Commenti disabilitati su LE FAUX DILEMME : POPULISME CONTRE GLOBALISME ?

L’Europe sociale c’est une confédération d’Etas-nations républicains conçue comme seul antidote internationaliste au « retour » de la servitude volontaire sous l’Empire putatif des groupes autoproclamés « maîtres du monde ».

THÈSE À DÉVELOPPER, (L’invitation est lancée) :

Les nouveaux « maîtres du monde » putatifs accusent leurs adversaires de « populisme ». Cette stratégie de délégitimation  vise à conforter leur narration de classe et de caste.

Historiquement parlant, quoique ce ne soit plus uniformément le cas aujourd’hui, la gauche a été la première à savoir réconcilier la problématique de la nationalité avec celle de la multinationalité, et donc de l’inter-nationalisme.

Cette réconciliation ne saurait exister sans reposer sur la stricte égalité formelle et réelle de tous les citoyens. L’Etat-nation républicain définit, par conséquent, une nouvelle forme de « nation » qui repose sur la citoyenneté avant tout autre attribut.

Ceci est le résultat du devenir du « diritto delle genti », ou droit naturel, ainsi que sur le droit positif, du moins lorsque ce dernier ne le nie pas, ce qui se résume par la souveraineté des peuples, principe désormais indéniable qui repose sur la reconnaissance des droits individuels et sociaux fondamentaux de l’Homme et du Citoyen. Le contraire relève des narrations dérivant de l’élection exclusiviste, sous toutes ses formes, la plus odieuse restant la forme théocratique-raciste, pour tout dire biblique.

De tout temps, les exclusivistes et philosémites nietzschéens ont cherché à priver les peuples et les classes subalternes de leur propre pouvoir critique en inventant de fausses oppositions. La culpabilisation gratuite des dominés fut le secret jalousement gardé des classes dominantes, de ses religions, de ses sociétés secrètes et de ses autres Appareils d’Etat. Ces fausses oppositions ont pour but d’occulter les enjeux du débat. Par ce stratagème, on offre à la vindicte populaire de faux épouvantails tout en offrant à la soi-disant « multitude » une récompense behavioriste facile en l’aidant à les abattre. Voyez la mise en scène électorale-médiatique durant cette dernière élection présidentielle.

Le seul antidote possible reste le retour à la science, du moins celle qui n’ignore plus la contribution fondamentale de la critique marxiste de la psycho-analyse bourgeoise sous toutes ses formes. (1)

En ce qui concerne le processus, aussi inéluctable que souhaitable, de l’intégration européenne, ceci  implique qu’il n’y aura aucun avenir prospère et paisible sans la construction d’une Europe sociale solidement ancrée sur une conception républicaine démocratique – c’est-à-dire citoyenne – de l’Etat-nation. (2) Bien entendu  ceci doit se faire dans le respect des droits des minorités linguistiques.

Cette Europe sociale doit nécessairement être compatible avec la Charte de l’ONU, laquelle ne connaît aucun principe légal pouvant justifier les guerres préventives, la colonisation ou la palestinisation des peuples. Cette Charte répudie le recours à la force pour régler les conflits internationaux sauf en cas de légitime défense selon les modalités qu’elle prend soin d’établir . Elle doit de même être conforme à la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux Fondamentaux de l’Homme.

Par conséquent, l’Europe sociale doit être fondée sur la réduction légale de la semaine de travail – RTT – selon les possibilités offertes par la compétitivité macro-économique des pays membres, les affaires sociales demeurant  des compétences nationales exclusives. Ceci  en sachant que la productivité microéconomique réelle dépend largement de la compétitivité des formations sociales considérées. Il va de soi que la RTT dépendra surtout de la nouvelle définition de l’anti-dumping qui devra protéger les trois composants du « revenu global net » des ménages. On se reportera là-dessus à mon « Appel » disponible dans ce même site.

Paul De Marco,                                                                                                                                                                            Copyright ©La Commune Inc, le 06 mai 2017.

Notes :

  1. On se reportera en particulier à mon Livre II intitulé Pour Marx, contre le nihilisme (2002) librement accessible dans la section Livres-Books de mon site www.la-commune-paraclet.com ainsi qu’aux textes recueillis dans la Section Racisme/Fascisme/Exclusivisme du même site. Nous soulignons le fait que les deux contributions scientifiques les plus éminentes de Karl Marx, sont la loi marxiste de la valeur et la critique de l’exclusivisme sans laquelle aucune démocratie républicaine ne saurait être concevable. L’élection auto-conférée de quelques-uns est un crime contre tous. Il en va de même pour la surreprésentation à tous les niveaux, comme le prouve la Loi des Grands Nombres. En dépit des théories bancales de l’Ecole autrichienne – Menger etc. – ou de Max Weber and Co., les soi-disant « life chances » ne sont qu’un leurre criminel lorsque la mobilité sociale ne vient pas systémiquement éliminer cette surreprésentation.
  2. On se reportera ici aux textes pertinents librement accessibles dans la section Economie Politique Internationale du même site.

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