Commenti disabilitati su LA PSEUDO-SCIENCE ECONOMIQUE DE LA BOURGEOISIE : Voilà pourquoi nous devrions changer rapidement de paradigme économique.

L’objectif de la science consiste à établir des lois générales et, dans le meilleur des cas, des lois universelles. L’idéologie se contente de la simple plausibilité souvent obtenue par le renversement d’arguments scientifiques grâce à la mise en œuvre de la méthode sophiste habituelle. Pour les non-initiés, cela crée une barrière cognitive renforcée par la déférence envers les soi-disant « Autorités ». Par exemple, la plausibilité du récit marginaliste provient de la manipulation des apparences par toutes les institutions dirigeantes. En sciences sociales, les apparences et les données empiriques sont profondément influencées par le mode de production et par ses époques historiques de redistribution. C’est ainsi que le soleil se lève et se couche, qu’il s’arrête au son des trompettes, etc. Avec le marginalisme, les choses empirent d’autant plus que la plausibilité repose sur une grande falsification anti-logique et anti-égalitaire conçue avec beaucoup de soin. Par exemple, le capitalisme est décrit comme le meilleur système en matière d’allocation des ressources uniquement parce que l’on prétend que, lorsqu’il y a une demande, une offre suivra nécessairement. Toutefois, ceci n’est vrai que lorsque la demande est solvable. Cela explique pourquoi tant de besoins sociaux essentiels restent insatisfaits malgré le gaspillage considérable des ressources dans une société marquée par des inégalités croissantes. Les récits sont pour la science ce que les perceptions sont pour la réalité. Les pseudo-prix Nobel d’économie décernés par la Banque centrale de Suède ont un objectif principal, à savoir rétablir de manière récurrente la plausibilité du récit dominant qui, autrement, serait réfutée par l’évolution de la réalité socio-économique concrète. Nous soulignons le fait que la « science » économique bourgeoise, dans toutes ses nuances, est simplement incapable d’expliquer la genèse du profit, alors même que sans profit, le mode de production capitaliste cesserait d’exister en tant que tel.

Regardons la fonction de production bourgeoise. Elle s’écrit : c + v = p, où « c » est le capital et « v » la force de travail investie dans le processus de production, tandis que « p » est le produit issu de ce processus de production. Aujourd’hui, cette formalisation smithienne originale est représentée par :  y = f (K, L) où K est le capital et L le travail, mais c’est exactement la même chose. Au contraire, la fonction scientifique de production s’écrit: c + v + pv = p, où « pv » représente la plus-value ou le profit. Plus en détail, en termes de quantités de « p » produites, c’est-à-dire en termes de valeur d’usage, « pv » représente le sur-travail effectué par la force de travail pendant la journée de travail, au-delà du temps nécessaire pour reproduire son salaire, donné par « v ». En termes de valeur d’échange – ou de prix -, « pv » représente le profit. Le taux de plus-value s’écrit donc sous la forme pv / v, tandis que le taux de profit s’écrit pv / (c + v), c’est-à-dire la plus-value produite par « v » pendant la journée de travail et notée « pv », sur le coût de production en termes de capital « c » et de travail cristallisée « v » effectivement employés dans le processus de production immédiat. La genèse du profit provient du fait que le capitaliste achète la force de travail « v » à sa valeur d’échange, le salaire, pour utiliser sa capacité de travail pendant un temps supérieur au temps de travail nécessaire pour reproduire ce salaire. Le taux de plus-value est également appelé à juste titre le taux d’exploitation. Dans les sociétés caractérisées par la propriété privée des moyens de production, le profit est empoché par ces propriétaires; dans notre mode de production, il est empoché par le capitaliste. À la page 47 de son Wealth of Nations, éd. Sutherland 1993, Adam Smith a été assez honnête pour noter que le travail humain (« v ») est le seul facteur de production capable de créer des produits en utilisant d’autres produits (« c »). Cela étant, Smith a reconnu qu’il était impossible d’expliquer l’origine du profit empoché par le capitaliste au-delà de la juste rémunération de son propre travail. Smith conclut: « Le (capitaliste) aime récolter là où il n’a jamais semé. » Ce problème logique lié à la genèse du profit a finalement été résolu par Karl Marx avec ses distinctions entre surtravail, plus-value et profit. (Voir l’annexe ci-dessous.) Le profit capitaliste tire son origine d’une exploitation de classe car il repose sur le surtravail imposé au travailleur. L’incapacité d’expliquer la genèse du profit reste l’erreur majeure de la soi-disant science économique de la bourgeoisie dans toutes ses nuances, malgré toutes les tentatives de falsification, en particulier de la part des marginalistes, processus déjà engagé avec J-B. Say.

