Commenti disabilitati su Salaires, pensions, aides sociales et « inflation » = Les manuels d’économie ne valent pas le papier sur lequel ils sont rédigés, 27 juin 2022

Je dédie ce texte à toutes les militantes et militants de la révolution sociale, anti-trans-humaniste et civilisatrice qui avance désormais à grands pas, convaincu qu’elles sauront répudier tout opportunisme de classe.* Espérons qu’elles et ils sauront canaliser la colère et les revendications populaires pour faire en sorte que le chantage de la dictature sanitaire, ajouté au terrorisme économique et idéologique appuyé par une répression légale et policière inégalée, ne portent les masses à tourner la violence qu’on leur fait contre elles-mêmes, comme cela est de coutume durant les premières phases des grandes transformations épocales. Il semble que le plan concocté par la Commission européenne et par les Etats membres soit d’étendre le passe sanitaire et la vaccination tous azimuts à partir de l’automne prochain, y compris celle des enfants de 6 mois à 5 ans, jusqu’en 2023. Après quoi, passant outre aux désastreux effets secondaires désormais bien documentés malgré une pharmacovigilance passive, ces criminels prétendront que la fin de la Phase 3 des thérapies géniques à mARN a été conclue avec succès, ouvrant ainsi la voie légale à la dictature sanitaire et trans-humaniste ouverte. On voit déjà des rapports, dont ceux du Sénat, qui censurent les contributions scientifiques contraires à cette dérive criminelle.**Aucune contrainte méthodologique ou déontologique ne semble plus freiner ces dirigeants qui se conçoivent de nouveau comme placés « par delà le Bien et le Mal».      

Voir : « Augmenter les salaires en période d’inflation : une équation insoluble ?», C’est un phénomène qui touche de nombreuses entreprises : les mouvements de grève se multiplient en France réclamant des hausses de salaires. Mais une revalorisation salariale fait planer un risque sur la santé financière des entreprises sans compter le risque que ne s’installe, en France, une véritable spirale inflationniste. Une situation qui semble, pour l’heure, inextricable. Coline Vazquez , 27 Juin 2022, 9:57 , https://www.latribune.fr/economie/france/augmenter-les-salaires-en-periode-d-inflation-une-equation-insoluble-923247.html

Commentaire rapide : Les salaires réels, les pensions, les versements d’assistance sociale, ainsi que l’épargne des ménages, tant le Livret A, que l’assurance vie ainsi que les autres placements, sont impitoyablement laminés par la hausse des prix beaucoup plus élevée que la fumeuse « inflation sous-jacente ». Et que dire des prêts hypothécaires? Les « élites » n’y comprennent plus rien, elles sont comme des diables dans l’eau bénite de leurs propres narrations. Mais, quoiqu’il en soit, toutes et  tous continuent de faire semblant de croire aux manuels d’économie et aux doxa dominantes. De sorte que le standard de vie des travailleurs actifs et inactifs, la souveraineté nationale et la promesse d’une Europe sociale fondée sur l’Europe des Etats-nations passeront à la trappe dans une folle et suicidaire course en avant.

Les économistes de régime et les dirigeants occidentaux actuels sont d’une ineptie et d’un cynisme insondables ! Ils en sont venus à croire eux-mêmes dans leurs propres narrations cyniquement tissées pour tromper les masses. Et ceci malgré les avertissements que Nietzsche leur prodiguait dans Ainsi parlait Zarathoustra – Hihan, écrivait-il, en ponctuant ses mises en garde par ce braiement.  Ils ne font qu’une distinction par ailleurs passablement pathétique : l’inflation sous-jacente et l’inflation importée. La première aurait une origine monétaire, encore qu’aujourd’hui, ils ne manquent pas de réaliser empiriquement le rôle de la spirale mue par les coûts de production qui met en cause l’énergie, les matières premières et la nourriture, à savoir les deux composants de toute fonction de production (c +v ). Cependant, en ce qui concerne l’inflation importée, ils ne tiennent pas compte des conditions paramétriques prévalant dans la Formation Sociale, dont l’actuelle définition de l’anti-dumping entérinée à l’OMC et la déflation salariale qu’elle enclenche dans la course au moins disant global, ni du taux de change de la monnaie. De plus, ils ne savent pas calculer la productivité micro-économique – jusqu’à preuve du contraire avec droit de réponse, je suis le seul à en avoir donner la solution scientifique en élucidant les travaux de Marx. Or, cette productivité en a pris un coup avec la déflation salariale qui est une mesure qui pénalise structurellement la recherche de la productivité optimale  par l’investissement productif des entreprises. Ceci vaut également pour les investissements publics effectués par l’Etat central ou par les collectivités territoriales en direction des infrastructures et des services publics puisque la bonne tenue de ce niveau macro-économique est nécessaire pour soutenir le niveau micro-économique.

