Commenti disabilitati su Réprimer, mutiler, pourrir ? Le Peuple répond : « On lâche rien ! », 28 décembre 2019.

Toute ma solidarité à M. Jérôme Rodrigues et à ses camarades.

« Réplique de la banlieue et des étudiant.e.s à demi-cultivé.e.s à un philosophe pitre », c’est le sous-titre de Pour Marx, contre le nihilisme, 2002, le Livre 2 librement accessible dans https://www.la-commune-paraclet.com/Download/ 

La France sera toujours la France sauf lorsqu’elle tolèrera d’être mise entre parenthèses.

Elle l’est aujourd’hui par une présidence arrogante, sourde et sans enracinement démocratique ou national, une présidence qui semble s’être mise vulgairement au service des projets régressifs d’un Denis Kessler, d’une J. P. Morgan et de diverses autres entités de la sorte, à l’instar des dirigeants italiens après l’harakiri du PCI en 1991-92. On sait qu’ils se mirent au service de la P2, héritée du Gladio, et plus récemment d’un Gutgeld. Ils ont une idée fixe, à savoir détruire l’héritage républicain et égalitaire inscrit dans les droits individuels, sociaux et culturels fondamentaux constitutionalisés dans l’Etat social, né de la Résistance au nazi-fascisme. (1)

Ces forces politiques et idéologiques archi-régressives veulent aujourd’hui passer en force en France. Leur exemple est la fermeté dont Margaret Thatcher usa contre les syndicats anglais. Ils pensent, sans soute à tort, avoir acheté la complicité des forces armées et policières en maintenant leurs régimes de retraite « spéciaux ». Ainsi conservés hors de la fallacieuse universalité formelle du régime de retraite universel par points …

La pathologie de tout pouvoir philosémite nietzschéen consiste à croire que l’on peut subjuguer le peuple et se faire adorer par lui grâce au prestige d’une « méritocratie » qui, en réalité, ne vaut que par les passe-droits issus d’une surreprésentation aussi vulgaire que a-constitutionnelle ou, à défaut, s’en faire craindre par l’utilisation sans merci du Marteau nietzschéen. C’est-là un faux et dangereux calcul lorsque le peuple est composé de citoyennes et de citoyens, qui savent être né.e.s égaux en droits.

On ne peut faire boire un cheval qui n’a pas soif et qui, au demeurant, ne boit pas de cette eau-là ! Dès lors, puisque le pays a vécu un nombre record de jours de grève ; puisque la mobilisation ne faiblit pas mais suscite un soutien quasi-général de la population ; puisque, à proprement parler, le projet de retraite par points imposé unilatéralement par le haut, porte à sa privatisation quasi-totale tout en violant l’esprit et la lettre de la Constitution ; puisque l’actuelle présidence n’a jamais obtenu le mandat démocratique nécessaire pour l’imposer, le bon sens démocratique voudrait que le projet soit retiré sans délai, quitte à déclencher des élections immédiates sur la question. Les parlementaires de tous les partis devraient en tirer les conséquences. Ne pas le faire consisterait à se rendre complice d’une guerre de classe et de caste contre le peuple souverain.

Toute tentative de pourrissement supplémentaire se heurtera sans doute à une mobilisation encore plus générale et déterminée puisque toutes et tous, jeunes, séniors, actifs et inactifs sont concernés. Ils savent être tous perdants. Tous les commentateurs honnêtes en témoignent. (2) Le supposé déficit de 7 à 17 milliards dans les années à venir repose sur la logique des tax expenditures de la public policy néolibérale monétariste : on vide préalablement les caisses pour légitimer ensuite la « réforme » néolibérale des systèmes. L’inutile CICE, aujourd’hui rendu permanant, coûte 20 milliards par an en cotisations sociales perdues et il n’est qu’une partie des plus de 90 milliards d’euros d’exonération en faveur du patronat sans contrepartie pour les travailleurs. La RTT avait couté uniquement 23 milliards d’euros par an mais elle créa plus d’un million d’emplois et permit de renflouer les caisses de la Sécu et de rétablir l’assiette fiscale de l’Etat.