La chaîne complète des pseudo-concepts principaux de cette  « science bourgeoise » est la suivante: 1) Utilité et rareté. Un des objectifs de la science économique est de définir la commensurabilité dans des ensembles disparates de produits et de services, c’est-à-dire de définir leur valeur d’échange ou leur prix relatif. Pour ce faire, une méthode de mesure est nécessaire. Seulement deux sont disponibles. La première, la méthode scientifique, repose sur la quantité de travail humain nécessaire à leur production respective. L’autre, la méthode narrative, repose sur l’évaluation subjective des avantages respectifs des biens et des services, appelée « utilité » par les marginalistes. Pour la bourgeoisie conquérante, la solution consistait à supprimer la dualité valeur d’échange / valeur d’usage inhérente à toutes les marchandises, et en particulier à la force de travail elle même considérée comme une marchandise. Cela était essentiel pour occulter le simple fait que la force de travail est le seul facteur de production capable de créer d’autres marchandises ; en tant que telle, elle constitue le seul étalon de mesure universel et objectif permettant d’établir leur commensurabilité respective. Appliquée à la force de travail considérée comme une marchandise, cette dualité valeur d’usage / valeur d’échange permet d’expliquer l’exploitation temporelle de la force de travail et donc l’émergence du profit. C’est précisément pourquoi la bourgeoisie préfère utiliser un concept entièrement synthétique, l’utilité. En effet, la bourgeoisie propose un instrument univoque de mesure, élastique et subjectif à la fois, dans une discipline considérée comme étant quantitative uniquement parce que son objectif devrait être de mesurer la quantité de biens et de services produite ainsi que leurs valeurs d’échange respectives et globales! Elle est mieux connue sous le nom de « dismal science ». La rareté joue un rôle identique, même si tout le monde, y compris Léon Walras, sait pertinemment que la rareté est toujours un produit social. Néanmoins, elle est présentée comme une donnée naturelle. Sans cela, le « calcul des joies et des peines » marginaliste, à savoir la courbe de désirabilité, se retrouverait sur des sables mouvants. Les théories de la rente absolue et relative ainsi que celle des avantages comparatifs énoncées par Ricardo sont ensuite élaborées sur cette fragile fondation. Il y a quelques années, Dockès avait démontré que cette logique conduisait fatalement à la désertification d’un Portugal produisant du vin et à l’enrichissement à ses dépens de la GB spécialisée dans la production de produits manufacturés. L’histoire capitaliste a généralisé ce schéma asymétrique facilitant ainsi la vérification de sa logique inhérente, par exemple avec la théorie du « développement du sous-développement» appliquée à la périphérie socio-économique.

Grâce à la résolution du problème de la productivité et à son insertion cohérente dans les Equations de la Reproduction simple et élargie – RS-RE , voir l’annexe ci-dessous -, la critique marxiste des avantages comparatifs m’a permis d’énoncer mon concept d’écomarxisme qui est bien plus pertinent que le concept tardif et simpliste de l’économie circulaire. (Voir l’Introduction et l’Annexe de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, 2005, dans Download Now, section Livres-Books de www.la-commune-paraclet.com . Ce livre a été le premier à annoncer scientifiquement la crise économique de 2007-2008.)

2) Les courbes d’offre et de demande. L’objectif bourgeois était ici d’annuler le rôle déterminant joué par la fonction de production et par les Equations RS-RE dans la formation des prix, donc des profits. Ces courbes sont basées sur une contradiction logique létale ex ante / post hoc. Comme je l’ai démontré, il s’agit paradoxalement du problème que Böhm-Bawerk avait faussement et malicieusement attribué à Marx avec le soi-disant « problème de la transformation des valeurs d’échange en prix de production ». En effet, pour dessiner la courbe de la demande, il est nécessaire de fournir au préalable le tableau de l’offre en prix et, de la même manière, pour dessiner la courbe de l’offre, il est nécessaire de fournir au préalable le tableau de la demande également en prix. Ensuite, on superpose les deux pour arriver au prix d’équilibre ou prix du marché. Et voilà, c’est fait! Dans une de ses chansons, Bob Dylan a proposé l’image d’un matelas dansant sur une bouteille de vin, une image appropriée, je crois. 3) Micro et macroéconomie et résolution simultanée. Une autre façon d’illustrer cette contradiction ex ante / post hoc est de souligner que la pseudo-science économique bourgeoise est totalement incapable de conjuguer micro et macro-économie. Alfred Marshall, l’inventeur de la représentation graphique des courbes de l’offre et de la demande, pensait toujours à deux produits de base, le « maïs » représentant métaphoriquement pour lui le panier du consommateur, l’autre produit représentant le capital. De cette manière, il restait dangereusement lié à la fonction de production smithienne incomplète, écrite sous la forme c + v = p. Comme on le sait maintenant, elle a le défaut de poser la question de la genèse du profit. De même, la tentative walrasienne de créer un « marché des marchés » macroéconomique est aussi fallacieuse que son marché marginaliste microéconomique initial. Hicks a ensuite utilisé la contribution falsifiée d’Irving Fisher, disciple déclaré de Böhm-Bawerk, le premier falsificateur de Marx. Il l’a fait pour tenter de généraliser l’analyse marginaliste à 3 et potentiellement à n marchandises grâce à la détermination simultanée des prix. En réalité, Hicks, qui a publié son livre après la publication de la Théorie générale de Keynes, ne se faisait aucune illusion, notamment parce qu’il était incapable d’introduire de manière cohérente la structure des revenus ainsi que l’inflation dans son analyse.