Tout le monde se rend compte aujourd’hui au premier coup d’œil des inepties létales inhérente à la « dismal science » bourgeoise, en particulier dans sa version courante néolibérale monétariste. L’« inflation » ne saurait venir d’un excès de monnaie dans le système, ni d’une quelconque surchauffe économique induisant une prétendue spirale salariale. Tout le monde voit que les salaires réels sont en berne et que la récession approche à grands pas alors que les QE n’ont pas permis d’approcher l’arbitraire seuil de 2 % d’inflation. Au contraire, la supposée « inflation », en fait la hausse des prix, se manifeste brutalement alors que la FED et la BCE tentent de porter à terme l’épurement de leurs bilans par le QT, ou « quantitative tightening ».  

Aujourd’hui les banques centrales sont emprisonnées dans les inepties conceptuelles marginalistes, néolibérales et monétaristes. Elles font abstraction de la spirale induite par les coûts de production sur laquelle elles n’ont que peu de prise, à par le taux de change déterminé conjointement. Les gouvernements sont si possible encore plus dogmatiques, aveugles et voués à l’inégalité sociale la plus dévoyée. Les banques centrales conçoivent à tort l’inflation sous-jacente comme une inflation purement monétaire, par conséquent susceptible d’être jugulée par une hausse des taux d’intérêt. « En même temps », elles se rendent bien compte que, ce faisant, elles étrangleraient la consommation des ménages, tout en suffocant les investissements productifs alors que l’économie plonge dans la récession. En outre, la vulnérabilité budgétaire de nombreux Etats – v. l’Italie en particulier – et de nombreuses banques privées fait bien voir le désastre social, économique et financier qui serait entraîné par une hausse conséquente du spread et plus encore du poids du financement de la dette publique lié à la hausse des taux d’intérêt en soi – voir la Brève du 17 juin 2022 ici :  http://rivincitasociale.altervista.org/sars-cov-2-brevesflash-newsbreve/. C’est tout le système néolibéral monétariste et ses soubassements marginalistes qui entrent désormais dans une crise terminale.

Je rappelle que la Banque Centrale capitaliste vise à entériner ce que Marx appela « le communisme du capital », à savoir qu’elle vise à assurer l’égalité formelle de l’accès des agents économiques, grands ou petits, à la monnaie et au crédit sans même pouvoir faire la différence entre ces deux entités, ni même entre profit et intérêt et moins encore entre intérêt classique et intérêt spéculatif. Or, toute forme d’intérêt est déduite du profit qui émerge dans la sphère de la production de l’économie réelle. Ainsi, contrairement aux prétentions de l’intérêt spéculatif légalisées depuis Volcker-Reagan et plus encore depuis l’abrogation du Glass Steagall Act en 1999, l’intérêt spéculatif se pose légalement comme un taux de profit légitime quoique que insoutenable, le Roe. Disposant d’une productivité faussement supérieure – moins de capital immobilisé pour la production – il phagocyte alors le profit, partant l’économie réelle, à un niveau que H. Ford aux prises avec la banque Morgan n’aurait pu imaginer. (v.  https://en.wikisource.org/wiki/The_International_Jew . Comme antidote, ou plutôt pour mieux comprendre ce qui est en cause, on se reportera au grand classique Rights of Man de Thomas Paine, à La question juive de Karl Marx, et à mon extension de la critique scientifique de l’exclusivisme dans mon Pour Marx, contre le nihilisme ou encore à mon texte Mariage, unions civiles et institutionnalisation des mœurs dans la Partie rose de mon vieux site expérimental www.la-commune-paraclet.com )    