Comme tout un chacun, c’est avec une profonde indignation que je vois le citoyen pacifique et militant exemplaire des Gilets jaunes, M. Jérôme Rodrigues être nouvellement agressé et mutilé par la police. Laquelle semble avoir refusé illégalement de lui fournir les renseignement requis – numéro d’identification de l’agresseur et identification de sa Compagnie. (Voir les premières 17 minutes de ce vidéo : « Des Gilets jaunes sortent dans les rues de Paris » dans https://gilets-jaunes-actu.fr/feeds/5e0743dc7266aa0f3b8735b6/des-gilets-jaunes-sortent-dans-les-rues-de-paris . Voir aussi: HK & LES SALTIMBANKS – “On Lâche Rien” dans https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU

Toute ma solidarité à M. Rodrigues et à tous les Gilets jaunes et les militant.e.s agressé.e.s.

Ce genre de situation foncièrement anti-démocratique est nouveau en France. Je crois profondément que le peuple français ne l’acceptera pas. Contrairement au pouvoir apatride actuel, le pouvoir de la finance spéculative et de ses entreprises transnationales, le peuple français reste foncièrement attaché à la devise de sa République. Il refusera toute tentative de le « palestiniser ». (3)

La réforme du régime de retraite public par points est une étape importante dans le démantèlement systématique de l’Etat social et solidaire né de la Révolution française, de la Sociale, de la Commune et des Cartons du Conseil National de la Résistance. Cet Etat social est aussi profondément républicain – c’est-à-dire qu’il ne reconnaît aucune légitimité suprême au-dessus de la souveraineté du peuple.

La logique du Pouvoir consiste à harmoniser par la force tous les aspects de la vie sociale – et même individuelle – mis au service du capital financier spéculatif global. Ce processus fut mené progressivement depuis les années 1970, ou plus précisément depuis la Loi Pompidou-Giscard-Rothschild de 1973 qui privatisait la Banque de France. (4) Il accéléra avec l’arrivée au pouvoir de Volcker et de Reagan – 1979-1982 -, les champions de la contre-réforme néolibérale monétariste. Il connut quelques temps d’arrêt notamment en France – de 1980 à 1983, c’est-à-dire jusqu’au « tournant de la rigueur » du Président Mitterrand, de ses notables et de sa camarilla aujourd’hui installée à demeure en surnombre partout, et durant le bel intermède de la « gauche plurielle » avec notamment le passage de la RTT.

Je rappelle que la RTT avait créé plus d’un million d’emplois ce qui avait permit de faire rentrer les cotisations – qui sont un salaire différé – et les impôts. De la sorte le Trou de la Sécu avait été quasiment comblé et la dette de la France était descendue à 59 % du PIB, soit un point de moins que le Critère de Maastricht. On vit même le développement spontané d’une sociologie du loisir, ce qui en disait long sur les effets de la prospérité revenue. Il suffit d’ajouter que sous le gouvernement du Premier Ministre Jospin et de la « gauche plurielle », la France, renouant avec le progrès social, était une des premières destinations mondiales des investissements directs étrangers, preuve que les infrastructures et les services sociaux publics déterminent la compétitivité de la Formation Sociale, laquelle à son tour soutient la productivité micro-économique des entreprises publiques et privées. Ce qui infirme tous les discours creux sur la dérèglementation et la privatisation dont le bilan est partout négatif. Pour ne donner qu’un seul exemple, voilà peu GM dut être sauvée in extremis du fait de son incapacité à honorer son régime de pension in-house ; le régime public mutualisé coûte beaucoup moins cher. Il en est de même pour les systèmes de Santé, le système public européen coûte autour de 9 % du PIB avec une couverture « universelle » alors que le système privé US, désastreusement imité aujourd’hui partout, coûte plus du double et laisse 30 millions de citoyens sans couverture …

La marche forcée vers la « private global governance », aujourd’hui mise à la sauce du capital spéculatif hégémonique, vise une harmonisation régressive de l’ensemble du système productif et reproductif. Cette cohérence est à la base du plan du Capital de Marx, ainsi que je l’ai démontré dans mon Introduction méthodologique – voir section Livres-Books de www.la-commune-paraclet.com .

