(Per la versione italiana, vedi qui sotto)
Aujourd’hui, à juste tire, la question de l’évaluation, c’est-à-dire de la sélection de classe dans le système éducatif et dans l’enseignement supérieur, est devenue un des enjeux principaux de la bataille menée conjointement par les étudiant.e.s, les travailleurs et les citoyennes et citoyens français. Condorcet et Rousseau avaient déjà établi en leur temps que le devenir citoyen nécessitait un minimum d’éducation laïque, à charge pour l’Etat démocratique d’en assurer la gratuité et l’accès universel.
Sous couvert de redécouverte de la « méthode syllabique » et du retour à un socle commun pour tous les élèves, le Ministre de l’Education J.M. Blanquer, diplômé d’une école de commerce, veut supprimer quasiment toutes les filières. Au contraire, celles-ci devraient être étendues afin de respecter le rythme d’apprentissage des étudiant.e.s, ainsi qu’il fut expliqué dans l’Annexe « Spoliation » de mon Pour Marx, contre le nihilisme (LIVRE 2) librement accessible dans Download Now, Section Livres-Books de mon ancien site www.la-commune-paraclet.com .
A la fin des années 70, Baverman (1) et Christian Palloix avaient déjà souligné le fait que le mode de production capitaliste moderne n’avait besoin que d’une petite fraction de travailleurs sur-qualifiés flanquée d’une masse de travailleurs sous-qualifiés titulaires d’un simple brevet ( « grade 9 ») et donc corvéable à merci.
En France, la gestion du chômage a toujours reposé sur une spécificité hexagonale. Le RMI, et le RSA ensuite, ainsi que toutes les autres politiques de réinsertion dans la force de travail active, esculent les moins de 25 ans, ce qui pousse plusieurs jeunes à poursuivre des études plus longues. La gestion néolibérale française des politiques de l’emploi, inspirées par Jean Tirole (2), Aighon et tant d’autres comme eux, chercha jusqu’ici à maintenir l’illusion d’une méritocratie républicaine reposant sur le niveau d’étude atteint. Indépendamment du poste de travail obtenu, les diplômes représentaient une bonne assurance contre le chômage.
La logique de la productivité, aujourd’hui renforcée par la nouvelle vague d’automation, par la robotisation et l’IA, ne fut pas tendre avec ces « économistes » néolibéraux, pour mieux dire avec ces narrateurs philosémites nietzschéens. Déjà le CICE révéla leur échec. Son effet majeur fut l’accroissement des marges des entreprises sans aucune répercussion directe notable sur le niveau des salaires.
Aujourd’hui la situation a empiré : le chômage croît de manière irrésistible sans plus épargner les rangs des plus diplômés, alors que le volant de précarité, nécessaire pour masquer les vrais chiffres du chômage, est à toute fin pratique déjà dilapidé, en particulier en ce qui concerne les jeunes. (3) Le gouvernement néolibéral actuel, le plus antisocial que la République française ait connu jusqu’ici, cherche donc à établir un nouveau mode de légitimation social. Il s’agit d’aggraver les effets trop connus de la sélection de classe à l’université de manière à devoir coopter moins de jeunes diplômés au nom de la méritocratie républicaine ! Les autres pourront alors être plus aisément culpabilisés et sous-payés, à l’instar des Neet aujourd’hui. La Commission Trilatérale de Samuel Huntington, le juif-américain qui se fit ensuite le champion des « chocs de civilisation » dont on vérifie les effets à Gaza et ailleurs, avait déjà prescrit de mettre fin aux « rising expectation » des travailleurs et des citoyens en général …
L’objectif final des dirigeants transversaux actuels est bien le « retour » forcé – philosémite nietzschéen – vers une société du nouvel esclavage et de la nouvelle domesticité. En Calabre, avec un taux d’emploi de 39 %, nous y sommes déjà. En parallèle, les dirigeants actuels accélèrent sur la voie de la fausse représentation et de la surreprésentation chronique à tous les niveaux qui comptent. J’ai déjà écrit que le néo-fascisme philo-sioniste moderne cherchait désormais à imposer la « palestinisation » des prolétariats, donc de tous les citoyens, en Occident et ailleurs. (4)
A l’occasion de ce nouveau soulèvement de mai, je salue en passant, les étudiant.e.s de France, en particulier les plus « éveillés » au sein des Grandes Ecoles (encore républicaines ), ainsi que toutes celles et ceux qui refusent toute complicité avec cette nouvelle sélection de classe brutalement philosémite nietzschéenne. La science est par nature égalitaire. (5)
Paul De Marco
15 mai 2018.