Ainsi la politique monétaire bourgeoise consiste à assurer cette égalité formelle des agents économiques par le biais de taux d’intérêt uniformes, ce qui est une ineptie sans nom. Du fait de l’inégalité de taille de ces agents – concentration et centralisation du capital etc. – et par le biais aveugle de la « main invisible », ce système assure la plus mauvaise allocation des ressources disponibles qui soit ; en effet, l’argent ira dans les secteurs les plus rentables – pour l’accumulation privée – causant une expansion spéculative de certains secteurs accompagnée par une contraction symétrique des autres secteurs. Nous avons-là la logique des crises conjoncturelles du MPC, les Business Cycles récurrents. Les cycles longs ont à voir avec la massification des vagues technologiques, un processus qui aujourd’hui est surtout intensif en capital, ce qui implique nécessairement le partage du travail socialement disponible entre toutes les citoyennes et les citoyens aptes au travail. Au demeurant, la logique monétariste actuelle a supprimé l’effet cybernétique d’auto-correction opéré par le ratio prudentiel en le remplaçant de facto par le soutien empressé de la Banque centrale aux banques privées – QE, Assets purchases etc. etc. La spéculation est désormais hégémonique … au détriment de l’économie réelle. Souvenez-vous du Ltro accordé par M. Draghi aux banques privées, une faillite complète quoi que prévisible et prévue. Il devait être remboursé à échéance s’il n’avait pas abouti dans les investissements non- bancaires, ce qui bien entendu fut largement le cas, de sorte qu’il fut immédiatement suivi par les Tltro 1, 2 et 3. Nul doute que la série se poursuivra encore sous une forme quelconque … avec le MES en prime pour les Etats ainsi secourus.

Une politique monétaire censée ferait la différence entre masses salariales – en mai 2020 la FED fit passer une partie de M2 dans M1 pour mieux approcher les masses salariales qui sont nécessaires et suffisantes pour faire circuler tous les échanges impliqués par la Reproduction quoique à un rythme « lent » – et le crédit, soit M2 et M3. On remarquera que depuis l’établissement de l’hégémonie de la spéculation financière, la FED ne prend même plus la peine de calculer M3 … Dans un système bancaire rationnel, l’accès au crédit serait géré par les taux centraux uniformes mais uniquement pour l’accès au crédit des ménages et des consommateurs. Pour le reste, l’accès au crédit devrait être géré par le biais de la modulation du ratio prudentiel des banques, mais de manière fonctionnelle, en liaison avec les secteurs et les branches économiques spécifiquement couverts par ces banques, et ceci dans le cadre des besoins sectoriels d’investissements déterminés par la Planification indicative et incitative. On sait que le crédit public est une anticipation de la croissance qui se transforme en masse salariale supplémentaire et en capital fixe nouveau – infrastructures et moyens de production, R&D etc. Il suffit alors de prévoir des audits trimestriels pour éviter la corruption. C’est d’ailleurs bien cette logique du crédit public qui a permis l’extraordinaire reconstruction d’après-guerre que Fourastié baptisa de « Trente glorieuses » et ceci sans causer la moindre explosion de la dette publique, ni de l’inflation, du moins tant que le Dillon-Kennedy Round ne remit pas en cause les paramètres du Gatt. M. Allais, chantre des « préférences communautaires » l’avait bien compris. Je milite pour ma part pour la nécessité d’une nouvelle définition de l’anti-dumping à l’OMC  calée sur le niveau optimal du « revenu global net » des ménages permis par le taux de compétitivité macro-économique. On sait qu’aucune FS ne peut vivre au-dessus de ses moyens bien longtemps mais l’essentiel reste son choix de l’époque de redistribution qui lui convient le mieux. Ceci pourrait être anticipé par une faible surtaxe à l’importation en attendant l’unanimité à l’OMC, chose possible puisque les Affaires sociales restent une compétence nationale exclusive malgré les ingérences indues de la Commission – retraite, code du travail etc. …

Source: Le Rapport Arthuis, voir http://rivincitasociale.altervista.org/rapport-arthuis-2021-vous-avez-aime-thatcher-reagan-vous-aimerez-arthuis-version-italo-ludwig-mises-5-mars-2021/  

