Commenti disabilitati su SORTIE DE CRISE = Commentaire rapide sur Aglietta et Olivier Passet, 14 mai 2020

Voir:

a ) La vulnérabilité du capitalisme financiarisé face au coronavirus : quelles solutions ? [M.Aglietta] https://www.youtube.com/watch?v=XAw-qB06MJk

b ) Redémarrer une économie après un arrêt brutal : quelques leçons de Mai 68 [Olivier Passet],  https://www.youtube.com/watch?v=KovETBwWYlA (Comparaison et Commentaire très intéressants, cependant les économies sont aujourd’hui très « matures » selon le mot de F. Perroux et la finance spéculative phagocyte tout. En outre, la situation mondiale est aujourd’hui beaucoup plus dégradée. Reste qu’aujourd’hui comme en 68, il n’y a pas de sortie de crise sans changement des conditions socio-economiques paramétriques. )

c ) Avant-propos et Appel, http://rivincitasociale.altervista.org/avant-propos-2/ (Ces textes me semblent encore parfaitement pertinents.)

Commentaire rapide. Voici une vidéo de M. Aglietta qui, à mon humble avis ressasse des clichés sur les « limites planétaires » dont il faudrait tenir compte pour sortir de la crise actuelle. D’autres, comme Jancovici ignorent que le CO2 est bénéfique pour la végétation donc pour le climat tout comme il ignore que les modèles du Giec sont faux puisqu’ils ne tiennent pas compte du permafrost ni des Océans ; ils nous assurent néanmoins qu’il faudrait un Covid-19 par an pour respecter la réduction du CO2 prévue par les Accords de Paris – voir, http://rivincitasociale.altervista.org/peoples-environmentally-sustainable-policies-vs-green-speculative-bailout-and-social-regression-7-may-2020/

Tout ceci n’est pas sérieux.

L’ineptie du « monde fini » ignore tout de la productivité et de la compétitivité ainsi que de la souveraineté alimentaire ; en outre, elle n’a aucune compréhension du principe de précaution i.e., tel que découlant de la théorie de l’écomarxisme, voir plus bas.

De la sorte, on en arrive facilement à une vision normative préconisant un Green New Deal très à la mode transversalement, encensant au passage les smart grids et les ruineuses sources alternatives d’énergie.

Néanmoins, l’économiste Aglietta préconise le rachat par la Banque Centrale des obligations émises par les banques publiques de développement afin de réhabiliter les « biens communs ». Si j’ai bien compris, ceci revient à financer le Green New Deal sur fonds publics – ce qui renvoie aux propositions de Gaël Giraud et de Larouturou et autres – On sauverait ainsi la finance spéculative, aujourd’hui aux prises avec des taux négatifs ou tendant vers un Zero Bound grâce à un vaste Green Deal financier sagement conçu dans les paramètres spéculatifs actuels. Je rappelle que l’ex-président social-libériste Hollande mis la Banque publique d’investissement dans les mains de Lazard et Frères. C’est tout bonnement insensé et a-social. Les priorités urgentes sont autres à savoir le crédit public allant de pair avec la réhabilitation des entreprises publiques et avec une nouvelle RTT appuyée par une nouvelle définition de l’anti-dumping respectant la « revenu global net » des ménages et les critères environnementaux. C’est tout le contraire que la présidence actuelle et le Medef proposent avant comme après la crise économique et sanitaire actuelle. La même cécité prévaut partout en Occident.

Du point de vue économique le Green New Deal n’a pas grand sens non plus puisque la finance spéculative est arrivée au bout de son cycle contradictoire: en phagocytant l’économie réelle, elle a provoqué la dérèglementation , la privatisation et la délocalisation et, se faisant, elle a grugé les salaires bruts donc les cotisations sociales et l’assiette fiscale, aggravant ainsi la difficulté du financement de la dette publique. Elle survit maintenant à la manière d’un jeu de Monopoli financé par récurrence accéléré par les liquidités émises par les banques centrales autonomes c’est-à-dire en réalité soumises aux banques privées décloisonnées et spéculatives, dites « banques universelles ».

Notons que la monnaie et le crédit sont deux choses distinctes – Voir mon Précis d’Economie Politique Marxiste dans la section Livres-Books de mon vieux site jurassique www.la-commune-paraclet.com

Par conséquent, si l’on crée une banque publique, donc du crédit public, elle n’a pas besoin de lien avec la BCE et donc de soumission à son statut, même modifié en conséquence. Ce lien impliquerait une discipline économique européenne hyper-centralisée qui de fait irait à l’encontre de l’harmonisation par le haut nécessaire à l’intégration européenne, ce qui était justement la logique des fonds structurels européens avant l’émergence débilitante de l’hégémonie de la finance spéculative et de sa « gouvernance globale privée » qui diminue l’espace européen commun. La compétence exclusivement nationale des affaires sociales relevait de cette même logique d’intégration vertueuse.