Ainsi la Loi travail a défait le Code du travail ravalant le contrat de travail, donc la gestion des rapports d’exploitation, à des négociations intra-entreprises ou pire encore de gré à gré. C’est surtout le cas pour les pseudo-créations d’entreprises – 750 000 en 2019 dont 400 000 micro-entreprises – qui sont souvent le fruit d’une ubérisation sans contrôle. Il est peu étonnant que la moitié d’entre elles disparaisse dans les 5 années suivant leur création alors que le salaire moyen qu’elles offrent tourne autour de 470 euros par mois – sans ou presque sans cotisations sociales !!! (5) La logique de Parcoursup, qui vise à déqualifier préventivement les jeunes générations pour les vouer plus facilement à la précarité … et à la retraite à points …, entre dans cette gestion des rapports d’exploitation. (voir http://rivincitasociale.altervista.org/parcoursup-ou-comment-precariser-les-diplomes-encore-en-situation-de-plein-emploi-8-13-dec-2018/ )

Sur le contrat de travail repose les rapports de distribution soit l’agencement socioéconomique et monétaire – monnaie et crédit – encadrant la Reproduction Simple et Elargie du capital, soit, en termes mainstream, les équilibres stationnaire et dynamique. Il suffira de dire ici que la privatisation de la Banque de France – 1973 – puis le démantèlement de la Commission du Plan en faveur de la Lolf de de Boissieu et Cie, qui soumit le ministère de l’Economie et des Finances au Trésor et le Trésor au Consensus de Washington, mit la France au régime du néolibéralisme et du monétarisme triomphant. Il est dominé depuis 1999 – abrogation du Glass Steagall Act aux USA – par le capital spéculatif qui pose son taux d’intérêt spéculatif comme un authentique taux de profit cannibalisant ainsi de manière insoutenable toute la sphère de l’économie réelle.

Grâce aux menées de Black Rock tout le monde a compris que la réforme de la retraite par points entre dans cette logique spéculative délétère. Au-delà de la retraite cela concerne toute l’épargne institutionnalisée – on a vu des Ecureuils se transformer en Eperviers, comme des Credit Unions se transformer désastreusement en banques spéculatives – ex. Northern Rock, UK. Je note que ce faisant on détruit le bon fonctionnement des circuits du capital que Keynes avait appris de Marx, via Gramsci. Je renvoie ici à mon Livre III toujours dans la section Livres-Books de mon vieux site.

Enfin sur ces structures sous-jacentes des rapports d’exploitation et de distribution, se joue la lutte de classe dans ses rapports juridiques larges, ceux qui déterminent les priorités de la reproduction/redistribution. C’est donc une sphère éminemment politique puisque l’on y décide de l’allocation des ressources de la Communauté au nom de la Communauté ou, de fait, d’une infime partie d’entre-elle.

A ce propos, j’ai montré qu’il ne s’agit pas uniquement d’idéologie mais surtout de l’affrontement de la science – par définition égalitaire puisqu’il ne saurait y avoir d’espace intersubjectif ni de discours sans l’égalité de tous les locuteurs – et des narrations de classe et/ou de caste. La narration actuelle est fondée sur une série de falsifications scientifiques – je renvoie à mon Introduction méthodologique citée plus haut – et sur le recours à une nouvelle Inquisition – le contrôle des flux de communication autorisés, le respect de l’Autorité, usurpé par des pitres, comme savent désormais les Gilets jaunes et les autres, voir mon Livre 2 – et le recours au Marteau nietzschéen – voir mon article La palestinisation de la France dans http://rivincitasociale.altervista.org/la-palestinisation-de-la-france/

Le pouvoir actuel et en particulier les forces vulgairement philosémites nietzschéennes derrière le président actuel visent la plus forte cohérence entre ces trois rapports fondamentaux d’exploitation, de distribution et de redistribution pour établir leur hégémonie incontestée. Autrement, en lâchant du lest, ils devront négocier les médiations socioéconomiques et culturelles nécessaires pour stabiliser le système.