Notes:
1) Voir: Braverman, Harry (1998) [1974]. Labor and Monopoly Capital: The Degradation of Work in the Twentieth Century. New York: Monthly Review Press. ISBN 0853459401.
2) Jean Tirole – avec tant d’autres – peut se résumer à ceci: Trois concepts, trois catastrophes socioéconomiques majeures. a) En 1993 avec un collègue américain il préconisa la dérèglementation des banques et de la finance ce qui se solda par la crise des subprimes; b) Son « contrat unique » fut traduit en italien via le Jobs Act et les vouchers, ce qui se passe de tout autre commentaire; c) La « concurrence imparfaite » pensée selon l’angle des services offerts aux consommateurs fut imaginée dans l’intérêt exclusif des GAFAM et autres firmes transnationales, pour lesquelles ni la localisation des sièges sociaux, ni les désastreuses conséquences des « tax rulings » ne semblent avoir d’importance. Voir : http://rivincitasociale.altervista.org/negation-de-mon-droit-de-reponse-odieuse-censure-philosemite-nietzscheenne-en-france-et-au-journal-le-monde/
3) « Parmi les différentes qualifications, les personnes qui ont un brevet des collèges, CEP ou sans diplôme sont plus au chômage (16,5%) que les autres, notamment celles qui détiennent un diplôme supérieur (6,5% en 2014) ou un Bac+2 (6% en 2014). » dans http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/03/03/29006-20160303ARTFIG00038-chomage-les-jeunes-et-les-moins-diplomes-fortement-touches.php ; voir aussi: http://www.liberation.fr/societe/2014/04/08/un-jeune-sur-cinq-au-chomage-trois-ans-apres-la-fin-de-ses-etudes_994142
4) Voir: http://rivincitasociale.altervista.org/la-palestinisation-de-la-france/
5 ) Je renvoie à mon Introduction méthodologique ainsi qu’à mon Précis d’Economie Politique Marxiste, librement accessibles dans la section Livres-Books di www.la-commune-paraclet.com
Voir aussi:
https://www.youtube.com/watch?v=FLgaXyrJ_kY
https://www.youtube.com/watch?v=UaaPa3KK8q4
https://www.youtube.com/watch?v=811-eXgctSc
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MAI 2018: Salut aux étudiantes et aux étudiants de France!
Oggi, a giusto titolo, la questione della valutazione, cioè della selezione di classe nell’insegnamento superiore, è diventata uno dei maggiori cavalli di battaglia dei studenti, delle lavoratrici e lavoratori e delle cittadine.i francesi. Già con Condorcet e Rousseau fu stabilito che per diventare uno cittadino in senso pieno – un soggetto storico, un Individuo con la I maiuscola secondo Hegel – preme essere in possesso di una educazione laica, compito dello Stato democratico garantirne la gratuità e l’accesso universale.
Sotto copertura della riscoperta del « metodo sillabico » e del ritorno ad una formazione di base comune per tutti gli alunni, il Ministro dell’Educazione J.M Blanquer, diplomato di una scuola commerciale, vuole sopprimere molte filiere. Al contrario, queste andrebbero moltiplicate per rispettare il ritmo di apprendimento dei studenti come spiegato nell’appendice « Spoliation » del libro « Pour Marx, contre le nihilisme » (LIVRE 2 ) accessibile in Download Now nella Sezione Livres-Books del sito http://www.la-commune-paraclet.com .
Braverman (1) e Christian Palloix avevano già spiegato alla fine degli anni 70 che il capitalismo moderno necessitava solo una piccola frazione di lavoratori sovra-qualificati affiancati da una maggioranza meno qualificata, titolari tuttalpiù di un « grade 9 ».