Pour concilier micro et macro-économie afin de déterminer rationnellement les prix, Tougan-Baranovsky a reformulé les Equations de la RS-RE de Marx en recourant à des équations quadratiques, substituant ainsi typiquement le modèle à la réalité. (Voir l’annexe ci-dessous). Nous soulignons que le système quadratique s’est avéré incapable de résoudre quoi que ce soit ; en particulier, il n’est pas en mesure de tenir compte de l’équilibre général stationnaire ou dynamique. Lorsque j’écris 1 + 1 = 2, j’obtiens une vérité arithmétique abstraite qui ne nous dit pas grand-chose tant que l’on ne nous dit pas à quelle réalité s’applique l’unité utilisée. Le système proposé conserve une valeur heuristique, mais fallacieuse, car il n’a aucune relation rationnelle avec la réalité socio-économique à analyser.

En pensant offrir une critique dévastatrice du marxisme et de la planification bolchévique, Hayek a prétendu que cette méthode de transformation simultanée était impossible à opérationnaliser, car elle supposait une série innombrable de résolutions simultanées pour chaque échange. Le pire est encore à venir. Le système induit l’illusion d’un équilibre général en termes d’une « unité de compte » sans assurer un véritable équilibre économique, affirmation facile à vérifier en termes quantitatifs en considérant les input et output du système. En d’autres termes, elle ne permet pas de définir combien de Moyens de production – Mp – et combien de Moyens de consommation – Cn – sont nécessaires pour obtenir un équilibre stationnaire ou dynamique. La grandeur de Marx se manifeste de nouveau ici avec ses Equations de Reproduction Simple et Elargie (Livre II du Capital), dans lesquelles j’ai introduit de manière cohérente le rôle de la monnaie et l’analyse du crédit classique ainsi que du crédit spéculatif.) 4) Épargne = investissement? Hicks fut obligé de proposer son équation épargne =  investissement, une logique conçue de manière générique, mélangeant allègrement salaire et profit. En cela, il suivait le récit falsifié conçu par Irving Fisher, l’inventeur du « flux de revenus» ou « income stream ». Par cet amalgame, l’objectif conscient de Fisher était d’effacer toute trace de la distinction essentielle entre salaire, loyer, profit et intérêts, distinction qui constitue la base de la lutte des classes selon l’analyse de Marx proposée dans le livre III de son Magnum Opus Capital. Nous avons affaire ici à une autre ineptie gigantesque mise en œuvre en suivant la méthode de falsification du marxisme imaginée par Böhm-Bawerk. (Comme nous le savons tous, Fisher s’est trompé dans toutes ses analyses et prescriptions économiques; riche héritier, il finit cependant ruiné …)

Il est vrai qu’il faut tenir compte des circuits vertueux du capital provenant de l’épargne institutionnalisée des ménages telle qu’elle a été conçue par l’État Social ou par l’Etat providence keynésien. Le calcul actuariel pour le financement public de la Sécurité Sociale et d’autres programmes sociaux publics, comme l’assurance chômage, reste basé sur le report d’une partie de la demande des consommateurs dans le cadre d’un cycle de reproduction complet. L’acquisition de biens et de services quotidiens ordinaires mobilise des sommes moins importantes que l’acquisition d’une voiture ou d’autres biens durables. Toutes ces acquisitions restent inscrites dans le cycle de reproduction global. Ce progrès socio-économique a conduit à l’émergence d’un « salaire différé » et d’un impôt généralisé sur le revenu prélevé sur le « revenu global net » des ménages. Ce « revenu global net » avait enfin été substitué au salaire capitaliste individuel qui prévalait avec le libéralisme classique. En soi, le salaire capitaliste individuel ne prend pas en compte la reproduction de la force de travail au sein de ménages de tailles fatalement différentes. La réfutation devient immédiatement transparente. De son côté, l’épargne ne peut expliquer le volume d’investissement nécessaire pour assurer la croissance économique et donc l’accumulation du capital. A l’épargne, il faut ajouter le crédit. Il est peu surprenant qu’en utilisant ce concept générique de revenu – c’est-à-dire le flux indifférencié de revenus conçu par I. Fisher -, Pigou se crut en mesure de produire son Wealth Effect qu’il a tenté d’opposer à Keynes. Grâce à la crise des subprime, cet effet de richesse, insensible aux conséquences induites par la structure des revenus sur la demande sociale, a montré exactement ce qu’il valait après sa reformulation comme House Effect par le « maestro » Greenspan! À l’époque des 1% dominants, ou plutôt des 0,01% hégémoniques, il est clair qu’on ne peut pas traiter la structure des revenus de manière aussi cavalière et antisociale. L’équation épargne  = investissement est trop générique pour être utile. Surtout, elle ne tient même pas compte de l’organisation bancaire et financière, donc du crédit, véritable moteur de la croissance capitaliste, souvent spéculative. Par conséquent, il faut inclure le système bancaire avec ses ratios prudentiels et son inévitable spéculation financière. Aujourd’hui, avec le décloisonnement des activités bancaires et financières, cette dernière est devenue autonome et hégémonique. Le capital financier spéculatif est ainsi capable de dominer toute la structure des prix relatifs, étant donné que sa productivité « sectorielle » fictive est désormais juridiquement considérée comme une productivité légitime et réelle. Pensez, par exemple, au niveau insoutenable du ROE, c’est-à-dire « return over equity ». A cause de l’effet de la concurrence entendue comme mobilité du capital, le capital spéculatif est donc capable de cannibaliser tous les autres secteurs de l’économie réelle. Ce faisant, il coupe la branche sur laquelle il est confortablement assis.

