Commenti disabilitati su Commentaire rapide à « Origines de l’écologie », Conférence d’ Andrée CORVOL DESSERT

Commentaire rapide à « Origines de l’Ecologie », Conférence d’ Andrée CORVOL DESSERT, Directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), professeure associée à l’Université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie d’Agriculture de France Dans le cadre du cycle « Autour de l’Ecologie » https://www.youtube.com/watch?v=w2Vygt7D_Cw

Commentaire rapide: Présentation très intéressante. Elle ne concerne pas l’écologie politique notamment avec l’émergence et le développement des Grünen allemands qui donnèrent un temps voix à des considérations sociales exclues du débat public en Allemagne de l’Ouest où le parti communiste était interdit – Rudolf Bahro, etc. Ce débat fut vite repris en main par les services allemands et par l’OTAN. Elle ne concerne pas non plus l’émergence de multinationales impérialistes occidentalo-centrées comme Greenpeace (v. Patrick Moore dans https://en.wikipedia.org/wiki/Patrick_Moore_(consultant) )

Le commentaire écrit qui accompagne la présentation sur cette page Internet est tout à fait climatologique loufoque et ne correspond en rien au contenu de la vidéo. La présentatrice est ancrée dans la réalité – agriculture. Elle fait une généalogie de la discipline qui part de l’oecologie de Haeckel en passant par les contributions provenant de la médecine, de la biologie, de la chimie etc. En gros, si je reconstruis, le développement historique – pression sur les ressources selon la démographie et le développement du mode de production – pose des problèmes concrets locaux auxquels il faut répondre. Par exemple, le passage sur la réaction du pouvoir allemand au XIX siècle réagissant à l’énigme de la disparition des huîtres – surpêche – vaut tout un volume.

De fait, je crois que tout change après la Seconde Guerre Mondiale avec l’ONU qui fait passer les problèmes à une dimension planétaire, avec ses agences spécialisées. Puis il y a la Nasa avec son projet Gaïa – une mauvaise reprise des questions posées par Giordano Bruno mais qui pose la planète Terre dans l’Univers avec des conditions spéciales pouvant mener à l’émergence de la vie à base carbone, ce qui suppose donc un équilibre spécifique. Mais on passe vite à côté des feedbacks cybernétiques qui font que Lovelock conçoit le globe comme un être adaptif, sinon vivant. Puis on arrive à l’image satellite de la Terre bleue dans le vaste fond sombre de l’espace, un globe limité visuellement à une sphère – ce qui nous mène tout droit aux inepties du Club de Rome malgré la productivité, les nodules métalliques à très forte teneur au fond de l’Océan etc.

Georgescu Roegen fait le même coup avec ses élucubrations sur la pression exercée par les espèces sur l’environnement dont les nutriments dépendraient uniquement de l’apport en énergie solaire. Or, l’Homme est un Être qui ne dépend pas uniquement de son instinct pour s’adapter, il peut accélérer les choses par l’opération intelligente et respectueuse sur son écosystème. De plus, en matière d’énergie, ce qui compte c’est le bilan positif – y compris en terme de contrôle de la pollution – de sorte que la chimie et la physique sont des facteurs autrement plus prometteurs que la seule énergie solaire – et éolienne -, ce que le monde moderne démontra et continue de démontrer. La science moderne démontre également que le CO2 est bénéfique pour la végétation et les cultures – il fut un temps où notre planète était saturée de CO2 – voir mon Défi aux écologistes dans la section Commentaires d’actualité de www.la-commune-paraclet.com – ce qui permit la lente mise en place du cycle biologique par l’émergence de la vie, laquelle est une inversion de la fausse loi universelle de l’entropie …

(Ajoutons entre parenthèse en ce qui concerne la planification reposant sur l’écomarxisme qu’il suffit de penser aux conditions de passage de la Reproduction Simple à la Reproduction Elargie, soit de l’équilibre stationnaire à l’équilibre dynamique, pour réaliser que toute bonne planification doit veiller à obtenir des surplus en énergie et en nourriture pour avoir toute la flexibilité requise. Cela posé, en résolvant le problème de la productivité – la rente différentielle par rapport à la rente absolue – l’écomarxisme peut donner corps à un vrai calcul économique écologiquement fondé, qui fait qu’ainsi que le disait Léon Walras dans une note en bas de page de la première édition de son traité marginaliste Eléments – vite rétractée ensuite … – « la rareté est socialement produite. »