In Francia, la gestione della disoccupazione ha sempre esibito una specificità esagonale. Il RMI e poi il RSA, assieme alle altre politiche di reinserimento nella forza di lavoro attiva, escludono i meno di 25 ani, spingendo così molti giovani ad intraprendere studi più lunghi. L’odierna gestione neoliberista francese delle politiche di impiego, ispirate a Jean Tirole (2), Aighon ed altri di questa farina, cercava di mantenere l’illusione della meritocrazia repubblicana acquisita tramite il livello educativo raggiunto, il quale assicurava fin qui un livello di occupazione più alto secondo il diploma posseduto.
La logica della produttività oggi alle prese con l’automazione, la robotizzazione e l’IA, non fu tenera con questi « economisti » neoliberali, o, per meglio dire, con questi spudorati narratori filosemiti nietzschiani. Già il CICE mostrò il loro fallimento. Il suo effetto maggiore fu l’incremento dei margini di redditività delle imprese, neanche echeggiato sui livelli salariali. Ora pero la situazione si aggrava: la disoccupazione cresce in modo inarrestabile anche tra i ranghi dei più diplomati, mentre il margine della precarietà utilizzato per massaggiare le statistiche ufficiali dell’occupazione, è già esaurito, in particolare tra la popolazione più giovane. (3) Il governo neoliberale attuale, il più antisociale mai esperimentato dalla Repubblica francese, cerca dunque di ristabilire una nuova legittimazione. Si tratta di aggravare la selezione di classe all’università in modo da dovere accontentare meno giovani diplomati in nome della meritocrazia repubblicana! Gli altri potranno allora essere più facilmente vittimizzati come oggi i Neet. La Commissione Trilaterale di Samuel Huntignton, il tizio dei « clash of civilisations », aveva già prescritto la fine delle « rising expectations » delle cittadine.i.
Oggi l’obbiettivo finale dei dirigenti è il forzoso « ritorno – filo-semite nietzschiano – verso una società della nuova schiavitù e della nuova domesticità ». In Calabria, con un tasso di occupazione attorno al 39 %, ci siamo già. In parallele, si cammina sempre più verso una società della falsa rappresentazione e della sovra-rappresentazione. Ho già scritto che il neo-fascismo filo-sioniste cerca imporre la « palestinizzazione » dei proletariati, dunque dei cittadini tutti, in Occidente ed altrove. (4)
In questa nuova ribellione di maggio, saluto, en passant, le studentesse e i studenti di Francia, in particolare quelli più svegli nelle Grandes Ecoles (républicaines ) che hanno rifiutato di essere complici con questa nuova selezione di classe realmente filo-semita nietzschiana. La scienza è per natura ugualitaria. (5)
Paul De Marco 15 maggio 2018.
Note:
1) Vedi: Braverman, Harry (1998) [1974]. Labor and Monopoly Capital: The Degradation of Work in the Twentieth Century. New York: Monthly Review Press. ISBN 0853459401.
2) Jean Tirole – essieme ad altri – può essere riassunto così: Tre concetti, tre catastrofe socio-economiche. a) Nel 1993 con un collega americano spinse per la deregolazmentazione bancaria e finanziaria aprendo la porta alla crisi dei subprime; b) Il suo « contrat unique » fu tradotto in italiano con il Jobs Act e i voucher, non bisogna dire altro; c) La « concorrenza imperfetta » dal lato dei servizi offerti ai consumatori fu ideata per i GAFAM e le altre firme transnazionali, delle quali non importa né la localizzazione della sede sociale, né i « tax rulings ». Vedi http://rivincitasociale.altervista.org/negation-de-mon-droit-de-reponse-odieuse-censure-philosemite-nietzscheenne-en-france-et-au-journal-le-monde/
3) « Parmi les différentes qualifications, les personnes qui ont un brevet des collèges, CEP ou sans diplôme sont plus au chômage (16,5%) que les autres, notamment celles qui détiennent un diplôme supérieur (6,5% en 2014) ou un Bac+2 (6% en 2014). » in http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/03/03/29006-20160303ARTFIG00038-chomage-les-jeunes-et-les-moins-diplomes-fortement-touches.php ; vedi pure: http://www.liberation.fr/societe/2014/04/08/un-jeune-sur-cinq-au-chomage-trois-ans-apres-la-fin-de-ses-etudes_994142
4) Vedi http://rivincitasociale.altervista.org/la-palestinisation-de-la-france/
5 ) Rinvio alla mia Introduzione metodologica e al mio Compendio di Economia Politica Marxista, nella sezione Livres-Books di www.la-commune-paraclet.com