Commenti disabilitati su Accord de Paris, climat, décarbonisation et problèmes du ETS : le crime climatologique contre les pays émergents et la grande majorité de l’Humanité à congeler au niveau inégalitaire de 1990 , 9 avril- 2 mai 2021

Table des matières

Prélude

L’Accord de Paris

Une usine à gaz

L’idéologie narrative du cadre normatif naissant :

1 ) Qu’en est-il du réchauffement et/ou des changements climatiques ?

2 ) La narration loufoque de l’Accord de Paris.

La consommation d’énergie dans le Monde, la France, l’Italie et l’Allemagne.

Le grotesque coût des énergies solaire et éolienne.

Crédits d’impôt verts : double rapine sur le dos des 50 % de travailleurs ne payant pas d’impôt sur le revenu et sur le dos des monopoles publics soumis à la privatisation rampante.

TICFE, TICGN, ITCPE et TVA

Economie circulaire micro-économique versus les cycles de l’écomarxisme.

Le processus de prise de décision politique et le rôle des ONG multinationales.

Le péché originel du réchauffement climatique et son expiation par la réduction du CO2 : une nouvelle narration inégalitaire sans fondement.

Voyons donc les trajectoires du réchauffement climatique et de réduction du CO2 proposées par le GIEC pour informer les politiques.

La décarbonisation, l’industrie, les TIC et Internet : calculons mieux !

Décarbonisation : Marché artificiel et prix administrés par l’UE

Quel est ce cadre normatif ?

1 ) ETS, certificats verts et taxe carbone aux frontières.

2 ) Taxonomie, comptabilité verte, critère d’évaluation des préférences et des risques pour les investisseurs.

Désastre macro-économique prévisible de la transition écologique dictée par les inepties du GIEC.

xxx

Prélude

L’Accord de Paris, comme toutes les propositions du Club de Rome reprises et aggravées par le GIEC, est un attentat contre le développement des pays émergents. Pour le comprendre, il faut réaliser que les seuils valent pour les pays et non per capita. Il faut également consulter une carte du développement mondial en 1990 et se souvenir que le CO2 anthropogène résulte surtout de l’énergie nécessaire à la production et à la vie courante dans toute société un tant soit peu moderne. Le CO2, y compris celui éventuellement relâché par le permafrost ou le phytoplancton,  est bénéfique à la végétation ; il suit et il ne précède pas le réchauffement ou le dérèglement climatique. La stratégie de la décarbonisation impose la préservation de l’inégalité la plus déshumanisante. Seule la Chine et les autres pays capables de développer les technologies nécessaires à la transition de manière autonome pourront tirer leurs marrons du feu, tout en étant soumis à une Nouvelle Guerre Froide et à son nouveau Cocom créant  des marchés captifs pour le putatif empire exclusiviste- croisé.  Le Fonds Vert mondial, est une aumône des riches faite aux pauvres, moins pour avoir la conscience tranquille, que par souci de légitimation idéologique. Il constitue une insulte à la vie de plusieurs milliards de Terriens.

Toute cette farce finirait rapidement si les victimes nationales et internationales de cette écologie exclusiviste philosémite nietzschéenne de la désincitation et de la décroissance pour les peuples était soumise à un impôt national et international taxant, de manière progressive, l’empreinte carbone des individus et des Etats. Cette taxe donnerait lieu à une péréquation pour assurer l’universalité et l’égalité nationale et internationale dans l’accès aux services essentiels.  

Je crois, en effet, que l’impôt sur le revenu de moins en moins républicain et progressif, devrait être supprimé et remplacé par une taxe républicaine progressive sur l’empreinte CO2 assortie d’un mécanisme de péréquation qui soutiendrait des services sociaux publics universellement accessibles augmentant ainsi le niveau de vie malgré l’évolution du salaire net individuel – voir à ce sujet  la logique de ma nouvelle définition de l’ anti-dumping basée sur les trois composantes du ” revenu net global ” des ménages. Pour aller vite, consultez mon Appel sur la page d’accueil de mon site http://rivincitasociale.altervista.org .

Nous devons de toute urgence apprendre à nous préoccuper de la préservation de l’environnement sur laquelle nous pouvons exercer une certaine une influence et non du réchauffement ou du changement climatique sur lequel nous avons autant de pouvoir que sur l’inclinaison de l’axe de la Terre…C’est ce que j’avais proposé avec mon approche écomarxiste. Heureusement, la France insoumise comprend que la fallacieuse trajectoire de 1.5 et 2 degrés Centigrades du GIEC ne tient pas la route de sorte qu’elle propose une approche plus sensée, à savoir la Règle verte qui consiste à ne pas prendre à la Nature plus qu’elle ne peut offrir ce  qui permet de définir une écologie populaire susceptible d’échapper aux pires inepties de l’écologie bourgeoise exclusiviste. 