La forma mentis est ici déterminante : elle est pathologiquement philosémite nietzschéenne. Leur maître à penser est le juif fasciste autrichien von Mises ; avec ses disciples de la Chicago University ils expérimentèrent férocement leur régression civilisationnelle au Chili avec l’appui armé du dictateur sanguinaire Pinochet. Ce ne sont que des « pitres » dans le sens conceptuel précis donné à ce terme par la théorie de la psychoanalyse marxiste par moi proposée dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme. Pour en avoir le cœur net, vous savez déjà que, pour ces gens-là, la « société n’existe pas » – dixit Thatcher – mais à cette ânerie conservatrice escomptée – déjà proférée par Aristote contre Pythagore-Socrate-Platon – , il convient d’ajouter un second élément, car pour von Mises et compagnie, cela va bien au-delà. En effet, dans une reprise effarante des pires théories eugénistes, ils prétendent que c’est l’hôpital public qui crée la maladie – en affaiblissant les races – qui autrement ne serait qu’une affaire de Volonté. Ce qui explique pourquoi le système de santé public doit être totalement démantelé. (6) Bref, les citoyens doivent être transformés en masses assujetties – « rabbles » ou « chandalas » dit Nietzsche – auxquelles on aurait même ôté préventivement les moyens philologiques et conceptuels de redécouvrir – comme le fit Vico dans sa Scienza Nuova – leur égalité originelle et donc le devenir de leur émancipation de classe et plus généralement de leur émancipation humaine – selon le projet mystificateur du docteur nazi Heidegger. (7)

C’est la raison pour laquelle les syndicats, les Gilets jaunes et toutes les citoyennes et citoyens de bonne volonté doivent s’attendre non seulement à une tentative de pourrissement de la part du Pouvoir, mais, pire encore, à une surenchère pour casser les volontés et les résistances. N’est-il pas en train d’attaquer sur tous les fronts, droit du travail, formation et éducation, assurance-chômage, services publics essentiels dont la Santé, fonction publique, régime fiscal à tous les niveaux, y compris local, régime règlementaire fait sur mesure pour le capital, politique de la recherche, politique culturelle (8) etc. ? Mais l’Histoire dure longtemps et en tout état de cause ce programme archi-régressif n’échappera pas à l’examen électoral.

Dans ce fanatisme a-social entre pour beaucoup la chutzpah caractéristique de ce néo-nietzschéisme grotesquement surreprésenté que l’on retrouve dans la revendication suicidaire de la « séparation » énoncée par un pitre comme Finkielkraut et aujourd’hui formalisée par l’Apartheid officiel israélien dont la dénonciation, qui s’impose de par nos constitutions égalitaires, serait soudain devenue une preuve d’antisémitisme, ou plutôt d’antijudaïsme, ce qui mérite d’être recadré avec force avant qu’il ne soit trop tard pour tout le monde ! « Une fois encore ». (9) Or cette « séparation » est déjà en marche en Occident du fait de la destruction des services publics, la propriété des citoyennes et citoyens qui n’en n’ont pas, et par le creusement inédit et grotesque des inégalités entre le 1 % au sommet de la pyramide sociale et les autres. L’Histoire de la Révolution française et de ses prolongements républicains repose sur un acquis civilisationnel essentiel : l’égalité humaine est sacrée, la surreprésentation, surtout lorsqu’elle prétend reposer sur une quelconque élection divine, est un crime impardonnable contre l’Humanité et contre la souveraineté des peuples.

Je crois profondément qu’en tentant cette régression civilisationnelle en France ces forces hautement régressives ont signé leur défaite définitive. Elle s’annonce déjà partout ailleurs, en particulier au Chili et en Amérique latine longtemps martyrisés par cette négation du Triptyque de l’émancipation : émancipation religieuse par la laïcité, émancipation politique par les formes de la démocratie – représentative, participative, industrielle, économique et sociale – et enfin émancipation humaine générale dont la conquête de nouveaux droits civils. (10)

Paul De Marco,                                                                                                                                                                                           SGF, 28 décembre 2019.

Notes :

1 ) Pour la P2 voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Propaganda_Due, la version italienne – https://it.wikipedia.org/wiki/P2 – donne un résumé de son programme à comparer avec celui de tous les partis aujourd’hui présents dans le Parlement italien dont le M5S anti-démocratique, contrôlé de manière occulte par la Plateforme Rousseau. Gutgeld et les forces derrière lui étaient et restent l’âme damnée néolibérale, monétariste et spinellienne de Renzi et du PD. Gutgeld écrivait « égalité » dans un de ses titres pour expliquer dans le texte qu’il voulait seulement dire « équité » dans le sens des « life chances » de Menger et de Max Weber ! Voir ma critique dans la section Critiques de livres-Book Reviews de mon vieux site jurassique www.la-commune-paraclet.com . La destruction de l’Italie par ces gens-là est l’horizon de la présidence française actuelle et des quelques forces ultra-minoritaires mais néanmoins surreprésentées partout qui la soutiennent.