Il suffit au contraire tout simplement de reprendre le contrôle du crédit public au niveau national, du moins de manière partielle, pour financer la dette d’Etat et la la dette parapublique – nationalisations, recapitalisation etc. – tout en laissant la gestion de la monnaie à la BCE, gestion qu’elle assume par le contrôle (?) de l’ « inflation ». Ce qui, remarquez-le bien, est le seul argument légal, outre la proportionnalité des interventions, que la BCE puisse opposer aux contestations de la Cour de Karlsruhe. Du coup, il convient de parler de biens publics et d’entreprises publiques en lieu et place de « biens communs », ces derniers émanant d’une logique anglo-saxonne à la quelle certains technocrates internationaux, particulièrement au sein d’un Unesco sous pression, recoururent sur un mode strictement défensif pour faire pièce aux attaques de Reagan et de ses néocons. Le problème avec cette logique des « commons » est qu’elle ouvre largement aux entreprises privées, dites conventionnées, ce qui contribue à faire exploser les prix par une gestion managériale capitaliste généralisée, les exemples plus dramatiques restant ceux de la Santé et des régimes de retraite

Monde fini ? Ce fut une ineptie née de l’attendrissement poétique visuel suscité par la première photo satellite de la Planète bleue, la nôtre, dans l’espace sidéral. Rien à voir avec l’économie mais beaucoup avec une manipulation exclusiviste, voire raciste et eugénique, par exemple le Club de Rome, qui ne connaissait rien aux fonctions exponentielles comme démontré par Cambridge, le pitre Maurice Strong et tant d’autres néomalthusiens sans état d’âme.

La France dispose de plus de pétrole à 2 ou 3 km de profondeur que l’Arabie saoudite – et Total sait aller le chercher même dans les Océans à plus de 4 km de profondeur. De même, la France dispose d’un grand espace maritime plein de nodules métalliques et d’autres richesses. Le CO2 est bénéfique de sorte que si, sans paresse et sans biais cognitifs et/ou idéologiques, on refaisait le calcul pour les vrais gaz à effets de serre et pour les particules fines, le problème deviendrait un – relativement – simple problème de filtres performants et de normes en application du principe de précaution sanitaire selon un zonage agricole et urbain remis à date selon les nouvelles données scientifiques – ex zones Seveso .

Qu’en est-il des épidémies ? Laissons de côté ici l’aspect du « cru et du cuit ». Néanmoins, elles ne sont pas liées à la destruction des habitats sauvages, pratiques nuisibles pour d’autres raisons, car il existe ce que l’on appelle une barrière d’espèce qui fait que la transmission des animaux à l’Homme est peu probable pour les espèces sauvages. Toute l’Histoire de l’évolution humaine en témoigne. Mais cette transmission l’est beaucoup plus pour les espèces domestiques en contact continu avec l’Homme surtout lorsqu’elles sont élevées en mode productiviste avec des espèces identiques – le mono-élevage présente les mêmes problèmes chroniques que les monocultures – dont susceptibles de contracter les mêmes maladies en même temps et qui nécessitent des antibiotiques à doses industrielles – batteries de poulets, saumon d’élevage , bœuf et lait aux hormones etc.

Le problème est plutôt lié à l’urbanisation sauvage sans la moindre intervention publique. Le grand poète communiste Aimée Césaire avait pris comme mesure d’électrifier les bidonvilles de la Martinique, par ex Texaco. Cela change tout, surtout si on ajoute l’eau courante et la voirie. Le Covid-19 a démontré de nouveaux que les épidémies frappent plus cruellement les personnes fragilisées par la pauvreté, même dans des pays formellement riches.

Durant les deux dernières décennies , il y eut des épidémies en Afrique – pour les plus terribles souvent prés des laboratoires de recherche américains. En ce qui concerne les épidémies récentes en Asie et plus particulièrement en Chine, les Chinois ont fait noter que deux ou trois épidémies de suite causées par de nouveaux virus cela pouvait, à la limite, être dû à la chance, mais pas 7 ou 8.

Noter le passage au 72 heures semaine en Inde, et le passage permis au 60 heures en France. C’est une régression sans précédent qui est le vrai problème environnemental sous-jacent. (voir Coronavirus : « L’esclavage fait son retour en Inde », qui sape son droit du travail, A quelques jours du déconfinement, plusieurs Etats de l’union indienne ont décidé de porter la semaine de travail à soixante-douze heures. Par Guillaume Delacroix https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/12/coronavirus-l-esclavage-fait-son-retour-en-inde-qui-sape-son-droit-du-travail_6039428_3234.html )

Avec le respect dû, tout ceci me semble à côté de la traque.

Il faut refuser avec détermination tout retour vers la société exclusiviste de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage surtout si ceci se fait au nom de la préservation de l’empreinte écologique des plus nantis, ce qui est « l’abomination de la désolation. »

Paul De Marco

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