Le taux de change correspond au taux de compétitivité macro-économique donné par le rapport v/C où C = (c +v ) du Capital Social de la FS, soit la fonction de production globale agrégée de la Reproduction simple et élargie. (Au niveau microéconomique le même taux permet de mesurer la composition organique du capital pour déterminer la productivité.) Il doit donc être fixe, le régime du free-float ne fait aucun sens économique puisqu’il n’est simplement qu’une pétition de principe voulant que la concurrence libre et non faussée globale menât aux justes taux selon la loi du marché global. Au contraire, le déroulement erratique du cours des devises et les crises monétaires augmentèrent en flèche avec l’affirmation de ce marché financier spéculatif global. ( Voir « The Treasury and the FED » dans https://la-commune-paraclet.com/MandelbrotFrame1Source1.htm .) C’était du niveau de Friedman, de P. Salin, de Guy Sorman et de tant d’autres. Aujourd’hui, il est à la fois triste et amusant d’en voir plusieurs revendiquer l’équivoque honneur d’avoir été les pionniers du reaganisme en France … La réalité est que le système du free-float permet d’imposer le Consensus de Washington à tous les Etats formellement souverains en assujettissant leurs ministères de l’économie et des finances au Trésor et ce dernier aux diktats de la FED et du FMI. Le taux de change calé sur le taux de compétitivité macro-économique serait donc fixe mais revu trimestriellement. Il serait parfaitement lisible et prévisible pour toutes les devises des partenaires économiques assurant ainsi leur correcte convertibilité. Il permettrait surtout de regagner le contrôle des conditions paramétriques permettant d’assurer la cohérence socio-économique de la FS et son insertion optimale dans l’Economie Mondiale, bien entendu en tenant compte de la nouvelle définition de l’anti-dumping fixée, quant à elle, sur le plus haut niveau possible du « revenu global net » des ménages.    

Comme on peut le voir, la reprise en main du système socio-économique exigerait la modification de la logique économique et des conditions paramétriques des Formations Sociales impliquées. Ce n’est pas ce que les gouvernements ni les banques centrales nous proposent. Ils tâtonnent et bouchent les trous en pensant parer au plus pressé avec la plus mauvaise foi budgétaire néolibérale monétariste qui soit. Ainsi, les primes purement politiciennes, genre « prime Macron », sont versées de manière complètement illogique vu qu’elles se font au dépend du salaire différé, ce qui impose de réduire encore le rôle de l’Etat dans le cadre des contraintes budgétaires néolibérales monétaristes – Lolf, Fiscal compact, etc. Ceci réduit à son tour l’impact favorable de la compétitivité macro-économique sur la productivité micro-économique tout pénalisant la demande salariale interne. En effet, lorsque le citoyen doit payer de sa poche pour les services sociaux, en tout ou en partie, le salaire net individuel en prend un coup. Or, l’inflation structurelle, donc purement monétaire qui est définie par le rapport de la masse salariale sociale sur la masse salariale réelle, diminue en proportion du niveau de plein-emploi et en proportion du salaire différé, puisque ce dernier est organique,  i.e. il dépend du partage systémique de la « plus-value absolue », ou bien, si on le préfère, de l’état de la lutte et des alliances de classes. Soulignons ici que la tendance néolibérale monétariste visant à réduire les trois composantes du « revenu global net » des ménages – salaire net, salaire différé et taxes et impôts divers revenant aux ménages sous formes d’accès universel gratuit aux services et infrastructures publics, ce qui est justement très différent du « revenu disponible» marginaliste  – cette tendance délétère fait peser le poids du financement de l’assurance et de l’assistance sociales sur la fiscalité générale rendue évanescente par le choix opéré en faveur de la précarité rampante et du seul salaire net individuel. Les aides du genre « chômage partiel », garanties aux entreprises – dont beaucoup ne seront jamais remboursées -, proviennent également de la fiscalité générale bien que ceci soit en partie masqué par les interventions de l’UE dans les compétences sociales nationales exclusives – Sure, Next Generation EU etc. Ce sont là des fonds « européens » qu’il faudra en grande partie rembourser ; on sait que pour la France, à l’instar des autres contributions à l’UE, le solde net est négatif. L’équilibre budgétaire perd donc une grande partie du socle sur lequel il est censé reposer – les contributions sociales plus les taxes et impôts divers – et ceci dans le cadre ubuesque du Fiscal Compact. (Voir ma critique du Rapport Arthuis.)