Aujourd’hui, la concurrence libre et non faussée européenne découpe monstrueusement les monopoles publics naturels si bien adaptés pour répondre à bas coût aux demandes des usagers individuels et industriels et pour résoudre le problème des disparités régionales en optimisant la présence et les services sur le territoire national. C’est le cas pour GDF, EDF, la Poste, la SNCF, etc. Dans le cas de EDF, la découpe par la privatisation, anti-écologique par nature, porte le nom de Plan Hercule bien exposé par Philippe Page Le Merour dans « PROJET HERCULE : LES PRÉDATEURS S’ATTAQUENT À EDF », https://www.youtube.com/watch?v=sqDlLrByWkw. Il explique la mise concurrence artificielle du nucléaire, de l’hydroélectricité et du renouvelable. Cette privatisation optimise les profits privés mais non les bénéfices citoyens de la planification du territoire. En ce qui concerne la dette, somme toute aujourd’hui contenue surtout lorsque l’Etat peut s’endetter à taux négatifs ou nuls, on souligne que 1 ) L’Etat a pris 20 milliards d’euros depuis 2004 ; 2 ) que les aventures à l’international ont été coûteuses et souvent inefficaces – il faudrait d’ailleurs s’interroger sérieusement sur le know-how hexagonal résiduel: l’EPR chinois fonctionne depuis un certain temps … ; et 3 ) que 1/3 de la dette est due aux ponctions organisées effectuées pour subventionner les sources alternatives qui autrement ne seraient pas rentables … Il mentionne également un site d’Alerte citoyenne.)

Ainsi immédiatement après la Seconde Guerre Mondiale, on a le retour impérialiste au malthusianisme. La sécurité collective par la paix et le développent socio-économique – Unesco et Conseil économique et social à l’ONU – céda le pas à la guerre froide – Conseil de sécurité – de sorte que l’indépendance des anciennes colonies – le partage du monde impérialiste – apparaît à un Occident de nouveau exclusiviste et impérialiste comme une menace car impliquant le partage des ressources et des richesses. Naissent alors les lubies de l’explosion démographique et la volonté de la ralentir artificiellement pour empêcher un dépassement de 2 à 3 milliards alors qu’aujourd’hui nous sommes plus de 7 milliards sans problème et en stabilisation démographique telle que dans de nombreuses zones le problème est le vieillissement de la population – en fait, la seule chose qui marche vraiment c’est le développent social avec le passage à la famille nucléaire dont la descendance n’est plus menacée grâce à l’hygiène et la santé publiques et , par conséquent, la démographie peut chuter.

Puis fin années 60-70 avec la Commission Trilatérale qui reprend le Report from the Iron Mountain de 1967, il y a la dérive sectaire qui mène à la création du GIEC – un groupe politique dominé depuis les Années 90 par les exclusivistes occidentaux les moins fréquentables – heureusement la Chine permet aujourd’hui l’émergence d’une optique nouvelle plus humaine, plus marxiste et donc plus scientifique. Et à cela s’ajoutèrent la création de départements occidentaux de climatologie c’est-à-dire le catéchisme narratif, exclusiviste taré, idéologique et inhumain, y compris maintenant avec Big Pharma et les pandémies induites ou confrontées en mettant sciemment de côté les traitements efficaces mais peu dispendieux car fondés sur des génériques pour favoriser la généralisation de vaccins faits à la va-vite dont ceux à ARN messager … contre des virus causant des maladies non-immunisantes ! Bien entendu, ceci ne sert qu’à contrôler les populations par la peur, la vaccination et, selon Joël de Rosnay, par le transhumanisme manipulateur – outre les nanoparticules fluorescentes permettant le tracking permanent. De Rosnay mentionne les nanorobots permettant à terme le contrôle extérieur des neurones, ce qui laisse présager de belles dérives avec l’IA si elle tombe dans de mauvaises mains exclusivistes sans contrôle citoyen par les instances de contrôle démocratiques composées de citoyens, d’experts et de groupes issus de la société civile – mis en lieu et place de ce qu’il nomme l’hyper-humanisme …Hantise régressive du prométhéisme ou pas, les écologistes de bonne foi feraient bien de s’interroger là-dessus.

En fait, l’écologie doit être un écomarxisme c’est-à-dire une harmonie entre dialectique de la Nature et dialectique de l’Histoire opérée au sein de la Dialectique d’ensemble par l’intelligence sociale, à savoir l’Homme comme Sujet opérant, à la fois collectif et individuel – voir mon Introduction méthodologique dans la section Livres-Books de mon site www.la-commune-paraclet.com . Et donc elle met en cause toutes les disciplines et leurs contributions à la reproduction de l’Homme dans la Nature et dans l’Histoire, c’est à-dire en harmonie et de manière durable.