Ce n’était pas tout à fait le cas du crédit capitaliste classique en raison du fonctionnement efficace du ratio prudentiel. Le rôle régulateur de ce ratio était encore renforcé par la séparation fonctionnelle au sein du secteur bancaire et financier entre les sous-secteurs des dépôts et du commerce – séparation établie par le Glass Steagall Act de 1933, qui fut malheureusement abrogé en 1999. Ce système régissait l’allocation du crédit disponible en fonction des besoins du système économique réel. De temps en temps, des crises et les purges qui s’en suivaient, complétaient ce mécanisme capitaliste rétroactif vital. Aujourd’hui, la fonction de régulation du ratio est de facto remplacée par la création de la « monnaie » ex nihilo par la Banque centrale (liquidités, QE, etc.) et par les plans de sauvetage récurrents qui sont également mis en œuvre, bien que de façon moins spectaculaire, par le biais des provisions bancaires souvent déductibles à 100% – comme en Italie. Les renflouements sur fonds publics sont devenus le ratio prudentiel de facto dans un système spéculatif de « crédit sans collatéral». (Voir l’article correspondant dans la section Économie Politique Internationale de mon ancien site www.la-commune-paraclet.com ) 5) Loi de la productivité marxiste versus la productivité marginaliste. Cette dernière est toujours prisonnière des apparences formalisées par les graphiques de rendements croissants ou décroissants. Les marginalistes tentent d’effacer les traces de leur falsification de l’origine du profit en utilisant une définition exogène du profit. Son taux peut donc s’établir subjectivement à n’importe quel niveau. Le profit est ainsi réduit à la mécanique des économies d’échelle, notamment à la logique des rendements croissants / décroissants. Évidemment, il s’agit d’une conception infra-Taylor et infra-Pareto en ce qui concerne les données techniques, c’est-à-dire la combinaison optimale du capital et de la force de travail dans le processus de production immédiat. Ici, la composition technique et la composition en valeur d’échange du procès de production immédiat sont liées de manière incohérente. Et cela sans même mentionner que le taux de sous-utilisation des capacités de production existantes avoisine généralement 80% en moyenne.

En outre, la technologie est elle-même introduite de manière exogène, comme si, dans les faits, elle n’était pas négociée, donc réalisée, sur le marché! Cette erreur bourgeoise générale est encore plus évidente avec Robert Solow, un autre pseudo-Prix Nobel bourgeois. Enfin, von Mises, strictement motivé par son idéologie régressive fascisante, pensait pouvoir établir la structure des prix par le biais d’un retour à la productivité marginale, pure et simple. Nous avons déjà vu plus haut que cela ne permet pas de lever la contradiction logique létale ex ante / post hoc, de sorte que cette productivité marginale présumée, sans restriction d’aucune sorte  – dérèglementation complète – est impossible à établir tant au niveau microéconomique que, pire encore, au niveau macroéconomique.

En termes scientifiques, c’est-à-dire en termes marxistes, la productivité consiste à produire plus de marchandises d’un type spécifique pendant le même temps de travail et avec la même force de travail estimée en termes de valeur d’usage mais évidemment avec une composition organique du capital supérieure. (Voir l’annexe ci-dessous.) Le marxisme est le seul système capable de fournir simultanément et de manière cohérente des quantités et des qualités – ou valeurs d’échange – résultat inaccessible à toutes les théories économiques pseudo-scientifiques bourgeoises. 6. Conclusion. La fonction de production marxiste implique des relations spécifiques et démontrables entre toutes ses variables (c + v + pv = p) reposant sur les relations spécifiques données par sa loi de la productivité (c’est-à-dire la relation entre la composition organique du capital – v / C – et le taux d’exploitation ou le taux de plus-value – pv / v -). Elle peut donc être intégrée de manière cohérente dans les Equations RS-RE.