2 ) Par exemple Mr. Mélenchon a tenu un meeting résumant les points principaux de cette misérable réforme (v Retraites : Meeting de J.-L Mélenchon contre la réforme de Macron. In https://www.youtube.com/watch?v=EE1qMZ0D3ts ) Le PCF et l’Humanité fournissent des analyses, par ex : Niveau de vie. Par points ou non, la réforme n’épargne personne,  Vendredi, 27 Décembre, 2019, Pierric Marissal, v. https://www.humanite.fr/niveau-de-vie-par-points-ou-non-la-reforme-nepargne-personne-682377 . Le PNA également voir : https://npa2009.org/actualite/politique/pas-de-retrait-pas-de-treve . On verra aussi Lutte ouvrière, https://www.lutte-ouvriere.org/

Le Collectif Nos retraites fait un travail admirable – voir https://www.facebook.com/collectifretraites/

Le Média fait également un travail d’analyse et de divulgation admirable, voir https://www.youtube.com/channel/UCT67YOMntJxfRnO_9bXDpvw (J’en profite pour redire mon admiration à M. Filoche pour sa probité professionnelle et citoyenne, voir https://www.youtube.com/watch?v=N5_nJTYUmNM

De fait, la France entière s’est mise à réfléchir. Une foison de sites pointe et développe des éléments importants, par ex : Retraites : le braquage à 72 milliards qu’aucun média n’a vu in https://www.youtube.com/watch?v=iq0V79GC0lI .

Les économistes se meuvent, par ex : Ce qui va vraiment pénaliser les futurs retraités Par Alexandre Mirlicourtois, Xerfi  |  20/12/2019, 8:36  |  978  mots https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/ce-qui-va-vraiment-penaliser-les-futurs-retraites-835825.html . ou encore Ce n’est pas la protection sociale qui provoque les déficits : la PREUVE, Par Olivier Passet, Xerfi  |  14/11/2019 https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/ce-n-est-pas-la-protection-sociale-qui-provoque-les-deficits-la-preuve-833018.html

Des universitaires démystifient des aspects importants, par ex : Hervé Le Bras : « Sur les retraites, il n’y a aucune urgence à prendre des mesures d’économie » https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/19/herve-le-bras-sur-les-retraites-il-n-y-a-aucune-urgence-a-prendre-des-mesures-d-economie_6023413_3232.html

Pour finir, je mentionne mon humble contribution de juillet 2019, écrite avec le bénéfice de effets délétères de la réforme de la retraite par points laquelle, avec l’ajout du Jobs Act ou Loi travail péninsulaire, a ruiné l’Italie de manière quasiment irréversible, voir : http://rivincitasociale.altervista.org/casse-sociale-acceleree-en-france-par-la-reforme-des-regimes-de-retraite-et-de-lassurance-chomage-20-juillet-2019/ ,

3 ) Car c’est bien cela le but de la surdité calculée de la présidence et de son gouvernement : transformer des citoyens, qui ont des devoirs et des droits citoyens, dont le droit au travail et à la solidarité nationale incarnée notamment dans son système de Sécurité sociale, en sujets corvéables à merci. V. La palestinisation de la France dans http://rivincitasociale.altervista.org/la-palestinisation-de-la-france/

4 ) Tant que la Banque de France était publique la dette nationale était quasiment inexistante puisqu’elle correspondait à l’anticipation du crédit, en particulier du crédit public nécessaire au soutien du rythme de croissance encadré par la Planification Incitative et Indicative, dite justement à la française. (v. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France#/media/Fichier:Dette_publique_France_1979-2017.png )

Le crédit public permit la rapide reconstruction du pays et le financement des principales infrastructures à la fois physiques, sociales et cognitives sur lesquelles la productivité microéconomique et la compétitivité macroéconomique du pays reposent encore aujourd’hui. Contrairement à la spéculation qui s’investit dans la spéculation, le crédit public opère avec des taux très bas et surtout il se transforme immédiatement et vertueusement en masse salariale additionnelle – pour près de 60 % en moyenne – le reste allant en capital fixe dans la sphère de l’économie réelle. Ce processus allant de pair avec la norme plein-emploi (voir : « Norme CDI ou précarité » dans la section Commentaires d’actualité dans mon vieux site jurassique https://www.la-commune-paraclet.com/ ).