Pendant ce temps, le nouveau monde multilatéral se met en place. Contrairement au libre-échange néolibéral monétariste, aujourd’hui en fin de cycle, il est plus sagement fondé sur le « fair trade » respectueux de la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains. Ceci implique une dépendance moindre vis-à-vis de la spéculation internationale qui est surtout liée au dollar américain – l’hégémonie du capital spéculatif américain et occidental – ainsi que vis-à-vis des âneries formalisées par les rapports du GIEC et par l’Accord de Paris. Notons que l’augmentation des coûts de l’énergie a son origine structurelle principale dans la guerre aveugle lancée contre les énergies fossiles et le CO2 pourtant bénéfique à la végétation mais aujourd’hui accusé à tort puisqu’il suit et ne précède pas les changements climatiques. En outre, cette perverse et criminelle insistance sur le CO2 a un effet consciencieusement planifié depuis le premier Rapport du Club de Rome, celui de subordonner la protection de l’environnement et de la santé humaine, voire de la diversité des espèces, aux exigences du capital spéculatif, au point que certains pitres convenus s’ingénient à imaginer des swaps en sa faveur contre de simples promesses de bonne  conduite « climatologique » ! Voici le capital préventivement aspergé d’eau bénite … Le mirage des énergies alternatives est une ineptie typique doublée d’un cynique projet néo-malthusien et néo-nietzschéen visant le «  retour » à la société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage. En effet, le solaire et l’éolien – dont plusieurs technologies et matières premières sont importées … – ne sont pas rentables par eux-mêmes, ni en termes écologiques, ni en termes économiques, sauf à parasiter les centrales nucléaires, à gaz, voire à charbon. Et encore ceci se fait dans le cadre débile et débilitant du marché énergétique européen néolibéral qui impose la loi de la spéculation à tous – la supposée « dernière unité produite » dont le coût s’impose uniformément à tous les Etats membres. Ce régime interdit la planification optimale des infrastructures sur le territoire national. En effet, la loi de la concurrence libre et non faussée mène fatalement à la dérèglementation et à la privatisation des différentes branches de la production et de la distribution énergétique et à la libre concurrence globale intra et inter branches. Nous sommes alors emprisonnés dans un Catch 22 infernal: les énergies fossiles ou nucléaires nécessaires pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables voient leurs coûts grimper par manque d’investissements – et accessoirement du fait des sanctions imposées à la Russie – ce qui fait monter celui des renouvelables, le tout s’enregistrant dans les coûts de production des biens et des services, mais à toutes les étapes, de l’achat des matières premières, à leur transformation, à leur vente et au coût engendré par les déplacements nécessaires à l’achat, sans parler de celui de la consommation. Nous laissons de côté ici la destruction du secteur intermédiaire par excellence, la voiture thermique avec ses nombreux sous-traitants et ses emplois, par l’imposition a-économique de  la voiture électrique, une fraude ruineuse voulue par les climatologues triomphants à l’instar de la fumeuse taxe carbone, le tout imposé par le chantage des zones de circulation restreignant la mobilité citoyenne.

Et que dire de la volonté ubuesque – qui a dit Offre et Demande et juste prix du marché ? – d’imposer un seuil maximum aux prix d’achat des matières premières par la création d’un « cartel d’acheteurs » alors que la demande de ces mêmes matières premières croît séculairement entrainée par la croissance économique soutenue par l’affirmation des pays émergents ? Essayez la recette vous-mêmes lorsque vous irez faire vos courses … De plus tout pays peut décider à qui vendre, surtout s’il a déjà établi une liste de « pays inamicaux ». Il ne leur vient aucunement à l’esprit de supprimer le 20-25 % de parasitage financier spéculatif imposé sur tous les contrats à terme ou spot ou sur les assurances, ni même de revenir à la nationalisation des monopoles naturels de production et de distribution, notamment dans le secteur énergétique, ni surtout de remettre en cause la spéculation dans le domaine agricole pour en revenir à la régulation qui incluait jadis les mécanismes de gestion et de stabilisation de l’offre et la demande dans un secteur fortement soumis aux aléas climatiques en plus des aléas financiers. Nous pensons ici à la PAC gaullienne ou encore à l’Ever Green Granary américain mis en place par le New Deal. Décidément ce capitalisme troque encore une fois le libéralisme classique pour le libérisme, cette fois philo-sioniste nietzschéen. C’est sans avenir, quoique nous soyons obligés de noter qu’un tel délire arrogant détruit nos sociétés ainsi que ses valeurs démo-cratiques …       