Cela nous donne un système scientifique totalement élucidé doté d’une valeur universelle. De cette manière, nous sommes en mesure d’appréhender les lois de motion de tous les modes de production, à savoir pour notre mode, les tendances à la centralisation et à la concentration du capital. On peut aussi appréhender leurs apparences, leurs contradictions et leurs médiations et surtout leur forme dominante d’extraction de la plus-value. Ainsi, la plus-value absolue basée sur la durée du travail est dominante dans tous les modes de production précapitalistes; la plus-value relative, qui est une forme transitoire, est potentiellement présente dans tous les modes de production car elle correspond à des différences d’intensité du travail investi dans le processus de production immédiat; cependant, cela conduit à analyser les augmentations de l’intensité structurelle, à savoir la productivité, qui constitue la forme d’extraction dominante de la plus-value dans le mode de production capitaliste; enfin, la plus-value sociale est la forme d’extraction dominante dans le mode de production socialiste. Nous pouvons alors comprendre comment fonctionnent les systèmes de concurrence parfaite ou imparfaite, à savoir la logique de monopole et d’oligopole, car ils reposent tous deux sur des formes spécifiques de mobilité du capital inscrites dans des structures juridiques spécifiques. L’offre et la demande globales sont connues grâce aux Equations de la RS-RE. Les Equations de la Reproduction élargie – c’est-à-dire de l’équilibre dynamique – impliquent des anticipations de croissance dynamique et donc une nécessaire symétrie intersectorielle proportionnelle de l’investissement, en tenant évidemment compte de l’insertion de la Formation Sociale dans l’Economie Mondiale. Sans cela, le système est inéluctablement confronté à des crises dues à l’expansion de certains secteurs, accompagnée de contractions dans d’autres secteurs, etc. Il est ainsi possible de démontrer que les épiphénomènes capitalistes – les « prix » – sont surdéterminés par la fonction de production intégrée de manière cohérente dans les Equations RS-RE. (Pour plus de détails, voir mon Précis d’économie politique marxiste, accessible gratuitement dans la section Livres-Books de mon ancien site jurassique www.la-commune-paraclet.com )

Il s’ensuit que le marginalisme repose sur une série de falsifications conçues pour induire la servitude volontaire du prolétariat. (Pour plus de détails, voir mon Introduction méthodologique, même section, même site que le Précis mentionné ci-dessus.) Ces évidences devraient soulever des questions cruciales au sujet des appareils d’enseignement anti-scientifiques actuels. On pourrait attribuer à ces récits marginalistes le terme de « délire » utilisé par Baruch Spinoza. La conséquence la plus grave en est que, mis à part un groupe restreint de « grands prêtres » auto-sélectionnées, trop d’universitaires et d’intellectuels sont désormais victimes de leurs propres falsifications conçues à l’origine comme des outils idéologiques de domination. Ils appliquent leurs recettes avec un cynisme dur et sans aucun état d’âme, par exemple l’actuel programme d’austérité connu dans la zone euro sous le nom de Fiscal Compact. Ceci malgré les avertissements de leur grand maître syphilitique Nietzsche. En pareil cas, Zarathoustra s’exclamait ainsi: « Hihan!  », en guise de braiement conçu comme une sonnette d’alarme? Paul De Marco San Giovanni in Fiore, nov. 2017 – traduit en français fin février 2019

ANNEXE: Le Livre I du Capital commence par l’analyse de la dualité en termes de valeur d’usage et  de valeur d’échange de toutes les marchandises, y compris la force de travail échangée sur le marché comme toute autre marchandise. Cette dualité avait déjà été analysée avant Marx. Cependant, Marx fut le seul à comprendre la caractéristique spécifique de la valeur d’usage de la force de travail – physique ou mentale : bien que la Nature puisse produire des valeurs d’usage, la force de travail, à la fois travail cristallisé et travail vivant, est seule capable de produire d’autres valeurs d’échange, y compris les machines, l’organisation du travail et même les algorithmes d’IA. Si l’on efface cette dualité, le profit ne peut plus être expliqué en termes scientifiques. Et c’est la raison pour laquelle les marginalistes ont inventé le concept univoque et fallacieux d’utilité.

La fonction production scientifique, donc marxiste, s’écrit: c + v + pv = p, où « c » est la partie du capital qui entre dans le produit – le grand marxiste américain Paul Sweezy l’a appelée « used-up capital  – plus « v », la force de travail, plus « pv », la plus-value ou le profit, la somme de ces trois variables étant égale à « p », le produit. Le produit « p » peut être un Moyen de production (Mp) ou un Moyen de consommation (Cn). La fonction de production marxiste est la seule à pouvoir fournir simultanément les quantités et les qualités ou valeurs d’échange (ou prix). C’est la seule qui mène à la compréhension de la productivité. Voici un résumé qui parle de lui-même. Les conditions initiales dans t1 sont données simultanément sous la forme monétaire (EUR) et sous la forme physique quantitative (p). On peut facilement traduire en temps de travail en supposant, par exemple, une journée de travail égale à 8 heures, de sorte que, dans notre exemple, 4 heures de production suffisent pour reproduire le salaire, c’est-à-dire la force de travail « v », et les 4 heures restantes produiront la plus-value – « pv » – empochée par le capitaliste sous forme de profit. Ici: pv / v = 1.
t1: c (80 EUR / 80p) + v (20 EUR / 20p) + pv (20 EUR / 20p) = p (120 EUR / 120 p)
Les relations essentielles qui caractérisent la fonction de production sont:

A) la composition organique du capital, c’est-à-dire la relation du travail sur le capital total développé dans ce processus de production, d’où v / C, où C = (c + v) ;

B) le taux d’exploitation ou le taux de plus-value qui s’écrit pv / v; et

C) le taux de profit qui s’écrit pv / (c + v).
Examinons maintenant ce qui se produit lorsque nous introduisons une croissance de productivité de ¼ pour le même temps de travail et le même salaire réel, c’est-à-dire le salaire exprimé en valeur d’usage – donc en nombre équivalent de « p » – mais avec moins de travailleurs physiques. Rappelez-vous que la productivité est une augmentation structurelle de l’intensité du travail. Ici, la production de « p » passe de 120 à 150 p. On obtient:

t2: c (84 EUR / 105 p) + v (16 EUR / 20 p) + pv (20 EUR / 25 p) = p (120 EUR / 150 p)

De t1 à t2, v / C passe de 0,2 à 0,16. Le taux pv / v passe de 1 à 1,25. La quantité de « p » produite passe  de 120 à 150 p alors que le prix unitaire affiche une évolution inverse de 1 à 0,8 euro.

Cette élucidation de la théorie marxiste de la productivité est la mienne. Aucune autre théorie n’est en mesure de prendre en compte la productivité et encore moins de fournir simultanément et de manière cohérente les quantités et les qualités, en particulier lorsqu’elle est incorporée dans le contexte des Equations RS-RE. Pas plus que Pareto, les économistes bourgeois n’ont jamais été capables de réconcilier la composition technique et la composition en valeur de la fonction de production. Autrement dit, les économistes bourgeois ne peuvent pas réconcilier micro et macro-économie.

Examinons maintenant brièvement la reproduction, à savoir l’équilibre général. La fonction de production c + v + pv = p contient déjà en elle-même l’expression de tout le système de reproduction étant donné qu’elle doit nécessairement reproduire les Moyens de production (en « c ») et les Moyens de consommation (en « v ») . Lorsque cette reproduction se produit dans des termes identiques, Marx appelle cela la Reproduction simple (RS), les économistes traditionnels parlent d’équilibre stationnaire. Lorsqu’elle inclut une croissance en t2 par rapport aux conditions initiales en t1, Marx appelle cela la Reproduction élargie (RE), c’est-à-dire l’équilibre dynamique. Étant donné que j’ai résolu le problème de la productivité, qui n’altère pas la cohérence des Equations de la RS-RE bien que les conditions de production changent, nous nous pouvons illustrer notre propos par un exemple simple.

 

Supposons que les rapports v / C et pv / v soient identiques dans les deux secteurs, en SI, le secteur des Mp et en SII le secteur des Cn. Dans ce cadre de la reproduction, il est clair que nous pouvons ajouter tous les sous-secteurs que nous souhaitons en les subsumant respectivement sous ces deux secteurs principaux, qui, ainsi que nous l’avons déjà noté, sont déjà contenus dans les composants de base « c » et « v » de la fonction de production elle-même. Voici une illustration pour t1:

SI: c1 (80 EUR / 80 Mp) + v1 (20 EUR / 20 Mp) + pv1 (20 EUR / 20 Mp) = p (120 EUR / 120 Mp) (M1) SII: c2 (40 EUR / 40 Cn) + v2 (10 EUR / 10 Cn) + pv2 (10 EUR / 10p) = p (60 EUR / 60 Cn) (M2)
Voici les Equations de la RS données dans le Livre II du Capital synthétisées par Boukharine:
M1 = c1 + c2

c2 = v1 + pv1

M2 = (v1 + pv1) + (v2 + pv2)
Dans mon Précis d’économie politique marxiste, j’ai clarifié la problématique de la Reproduction élargie en introduisant également le crédit, à la fois classique et spéculatif.

Comparez ceci avec le système quadratique de Tougan-Baranovsky / Bortkiewicz. La variable c3, censée représenter l’OR ou un moyen d’échange, est introduite dans le seul but de pouvoir formaliser le problème dans un système quadratique. C’est l’un des moyens les plus évidents de substituer un modèle à la réalité qu’il prétend appréhender !!! Le voici:

c1 + v1 + s1 = c1 + c2 + c3

c2 + v2 + s2 = v1 + v2 + v3

c3 + v3 + s3 = s1 + s2 + s3
La troisième ligne est introduite uniquement pour permettre une formulation quadratique, rien d’autre.
Théorie de la monnaie.