Nous nous concentrons ici sur l’aspect économique et normatif de ce projet climatologique. Il est contraire à toutes les règles concurrentielles et démocratiques, ne serait-ce que censitaires, du libéralisme classique. Il relève de la régression libériste inégalitaire la plus ouvertement dévoyée. Je renvoie, par ailleurs, à la synthèse du mathématicien J.C Pont « Y a-t-il augmentation des catastrophes naturelles ? La réponse est NON ! » Lettre d’information sur le climat 16 , https://www.climato-realistes.fr/wp-content/uploads/2021/03/JC-PONT-lettre-16-8-mars-.pdf , ainsi qu’à mon Climat et endoctrinement pour l’argument scientifique général. Voir : http://rivincitasociale.altervista.org/climat-et-endoctrinement-mars-2019

xxx

L’Accord de Paris.

« L’accord de Paris est le tout premier accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique, adopté lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015.

Il vise à contenir la hausse – présumée – de la température moyenne terrestre à 2 % par rapport aux niveaux préindustriels – présumés – tout en poursuivant « les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, ce qui permettrait de réduire largement les risques et les conséquences du changement climatique.»

Pour ce faire, sous couvert de lutter contre les gaz à effet de serre, on s’en prend exclusivement au CO2 pourtant bénéfique pour les cultures, la végétation et donc pour le climat.

« En décembre 2020, l’UE a révisé et renforcé sa contribution déterminée au niveau national (CDN), qui passe à au moins 55 % de réduction des émissions d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Elle a également présenté des informations visant à améliorer la clarté, la transparence et la compréhension de la CDN. L’UE et ses États membres, agissant conjointement, se sont donc engagés à atteindre un objectif contraignant de réduction nette des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. »

L’abaissement du pic et les réductions pourront se faire par mitigation, en vue d’atteindre le « zéro nette émission », par exemple avec des plans aussi idiots que dangereux de stockage de CO2 dans des puits etc. – voir l’explosion dans le Lac Nyos  https://en.wikipedia.org/wiki/Lake_Nyos …  Ce qui permet toutes les magouilles. Tant en termes de vecteurs de stockage que de comptabilité carbone. 

Ces pics d’émission couplés aux réductions escomptées par rapport à 1990 donnent lieu à une politique néolibérale monétariste spéculative de gestion de ces émissions. Ceci doit se faire par la bourse des certificats verts, par l’attribution gratuite, aujourd’hui remise en question, de certificats par l’UE à certaines entreprises, et par la mise sur pied d’un mécanisme de gestion et de comptabilisation des émissions portant à une taxe carbone, soit à un illusoire Bouclier carbone aux frontières.

L’Esprit du Protocole de Montréal reste prédominant avec l’Accord de Paris. En son temps, il mena à l’utilisation de nouveaux brevets de refroidissement détenus par Dupont de Nemours pour remplacer les CFC. Ceci revenait à imposer sournoisement et légalement le renouvèlement complet de tous les parcs de frigidaires et de climatiseurs. Une aubaine dans les marchés saturés de nos « économies matures », pour reprendre l’expression de François Perroux,  malgré l’obsolescence programmée. Un geste est fait pour embarquer les pays émergents dans cette nouvelle croisade climatique :

« Les pays développés entendent poursuivre leur objectif collectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020, puis jusqu’en 2025. Un nouvel objectif, plus ambitieux, sera fixé après cette période. »

Ceci ressemble aux promesses faites à l’Equateur pour le Parc Yasuni mais jamais tenues. En ce qui concerne ce Green Climate Fund on constate sans surprise que moins de 10 milliards ont été engagés à date et moins encore versés. (Voir :  https://www.greenclimate.fund/ ) De toute évidence, les pays les moins technologiquement développés, mais détenteurs de ressources énergétiques fossiles, vont devoir passer à l’offensive. Ils vont être obligés d’investir à fond la logique et la comptabilité des inputs carbone, puisque les générateurs d’ énergies renouvelables qu’ils devront importer contre des devises étrangères, sont en réalité plus coûteux en carbone et en eau – pensez, par exemple, au bitcoin, à l’extraction des terres rares – et beaucoup moins recyclables, par exemple les pales des éoliennes ou encore les batteries des voitures électriques ou à oxygène.

