compléter le paradigme contenu dans la Loi travail et la spéculation financière hégémonique. Moins de temps plein donc moins de cotisations et moins de fiscalité générale donc moins de Sécu et moins d’assistance pour toutes et tous, y compris les chômeurs et les inactifs et surtout les séniors échappés au Covid-19 malgré les efforts de Buzyn et Cie.

Citation : « Le plan de relance doit être finalisé. A quoi s’ajoutent les réformes qui étaient dans les tuyaux sur les retraites et sur l’assurance-chômage. Et celle de la dépendance qui devra venir ensuite et qui correspond à une nécessité. Tous ces sujets sont directement impactés par la crise, ce qui nécessite de les reprendre dans un cadre concerté et avec une cohérence d’ensemble », a-t-il ajouté.

9 ) Pour la critique du PIB voir http://rivincitasociale.altervista.org/le-pib-outil-de-narration-marginaliste-contre-le-bien-etre-des-peuples-et-la-prosperite-des-etats-nations-24-mai-2020/

10 ) Le MES est un outil très dangereux développé par le capital transnational apatride sous hégémonie du capital spéculatif. En bref, ce « Fonds Monétaire International Européen » n’est en rien européen dans le sens précis qu’il sera institutionnellement indépendant des institutions de l’UE et de la Zone euro. De surcroît il sera mis hors de portée de toute poursuite légale de la part des pays qui auront la folie de se soumettre à ses diktats. Car, outre qu’il imposera des réformes régressives très dures pour accéder à ses « aides » par tranches chaque fois vérifiées pour la « compliance », le MES a renversé sans en avoir l’air une des grandes victoires des Etats contre les prétentions des fonds vautours lors de la restructuration des dettes. Sous prétexte de regrouper ces créanciers pour faciliter les négociations – sans audits comme le voudrait justement E. Toussaint – il reconnaît en partant le droit prioritaire de ces fonds vautours et de tous les autres créanciers. Ce qui, loin de réduire les dettes, les durcit et les pérennise dans le temps avec, au mieux, une priorisation des créanciers à contenter selon la logique déjà spécifiée dans le mécanisme du bail-in de l’Union bancaire européenne, heureusement restreinte pour l’heure aux quelques 130 banques jugées systémiques. Question : s’ils se soumettaient à la rigueur de ce MES, donc en produisant pour exporter et rembourser la dette en priorité selon la recette des Chicago Boys au Chili sous Pinochet, où des pays comme la France et plus encore l’Italie trouveront-ils la marge pour effectuer les coupures linéaires dans la dépense publique – lire les infrastructures et services sociaux –, dans les pensions et les salaires ? Pour l’Italie l’affaire est entendue, le pays cumulant les toutes dernières places dans l’UE à ces chapitres …

11 ) Sur la gestion des basins d’emplois je renvoie à mon Tous ensemble dans lequel je proposais outre les Fonds ouvriers faisant office de crédit public permettant de socialiser une grande partie de l’économie, ainsi que des Fonds de productivité permettant la gestion optimale des restructurations lorsqu’elles s’avèrent nécessaires.

Le plein emploi classique allait de pair avec le chômage frictionnel dû aux travaux saisonniers et au turn-over ou roulement-formation de la main-d’œuvre. Au milieu des années 80s, pendant que d’autres se gargarisaient avec un pseudo-taux de chômage « naturel » sans rien comprendre à tentative de synthèse entre Smith – la valeur de la force du travail – et Marshall – le valeur marginale – que voulait opérer Wicksell, l’OCDE décréta tout simplement que 7 % ou 9 % de chômage correspondait au plein emploi. Il y a quelques années le même organisme décréta sans la moindre gêne que pour des pays comme l’Italie, le plein emploi oscillait autour de 11 %. Avec le Nairu ces pitres font encore mieux – sans avoir la moindre idée critique sur l’ancienne courbe Phillips. Bref, le bon niveau c’est celui auquel on peut habituer les travailleurs sans qu’ils ne montent aux barricades.

12 ) Voir mon Appel dans mon nouveau site http://rivincitasociale.altervista.org

13 ) Sur Attali voir « Tiens, tiens… Attali en 2009 : « une petite pandémie permettra d’instaurer un gouvernement mondial »… » 14 Mar 2020 Christine TasinLiberté d’expression, Mondialisation, République et laïcité https://resistancerepublicaine.com/2020/03/14/tiens-tiens-attali-en-2009-une-petite-pandemie-permettra-dinstaurer-un-gouvernement-mondial/.

14 ) Zero bound theory = the last neoliberal monetarist ineptitude, http://rivincitasociale.altervista.org/zero-bound-theory-the-last-neoliberal-monetarist-ineptitude-sept-13-2020/

15 ) « En parallèle, le maintien des versements aux actionnaires a alimenté une flambée du cours des actions. Les 100 premiers gagnants du marché boursier ont vu leur valeur boursière augmenter de plus de 3 000 milliards de dollars depuis le début de la pandémie. Par conséquent, les 25 milliardaires les plus riches de la planète ont vu leur richesse augmenter de manière colossale. Jeff Bezos pourrait payer de sa poche à chacune des 876 000 personnes employées par Amazon une prime individuelle de 105 000 dollars et demeurer aussi riche qu’il l’était au début de la pandémie. » https://www.oxfam.org/fr/communiques-presse/les-benefices-des-entreprises-explosent-les-plus-riches-empochent-des-milliards

16 ) Voir sur les buybacks https://www.agefi.fr/financements-marches/actualites/quotidien/20200821/rachats-d-actions-reviennent-terre-303961 – et sur les firmes zombies « Europe’s Zombie Firms Are Multiplying Like Never Before, by Tyler Durden , Wed, 09/16/2020 – 05:00 , Authored by Nick Corbishley via WolfStreet.com, https://www.zerohedge.com/markets/europes-zombie-firms-are-multiplying-never

17 ) Voir les sections Livres-Books et Commentaires d’actualité dans mon vénale vieux site jurassique www.la-commune-paraclet.com

 

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