La monnaie est distincte du crédit. La théorie scientifique de la monnaie est fondées sur les masses salariales, réelles et sociales, et sur leurs rotations. La masse salariale sociale est la masse salariale réelle plus la masse monétaire émise pour financer le maintien de la force de travail réduite au chômage ou à l’inactivité. Elle correspond plus ou moins à l’agrégat monétaire M1 (et à une petite partie de M2). Considérons la fonction de production totale, à savoir (SI + SII) à la fois en t1 et en t2 où la croissance de la productivité se produit. On a:

t1: c (80 EUR / 80p) + v (20 EUR / 20p) + pv (20 EUR / 20p) = p (120 EUR / 120 p)

Ici, à la suite de Marx, nous réécrivons la fonction totale de production avec (c + v) = 100 car elle fournit une expression comparative immédiate de ses rapports déterminants. En t1 nous sommes dans une situation de plein emploi, de sorte que la masse salariale sociale n’est pas nécessaire étant donné que tous les travailleurs reçoivent un salaire. Dans un tel système, aucune « inflation structurelle » n’émerge. On a:

S = la masse monétaire émise par la Banque centrale = la masse monétaire réelle. R = le nombre de rotations; R = C / v + pv / v p EUR = valeur en euros du produit total = S x R
En t2: c (84 EUR / 105 p) + v (16 EUR / 20 p) + pv (20 EUR / 25 p) = p (120 EUR / 150 p)
En t2, l’augmentation de la productivité provoque l’émergence de l’Armée de réserve du prolétariat – AR. Supposons que de t1 à t2 nous passions de 20 à 16 travailleurs, ainsi AR = 4 travailleurs. Supposons, en outre, que le coût de maintenance de cette population inactive soit égal à 50% de celui de la population active. Nous avons alors une masse salariale réelle égale à 16 euros et une masse salariale sociale égale à 18 euros. Le taux de l’inflation structurelle induite – il existe en effet de nombreuses autres formes d’inflation, par exemple l’inflation importée – correspond à la masse salariale sociale (Ss) / la masse salariale réelle (S), à savoir 18 EUR / 16 EUR = 1,125. La Banque centrale aura le devoir d’émettre et de gérer ces masses monétaires selon les besoins. Sans les confondre avec le crédit.

Avec les théories bourgeoises, le cas de la monnaie est traité comme celui de toute autre marchandise, c’est-à-dire qu’il affiche également la contradiction logique mortelle contenue dans les courbes offre / demande du marché. De plus, grâce à la circulation de la monnaie, la masse monétaire en circulation est égale par définition à la somme de tous les biens et services échangés. Aucune distinction n’est faite entre monnaie et crédit, les principaux agrégats monétaires bourgeois, tous gérés par la Banque centrale bourgeoise, étant M1, M2 et M3. C’est une tautologie des plus absurdes. Bien qu’elle ait ensuite été élaborée pour tenir compte des revenus et du crédit, conduisant ainsi aux différents agrégats monétaires bourgeois, elle ne permet pas de distinguer entre la quantité de monnaie nécessaire et suffisante pour permettre tous les échanges économiques, et la quantité « d’argent » liée à spéculation. Il va de soi que les grands économistes bourgeois sont maintenant obligés d’admettre qu’ils n’ont aucune idée de ce que pourrait être l’inflation. (Voir « La FED admet enfin: elle ne sait pas ce qu’est l’inflation » dans http://rivincitasociale.altervista.org/the-fed-finally-admits-it-does-not-know- what-inflation-is-sept -21-2017 / . Dernièrement, la Banque des banques centrale, la BRI, a admis la même ignorance. S’ils ne savent pas ce qu’est l’inflation, ils ne peuvent donc pas savoir ce qu’est un prix. Cependant, ironie du sort, le contrôle de l’inflation reste le mandat principal des Banques centrales actuelles. Mais comme Hobbes pourrait le demander: quelle est la valeur de la « science économique » de ces gens?)

En fait, les théories bourgeoises, y compris la théorie marginaliste, sont incapables ontologiquement de faire la différence entre économie réelle et économie spéculative. Elles ne peuvent pas différencier entre profit et intérêt ou entre intérêt classique et intérêt spéculatif. Pire encore, comme l’affirment sans trop de nuances les épigones des « marchés efficients », moins la régulation est étendue, plus il y a de spéculation dans le système, plus l’équilibre sera rapidement atteint! Avec la fin de la ségrégation fonctionnelle des secteurs bancaire et financier – dépôt vs marchand – notamment après la contre-réforme lancée par Volcker-Reagan en 1979-1981, puis avec l’abrogation de la loi Glass Steagall en 1999, nous avons été introduits à l’ère de la spéculation hégémonique. Depuis 2007-2008, les banques centrales ont imprimé environ 15 000 milliards de dollars sous forme de QE et d’autres liquidités. Ce déluge a entraîné une expansion spectaculaire de la Bourse et des marchés financiers, mais au lieu de l’inflation élevée attendue qui était jugée nécessaire pour annuler une partie de la dette américaine aux dépens des créanciers étrangers et des travailleurs domestiques, il a créé un « resserrement du crédit » structurel, ou « credit crunch ».