Il est temps de changer de paradigme. Voir pour faire vite : Précis d’Economie Politique Marxiste dans la section Livres-Books de mon vieux site expérimental www.la-commune-paraclet.com et « La pseudo-science économique bourgeoise : voilà pourquoi nous devrions changer rapidement de paradigme »http://rivincitasociale.altervista.org/la-pseudo-science-economique-de-la-bourgeoisie-voila-pourquoi-nous-devrions-changer-rapidement-de-paradigme-economique/

Dans la Catégorie « Textes en français » de ce même site, on pourra également consulter en accès libre les textes consacrés à l’économie et à l’environnement, en particulier ceux portant sur le PIB, l’inflation, Le Rapport Arthuis, l’Accord de Paris, l’endoctrinement climatologique et la dictature sanitaire induite par la gestion du Sars-CoV-2 criminellement placée sous la coupe réglée de Big Pharma et de ses coûteux, inefficaces et nuisibles pseudo-vaccins à mARN, le tout avec l’appui grassement rémunéré de cabinets conseils souvent douteux comme McKinsey.  

Notons que la période de stagflation qui prévalait avant l’arrivée de Volcker-Reagan aux commandes n’a rien à voir avec la période actuelle. L’augmentation du coût de l’énergie avait été absorbé. Aux Etats-Unis ceci fut accompli par le biais de la mise en place après octobre 1973  par Kissinger du circuit des pétrodollars au profit du Dollar américain en remplacement du défunt Standard Or-Dollar de Bretton Woods. En ce qui concerne l’Europe, plus avancée sur certains coûts de production- moteur à 4 cylindres par exemple – elle se permit le luxe d’imposer de lourdes taxes sur les produits énergétiques. Aujourd’hui elles sont doublement pénalisantes. D’abord, parce que les énormes ressources fiscales ainsi dégagées ne sont plus recyclées productivement par la planification, elles sont au contraire dilapidées par  la fiscalité régressive inhérente à la public policy néolibérale monétariste. Ensuite, parce que, à l’époque, le démantèlement des tarifs douaniers du GATT qui aboutira à l’Uruguay Round et à ses séquelles libre-échangistes n’était pas encore complété. Les pays européens auraient donc dû changer ces paramètres et supprimer au moins la moitié de ces taxes, ce qui aurait alors fait baisser le coût de production structurellement donc à toutes les étapes de la production et de la consommation tout en redonnant du pouvoir d’achat aux ménages. On rééquilibrerait ainsi la compétitivité nationale et les balances externes. Ceci pouvait et peut encore se faire à coût zéro en supprimant le même montant des quelques inutiles 110 milliards d’euros ou plus d’exonérations fiscales qui sont octroyées annuellement en faveur du patronat sans aucune contre-partie pour le monde du travail sauf, de manière négative, par un salaire différé raboté systématiquement et par une précarité croissante. Aujourd’hui les dirigeants politiques ne veulent même pas prélever les surprofits des compagnies énergétiques qui vont surtout aux dividendes tout de suite réinvestis dans l’économie spéculative – « surprofits » du moins si l’on fait abstraction des investissements colossaux nécessaires dans les fossiles ou dans la catastrophique reconversion.