Par opposition, la BCE et l’actuelle Banque de France qui en fait partie sont au service des banques privées et de l’économie néolibérale et de son crédit privé, de surcroît spéculatif. Non seulement elles peuvent intervenir uniquement sur le marché secondaire de la dette mais elles le font en soutenant un sentier de consolidation fiscal théoriquement fallacieux et économiquement autodestructeur. Voici un seul exemple de cette absurdité : les régimes de santé ou de pension publics ayant une couverture universelle coûtent beaucoup moins que les mêmes régimes privés coûteux et sélectifs, mais ils sont comptés dans la dette publique en abstraction de leur importante contribution au PIB – via leur fort Multiplicateur sectoriel et leur soutien à la compétitivité et la productivité – sous-prétexte, qu’étant des services publics ils n’ont pas de « prix de marché » !!! En les privatisant de plus en plus, nombre de gens sombrent dans la pauvreté – pension privée – ou doivent renoncer aux soins – près de 11 millions dit-on en Italie comme en France … – mais le PIB croît !!!. En outre, depuis 2014, la comptabilité nationale au sein de l’UE ajouta d’un trait de plume de 3 à 3,5 % au PIB en incluant une évaluation de la drogue, de la prostitution, de l’évasion fiscale, de certains armements et de certains droits intellectuels liés à Internet. Sans contribuer un seul emploi supplémentaire. C’est sur ces absurdités que repose le sentier de consolidation fiscal, et le défunt Fiscal compact repris et aggravé aujourd’hui par la réforme de la gouvernance européenne notamment celle du MES, du SRF et des Cacs, voir http://rivincitasociale.altervista.org/dette-publique-et-inepties-marginalistes-le-cas-italien-3-mars-2017/ ainsi que http://rivincitasociale.altervista.org/reforme-et-privatisation-de-la-gouvernance-economique-europeenne-avec-le-mes-le-srf-et-la-politique-economique-et-budgetaire-un-referendum-national-est-necessaire-27-nov-2019-english-version-wil/

5 ) Les chiffres viennent de « L’actualité économique en vidéo : La Chronique éco, créations d’entreprises, une année record !!! » vidéo reprise dans https://www.latribune.fr/economie/international/annee-folle-ou-annee-molle-quels-seront-les-cygnes-noirs-de-2020-836158.html . Les effets pervers de ce self-employment qui permet de faire du chiffre sur le chômage avaient déjà été dénoncés dans la Note 2 du chapitre « Des Seuils Tobin » de mon Tous ensemble – section Livres-Books de mon vieux site. Aujourd’hui on parlerait de plateforme au lieu de Seuils Tobin mais, à l’époque, je voulais faire ressortir l’aspect « mythe sorélien » de la proposition d’Attac sur la taxe Tobin que Tobin lui-même répudia … Dans l’ère de l’hégémonie de la finance spéculative, avec une moyenne mensuelle de 80 milliards d’euros de buybacks dans l’UE comme aux USA, le mirage de la Start-up Nation porte à une surévaluation et à une zombification économique dont témoigne le sauvetage de WeWork. De fait, le « reset » des banques centrales ayant achoppé comme prévu sur les contradiction de l’économie réelle et de l’économie spéculative – v . The Fed dilemma dans https://www.la-commune-paraclet.com/EPI%20TWOFrame1Source1.htm – il se fait désormais de manière parcellaire, mais avec un hic, cependant. Comme les banques et les grands fonds comme Black Rock etc. sont très engagés sur ces entreprises surcotées, ces dernières sont souvent maintenues en vie pour éviter d’inscrire les pertes dans les bilans, surtout ceux des banques déjà fragilisées et aux prises avec les contraintes de Bâle 3, etc. Nous avons à faire à une zombification économique en passe de généralisation qui ne saurait durer très longtemps.