Un mot sur la gestion de la monnaie et du credit.

Dans le mode de production capitaliste, la distinction est annulée et les banques privées, coordonnées par la Banque centrale capitaliste, émettent à la fois de la monnaie et du crédit. L’émission serait faite en fonction de l’offre et de la demande du marché. La Banque centrale capitaliste utilise ses principaux taux directeurs à des fins strictement idéologiques, à savoir le maintien d’un semblant d’égalité formelle entre tous les agents économiques, en dépit de leur taille réelle.

Cependant, pour être harmonieux, l’équilibre dynamique doit respecter une croissance symétrique proportionnelle en SI et SII. Une médiation possible passe par les équilibres externes, mais ce n’est qu’une médiation qui doit être gérée. Puisque la croissance capitaliste est mue par des choix d’accumulation privés, cette symétrie proportionnelle n’est jamais respectée. Une crise périodique s’ensuit, une expansion dans certains secteurs étant confrontée à une contraction dans d’autres secteurs. Telle est la réalité nichée dans la dénonciation des « esprits animaux » du capitalisme par Keynes.

Dans une économie planifiée ou partiellement planifiée, monnaie et crédit seraient strictement distingués. Le rôle de la monnaie est de permettre tous les échanges nécessaires pour assurer la circulation des biens et des services dans le cadre de la RS-RE, d’où les masses salariales réelles et sociales que nous avons discutées ci-dessus et leurs rotations. Plus la force de travail inactive est faible, plus le taux d ‘« inflation structurelle » sera faible. Le crédit est nécessaire pour assurer la Reproduction élargie et doit donc respecter une stricte symétrie intersectorielle. Bien entendu, étant donné qu’aucune Formation sociale ne peut prospérer en autarcie, elle doit pour cela prendre en compte les équilibres extérieurs. Ceci signifie que, outre les réserves de capital disponibles grâce à l’épargne institutionnelle – régimes de retraite publics ou même fonds souverains, etc. -, le crédit devrait être géré par des banques publiques en étroite relation avec le ministère de l’Économie et de l’Industrie ou, mieux encore, avec la Commission du Plan. Dans ce cas, un audit périodique doit être effectué pour éviter la corruption et la dévaluation monétaire qu’elle induit. En effet, le crédit est destiné à transformer les investissements en biens et services réels. Des audits réguliers permettraient de contrôler l’évolution harmonieuse de la croissance prévue tout en prévenant la corruption.

Habituellement, environ 60%  de tout investissement dans l’économie réelle va à la masse salariale, contribuant ainsi au Multiplicateur économique. Il est également clair que seule la banque centrale publique, et donc sans but lucratif, devrait être chargée du financement de la dette publique et parapublique. Laisser les banques privées – primaires – gérer la dette publique est la principale cause de sa tendance actuelle incontrôlable à monter en flèche.

Le problème le plus délicat à résoudre avec le crédit public est celui du taux de change, du moins tant que seules quelques monnaies de réserve demeureront dominantes. En général, le taux de change devrait être dicté par la compétitivité macro-économique de la Formation sociale (FS), tout en sachant que la compétitivité macro-économique est cruciale pour le développement de la productivité micro-économique. Dans un monde de monnaies de réserve asymétriques, le contrôle des capitaux lié aux besoins d’import-export est obligatoire. Des sorties de capitaux incontrôlées entraînent rapidement une dépendance financière ainsi que des conditionnalités imposées de l’extérieur par des institutions telles que le FMI, les Clubs de Londres et de Paris, etc. Nous connaissons tous les recettes des Chicago Boys qui sont devenues des politiques courantes, y compris au sein de la zone euro : Elles consistent en une dérèglementation et en une privatisation mur à mur, tout en se concentrant sur le secteur de l’exportation pour gagner les devises étrangères nécessaires au remboursement d’une dette publique sans cesse croissante puisque détenue par des banques privées souvent étrangères. Ces contrôles de capitaux peuvent être atténués par des « swaps de crédit » bilatéraux entre banques centrales consentantes, notamment dans le but de préserver l’indépendance des FS et de réduire leur vulnérabilité extérieure. De tels swaps permettent de réorienter et de faciliter le commerce bilatéral sans avoir à accumuler au préalable des devises fortes, notamment du dollar américain. Ce qui est pratique en temps de guerre commerciale appuyée par un recours criminel à l’extraterritorialité et aux sanctions unilatérales. Bien entendu, ce résultat peut également être atteint par une administration directe des échanges commerciaux, par exemple du pétrole contre d’autres produits de base.

Notre Giordano Bruno a justement dénoncé les « asinate e pedanterie  » – âneries et pédantisme – en référence aux narrations dominantes de son époque. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup empiré. Il est grand temps de changer de musique – pardon – de paradigme.

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