La stagflation soi-disant jugulée par le trio Thatcher, Volcker, Reagan ne fut, en réalité, que le résultat frauduleux de la remise en cause de l’Etat social, et donc de la structure du « revenu global net » des ménages. La première action du président Reagan fraichement élu fut de détruire la Clause Cola – indexation des salaires, ce que les Européens imiteront par la suite  – ainsi que les conventions collectives. Les contrôleurs aériens furent mis à la porte en bloc, et les conventions collectives revues fortement à la baisse pour faire place à la précarité. Avant cette attaque jusque là sans précédent au modèle social hérité du New Deal, quoique toujours inférieur aux conquêtes sociales européennes, la recherche du plein-emploi à plein temps était la norme, les conventions collectives étaient négociées dans les plus grandes entreprises par les syndicats les plus forts puis généralisées à l’ensemble de l’économie. De surcroît, les gains de productivité sectoriellement inégaux commençaient à être mal redistribués nonobstant la généralisation des conditions de travail. Ceci prit fin avec l’arrivée au pouvoir des néo-conservateurs et avec la mise en œuvre globale de leur « voodoo economics », expression juste forgée en toute connaissance de cause par G. Bush sr. Si vous faites fie du plein-emploi à plein temps tout en grugeant le salaire différé et les versements de l’aide sociale aux plus démunis – sous Reagan la mortalité infantile était supérieure dans les quartiers situés derrière la Maison Blanche qu’au Bengladesh … -, si vous êtes prêts à imposer un workfare brutal sous conditions de ressources, vous aurez l’impression d’avoir terrassé l’« inflation » – la part de la masse salariale sociale sur la masse salariale réelle – mais vous aurez en réalité éviscéré la cohérence et la vitalité de votre propre FS en causant l’accélération de la délocalisation économique et industrielle. Encore que cette « victoire » monétariste ne fut possible que du fait de l’hégémonie américaine héritée du Système de Bretton Woods prolongée par l’imposition du Standard Petro-Dollar et par le maintien de l’hégémonie impériale sur une très grande partie des ressources globales disponibles. Le contrôle de la principale monnaie de réserve faisait la loi sur les marchés globaux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Certains se souviennent encore du « the way we were » mais sans vraiment comprendre la logique néolibérale monétariste des néoconservateurs qui mena à ce désastre.  

En résumé, les attaques contre les travailleurs et leurs organisations portèrent à la destruction du « revenu global net » des ménages ainsi qu’à celle des circuits de capital vertueux qu’il soutenait, de sorte que le standard de vie – à ne pas confondre avec l’indexe fishérien « pouvoir d’achat – commencera à reposer tendanciellement toujours plus sur le seul salaire net individuel et ceci dans le cadre de la destruction accélérée du Code du travail et de la norme plein-emploi à plein temps. On voit que la situation actuelle n’a absolument rien à voir. 

Cette régression sociale sociale sans précédent fut analysée pas à pas dans mes écrits, à commencer par : a ) « Les conséquences socio-économiques de Volcker-Reagan et Cie » mars 1985 disponible dans la section Economie politique Internationale de mon vieux site expérimental, et b ) par mes livres librement accessibles dans la sections Livres-Books du même site. Je crois avoir ainsi accompli, dans les limites de mes possibilités, mon rôle d’ « intellectuel organique au prolétariat », selon la belle formule de Gramsci, malgré une exclusion illégale et un harcèlement de 24h sur 24, qui perdure encore en Italie avec la violation de mon domicile, l’altération de ma nourriture, la violation de l’Etat de droit et le déni le plus crapuleux, en fait policier-mafieux, de la justice. Le tout avec la complicité active de toutes les instances constitutionnellement garantes, à commencer par la Présidence de la République italienne, les Présidents du conseil et les ministres responsables, l’Etat-major des armées, les services, les magistrats et les carabiniers, sans excepter l’Ordre des médecins de Cosenza qui viole son mandat en refusant de répondre, en sachant pertinemment, que, ce faisant, il protège illégalement les services dévoyés et crapuleux de mon pays, inconstitutionnellement soumis aux puissances étrangères, ainsi que leurs sbires incompétents de second ordre qui n’hésitèrent pas à salir mon nom, persuadés, à tort, de leur impunité institutionnelle. Voir la Catégorie « Totalitarismo italiano » dans ce même site.

Paul De Marco

. * ) Je renvoie à ce propos au texte de Lénine « L’opportunisme et la faillite de la IIe Internationale » –  https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/01/vil_19160100a.htm -en conseillant de remplacer la Conférence de Bâle par la Déclaration universelle des droits fondamentaux individuels et sociaux de 1948, par le Code de Nuremberg en matière de droits sanitaires, et par la Charte de l’ONU, y compris dans la lutte contre le retour di nazi-fascisme, par exemple avec les bataillons ukrainiens financés et armées parles USA et par l’Otan, dont le Bataillon Azov. 

. ** ) Je renvoie à mes Brèves :  http://rivincitasociale.altervista.org/sars-cov-2-brevesflash-newsbreve/  

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