Commenti disabilitati su Non, le gouvernement ne confond pas investissement et spéculation. Oct. 21, 2017

Commentaire rapide de l’article : « Ce gouvernement confond investissement et spéculation », Pierric Marissal, Vendredi, 20 Octobre, 2017, L’Humanité

La réforme de l’ISF coûtera au budget de l’État 3,2 milliards d’euros. Eric Piermont / AFP https://www.humanite.fr/ce-gouvernement-confond-investissement-et-speculation-644137

 Citation : « Ce n’est pas de l’investissement, mais de la spéculation, et le gouvernement refuse de le voir. » 

Commentaire rapide : Atterrés ou attristants ? Non, le gouvernement sait parfaitement ce qu’il fait surtout depuis Octobre  2014 avec le changement de comptabilité nationale qui ajouta artificiellement de 3 % à 3,5 % au PIB. Le marginalisme est toujours ontologiquement spéculatif mais, jusqu’en 1999 – abrogation du Glass Steagall Act avec son émulation européenne –, il n’y a plus de purge systémique par le biais de l’interaction avec l’économie réelle. Ce mécanisme d’autocorrection, qui est à la base du fonctionnement de la concurrence capitaliste, fut remplacé par des provisionnements bancaires déductibles d’impôt et une création de monnaie ex nihilo – Facilities, QE etc. – qui sauvent en permanence tant de parasites de la banqueroute sur fonds publics.

Ainsi dans le cadre de la narration du Fiscal Compact, il semble encore possible, en ajoutant 3 % minimum au PIB par le biais de la réévaluation de la spéculation, de la prostitution, de la drogue et de certaines dépenses pour les armements de respecter le « sentier de consolidation fiscal » bidon mais, bien entendu, en abaissant les salaires, en coupant dans les services publics et les transferts aux collectivités territoriales, tout en privatisant ce qui reste à privatiser en faveur des surreprésentés actuels ayant trop de « papier Kerouac » – d’ailleurs aussi bien en dollars qu’en euros – à convertir en avoirs réels.

Reste que la narration n’est pas la science pas plus que la perception n’est la réalité, de sorte que cette stratégie arrive rapidement à son terme et ne trompe plus grand monde. Encore faut-il l’exposer et la dénoncer pour ce qu’elle est, sans faire mine de se tromper sur les intentions réelles du gouvernement. Je conçois que ceci soit particulièrement ardu pour les économistes atterrés qui partagent encore le même paradigme bourgeois malgré mes contributions scientifiques irréfutables qui en dévoilent les falsifications successives. (v. par exemple mon Introduction méthodologique.)

Il s’agit donc bien d’une stratégie consciente et désormais bien rodée. M. Gérard Le Puill écrit à juste titre : « Il suffit de lire les 242 pages du rapport qu’il avait alors rédigé pour la Commission Attali pour s’en convaincre. Comme l’a fort bien dit d’une façon plus générale le politologue Jérôme Sainte-Marie lors d’un débat à la fête de l’Humanité : « Macron est arrivé avec un projet clés en main, c’est la commission Attali de 2008. Et il compte le mettre en place très vite » » (voir Quand le discours de la Sorbonne occulte les chiffres du chômage,  Gérard Le Puill, Mercredi, 27 Septembre, 2017,Humanite.fr https://www.humanite.fr/quand-le-discours-de-la-sorbonne-occulte-les-chiffres-du-chomage-642723 .)

J’ajoute que le Rapport Attali ne me semble qu’une version française du Rapport écrit par l’israélien-américain-italien Yoram Gutgeld pour le mal élu Renzi et son parti « sans âme », le PD, ce qui permet de prédire empiriquement – pace Cahuc ! – les désastres sociaux et économiques à venir dans l’Hexagone. La même vérification peut se faire rapidement pour « la loi travail », la version française du Jobs Act italien (voir le texte pertinent dans la section Critiques de livres-Books reviews du site www.la-commune-paraclet.com ) Cette dernière n’était jamais qu’une mauvaise traduction italienne des inepties de Tirole et Cie sur le contrat unique. Il faut bien reconnaître qu’en ajoutant cette Nouvelle Economie – micro sans macro !!! – à la Nouvelle Philosophie, l’Hexagone se dépasse ces temps-ci et se comporte en succursale. Jadis on dénonçait la « trahison des clercs » quoique de la mauvaise façon…

Quoiqu’il en soit, en procédant à cette vérification salutaire, souvenez-vous que l’ISTAT n’a pas encore appris à donner les vrais chiffres du chômage. De surcroît, ses chiffres ne tiennent pas compte de l’autre variable d’ajustement péninsulaire, à savoir la fuite massive des citoyens italiens hors d’Italie. Ils furent plus de 124 000 en 2016, une augmentation de plus de 15 % par rapport à 2015, la fuite concernant désormais les régions du Nord du pays transformées en sous-traitantes des industries de la Mitteleuropa . (voir « Fuga dall’Italia, è emorragia di talenti: nel 2016 via 50mila giovani tra i 18 e i 34 anni », Secondo il rapporto della fondazione Migrantes sono 5 milioni i connazionali residenti all’estero, +3,3% in un anno. Aumentano le partenze ‘di famiglia’ e quelle degli under 35. Tra le mete più ricercate il Regno Unito e gli Emirati Arabi, di CATERINA PASOLINI 17 ottobre 2017 http://www.repubblica.it/cronaca/2017/10/17/news/emigrati_italiani_nel_mondo_rapporto_migrantes_record_fuga_all_estero-178510095/?ref=RHPPLF-BH-I0-C8-P2-S1.8-T1 )

J’ai déjà expliqué ailleurs le projet philosémite nietzschéen à la base de ces nouvelles politiques néolibérales: « Une fois encore » selon la phrase de Nietzsche, on veut tout simplement « retourner » de gré ou de force le peuple vers une nouvelle domesticité et un nouvel esclavage modernes. Avec, en prime, la palestinisation des peuples européens, de plus en plus privés de leur souveraineté démocratique et constitutionnelle en tant que peuples au profit d’un nouveau corporatisme capitaliste – voir l’organisation philosémite nietzschéenne du fascisme mussolinien – fondé sur une démocratie actionnariale transnationale. Celle-ci s’appuie sur la désignation arbitraire de la dissidence démocratique interne en « terrorisme » et sur des narrations appuyées par le contrôle des flux de communication, par la suffocation socio-idéologique  des « rising expectations » des travailleurs  et par le « retour » anti-scientifique à la « déférence envers l’Autorité – bien entendu auto-octroyée », aujourd’hui incarnée par une vulgaire surreprésentation de classe et de caste en dépit de l’égalité républicaine et de la Loi des grands nombres.

Bref, la France dans la doudou …

Paul De Marco.

NB : J’en profite pour renvoyer à mon Introduction méthodologique et à mon Précis d’économie politique marxiste librement accessibles dans la section livres-Books du site www.la-commune-paraclet.com  . Voir aussi mon Pour Marx, contre le nihilisme de 2002.

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