Il faudrait maintenant analyser les relations entre la vision romantique de la Nature – irréelle du genre, au mieux, hameaux de la Reine à Versailles et tableaux de Greuse – et l’utilisation intelligente mais civilisationnelle de l’environnement. Par exemple, les sociétés germaniques de l’autre côté du Rhin ou du Danube – pour reprendre Marc Bloch – et l’Empire romain. Qui, outre ses légions renvoyant à une logique démographique contrôlée par les classes, le statut et le recensement – census -, reposait sur une utilisation scientifique pythagoricienne de la Nature pour l’agriculture, les forêts et l’espace urbain. (La civilisation chinoise démontre le même contrôle méticuleux.) Au coeur du dispositif, le contrôle de l’eau, à savoir l’irrigation en campagne et les fontaines, donc l’eau courante et les termes publics en ville. La municipalité romaine offrait donc un standard de vie inégalé à tous ses résidents, esclaves, hommes libres ou voyageurs. D’où sa force avec l’ajout de la possibilité de l’ascension à la citoyenneté romaine, le prix suprême.

La chute causée par les invasions barbares impliqua une tentative de reprise culturelle et scientifique par les moines, les médecins et les architectes ainsi que par le clergé en ce qui concerne l’idéologie dominante – ce qui nous renvoie ici aux deux branches pythagoriciennes, celle scientifique et occulte depuis la destruction dans le sang de l’Ecole à Crotone et celle plus populaire, à savoir la narration didactique destinée aux masses n’ayant pas encore accès à l’éducation formelle organisée. (Joachim de Flore pythagoricien reprend la République de Platon et la démocratise, puis Raymond Lulle demande le retour à l’éducation générale; et, de fait, Lulle se remit à rédiger des manuels scolaires pour tous … La transition des invasions barbares au Moyen-âge nous donne, par exemple, les Bénédictins qui reprennent la colonisation des terres intérieures en appliquant justement l’irrigation – construction de canaux etc. – et l’utilisation rationnelle des terres et de leurs ressources dans une reprise adaptée des types exploitations adaptées aux terrains disponibles telles qu’opérées par les villas romaines qui étaient de grandes exploitations bien ancrées dans leur localité et les ressources et les richesses qu’elle offrait. De fait, les premiers grands réformateurs monastiques catholiques étaient issus de grandes familles patriciennes romaines désireux de réagir contre le déclin de la Péninsule.

Puis on passe aux gentleman farmers – qui ne dérogent pas au Royaume-Uni- puis aux physiocrates et au capitalisme moderne, et maintenant à l’écomarxisme.

On le voit, il serait préférable d’en revenir, à la lueur de l’écomarxisme, à l’harmonie locale en délaissant les lubies exclusivistes climatologiques car on ne peut pas redresser l’axe de la Terre ni effacer la précession des Equinoxes. (Aujourd’hui la flèche du Sagittaire pointe vers la bouche de l’Ouroboros ou Voie lactée, ce qui n’arrive qu’une fois tout les 25 900 ans mais contrairement aux Anciens personne ne prend plus le temps d’admirer ni de réfléchir …Le cercle du Serpent se mordant la queue et entourant notre Terre ne renvoie pas uniquement à un temps cyclique ; il nous renvoie aux grands cycles astronomiques … )

Cependant cette emphase locale n’empêche pas une solidarité globale. En tenant compte des divers flux planétaires – vents, marchandises etc. Ainsi la présentatrice montre comment la pollution de la zone industrielle de Milan affecta les forêts du Tessin. Ceci surtout après qu’un ingénieur concerné par la pollution locale fit élever la hauteur des cheminées de sorte que les vents transportèrent la pollution plus loin – Question annexe : qu’est-il devenu des pluies acides ? – Mais si on peut et l’on doit collaborer pour restreindre ces pollutions transfrontalières, on peut également le faire par la rotation nationale et régionale – européenne – et mondiale des terres arables ou disponibles pour la production. De la sorte, en changeant de semences de temps en temps et en produisant en damiers avec des espèces différentes – idem pour les élevages intensifs – on préserverait les sols et on réduirait de beaucoup les besoins en pesticides et en engrais – la luzerne, par exemple, a des racines très profondes qui enrichit les sols etc. – Le tout sans affecter, au contraire, la production globale de nourriture et d’énergie. Ceci est déjà exposé dans les textes de l’écomarxisme notamment mon l’Introduction et dans l’Annexe à mon Livre III intitulé : Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance – 2005.

Paul De Marco.

San Giovanni in Fiore (CS) le 14 février 2021

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