Entre-temps, le coût de ces start-ups est exorbitant comparé au coût de création d’un emploi à temps plein par le public, via la RTT, par exemple. Du temps de la « gauche plurielle», ce coût était de 80 000 euros mais avec la création du cycle vertueux matérialisé par un taux d’emploi plein temps supérieur donc une forte demande interne et la rentrée des cotisations et des impôts … En outre, il ne faut pas confondre la recherche publique, y compris la recherche appliquée, et le formidable gâchis spéculatif que mettent en scène la plupart des start-ups et autres soi-disant pépites et licornes … Elles ne servent trop souvent qu’à légitimer la fausse méritocratie du système du capital spéculatif hégémonique.

6 ) Voici la Note 10 de   http://rivincitasociale.altervista.org/pouvoir-dachat-niveau-de-vie-temps-de-travail-socialement-necessaire-et-revenu-global-net-des-menages-2-31-dec-2018/

« Comme les concepts et les politiques ont une origine de classe déterminée, il est sans doute utile de mentionner que le grand-prêtre de ce monétarisme philosémite nietzschéen n’est nul autre que von Mises, le juif-autrichien fasciste conseiller du Chancelier autrichien avant l’Anschluss. Obligé alors de prendre la fuite, il n’a cependant jamais changé d’idée comme en témoigne son œuvre et, en particulier, son livre Socialism, un ramassis infecte de clichés d’ailleurs anticonstitutionnels, dirigé contre toute forme d’intervention de l’Etat dans l’économie, indifféremment et péjorativement dénoncée comme une forme de « socialisme ». Pour ne donner qu’un seul exemple, dans ce torchon qui a néanmoins fait école, via la Société du Mont-Pèlerin, par exemple dans l’Université de Chicago et maintenant en Europe, France incluse, von Mises affirme tout bonnement que la maladie est causée par l’existence de l’hôpital public, puisque autrement elle ne serait qu’une fonction de la volonté – et présumèment de l’accès à l’hôpital privé, voir von Mises Socialism https://mises.org/library/socialism-economic-and-sociological-analysis , pages 475-476. Évidemment les Dalits en Inde avec une longévité de 40 à 42 ans n’ont guère le luxe d’être malades. Mais ¼ des Français renonçant aux soins, cela commence à faire beaucoup … La situation est déjà pire ailleurs, par ex. en Italie.

7 ) Pour Nietzsche et Heidegger voir les deux textes dans la section Livres-Books de mon vieux site www.la-commune-paraclet.com

8 ) Dans la Catégorie « Textes en français » du site http://rivincitasociale.altervista.org vous trouverez des analyses portant sur ce démantèlement général, y compris Parcoursup et sur la confusion entre pouvoir d’achat – un indexe – et niveau de vie – qui lui renvoie pour sa part au partage de la « plus-value sociale » entre travail et capital, en tout premier lieu le salaire différé et les impôts qui financent les infrastructures et les services sociaux publics. Depuis les années 80 plus de 10 % du PIB fut transféré du travail au capital avec pour seule contrepartie la précarité et la paupérisation croissante pour le monde du travail.

9 ) « On the desirability of a Jewish « separation » from Palestinians and Arabs » – nov. 2002 – in https://www.la-commune-paraclet.com/separationFrame1Source1.htm#finkielkraut

10 ) Ce Triptyque essentiel est celui développé par Marx dans la Question juive qui fait partie de la Sainte famille. La critique définitive de l’exclusivisme est la première grande contribution scientifique de Karl Marx, l’autre étant la loi de la valeur marxiste. L’Exclusivisme est antithétique à toute forme possible de démocratie, sa logique inégalitaire et raciste est la guerre. Ce texte de Marx est fondamental tout autant que Rights of Man de Thomas Paine qui le précéda et qui fut écrit contre la Tradition réactionnaire anti-égalitaire représentée par Ed. Burke durant la Révolution française. Voir aussi mon texte « Mariage, unions civiles et institutionnalisation des mœurs » dans la Partie rose de mon vieux site www.la-commune-parclet.com

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