Comment en est-on arrivé aux seuils de 1.5 à 2 degrés Centigrades ? De manière scientifique ? Pas du tout. Ceci se fit par un de ces maquignonnages politiques usuels au GIEC. Selon le prof. Jancovici, qui dit tenir l’anecdote par l’ancien ministre Brice Lalonde, ces seuils bidons furent fixés au Sommet de Copenhague en 2009. Le sommet de la honte avec son Climategate sur la fonte des glaces de l’Himalaya. Il semblerait donc qu’au contexte de cette déplorable affaire, s’ajouta une grande confusion. En effet, les participants devaient déterminer les seuils de température maximum devant être inclus dans le communiqué final. Jusqu’à la dernière minute le choix fluctua entre 1 degré et 4 degrés. Comme il fallait bien signer quelque chose que les ministres arrivant à Copenhague puissent signer, on décida in extremis de retenir les seuils ensuite retenus dans l’Accord de Paris. M. Jancovici ajoute, en guise de conclusion, que les tendances à  la hausse – CO2 et températures – étant restées identiques à celles d’avant 2009, les trajectoires de baisse retenues ne sont respectées. Much ado for nothing ? (voir à 2 :40 mn :  « Jancovici : Peut-on encore sauver le climat ? avec Pascal Boniface – 24/03/2021 », dans  https://www.youtube.com/watch?v=3Pr577eUfTc&t=982s

Pour le contexte narratif
A ) Climategate, https://it.wikipedia.org/wiki/Climategate
B ) Fonte de l’Himalaya : le GIEC se serait trompé dans ses prévisions, Publié le : 20/01/2010 – 13:16Modifié le : 20/01/2010 – 13:40, https://www.france24.com/fr/20100120-fonte-himalaya-fait-debat-glacier-giec-experts-rechauffement-climatique )

Une usine à gaz

Dans ce dossier, nous avons affaire à une incroyable usine à gaz (pour ainsi dire), bien plus dommageable que le CO2, qui, pour sa part, est bénéfique. On sait qu’aucun modèle du GIEC ne correspond aux observations scientifiques. Les catastrophes prédites sont aussi farfelues que la montée du niveau des eaux dans les Océans de 5 à 7 mètres, car il n’y a pas de glaces accumulées suffisantes pour cela comme l’explique le mathématicien Pont dans l’article cité plus haut dans le Prélude. En outre, ces prédictions ressemblent, bien entendu à l’envers selon la bonne vieille méthode exclusiviste, aux prédictions des voyantes malicieuses qui ne lisent que dans la main droite des clients, la lecture de la main gauche dans laquelle elles lisent les mauvaises nouvelles exigeant un paiement supplémentaire. A tout prendre, moyennant les infrastructures publiques nécessaires financées à très bas coût par le crédit public, quelques degrés de température moyenne en plus pourraient, par exemple, permettre de gagner les terres fertiles de Sibérie et des Prairies pour l’agriculture tout en favorisant la croissance du phytoplancton bloc essentiel de toute la chaîne alimentaire marine. Ce qui permettrait d’éradiquer la faim dans le monde.

L’usine à gaz du GIEC est doublée d’une narration désormais connue comme Green New Deal, une stratégie particulièrement philosémite nietzschéenne et spéculative. Elle repose en outre sur la Modern Monetary Theory – MMT – c’est-à-dire la pire dérive monétaire après les QE par des gens qui ne savent faire ni la distinction entre monnaie et crédit, ni entre crédit classique et crédit spéculatif. Par conséquent, un tel Green New Deal sera ruineux pour la Petite Planète bleue, pour la santé des Terriens et pour leur bien-être socio-economique, pour ne rien dire de leur rationalité mentale.

L’Accord de Paris, digne progéniture de la sénilité néo-malthusienne et de la finance spéculative philosémite nietzschéenne, tente d’établir un cadre normatif mondial calqué sur le Protocole de Montréal. Le but est de permettre à l’Occident, de nouveau placé sous la botte du putatif empire croisé, de dominer la Planète afin de préserver son indécente empreinte écologique.

Cette tentative est morte avant que d’être née. Cet empire exclusiviste de surreprésentés ne détient plus le monopole de la science et de la technologie et n’a plus rien à offrir aux peuples de la Planète, sinon un avenir de Dalits palestinisés.  

Nous tenterons donc une analyse objective et dépassionnée de ce cadre normatif et de son impossibilité scientifique et sociale. 

L’idéologie narrative du cadre normatif naissant : 

Allons y par ordre.

1 ) Qu’en est-il du réchauffement et/ou des changements climatiques ?

De nos jours tout le monde a oublié le Grand Refroidissement prédit dans les Années 70. (Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Global_cooling ) Ceci est dommage car le souvenir de ces élucubrations aurait pu prémunir les gens contre les nouvelles élucubrations sur réchauffement climatique actuel. Le changement climatique, par contre, n’a jamais cessé depuis la naissance de notre Planète avec sa changeante atmosphère. Ceci milite pour des investissements publics dans les infrastructures nécessaires pour s’adapter à ces changements et pour préserver l’hygiène et la santé publiques tout autant que la croissance qualitative.

Voici bien des années, alors que nous tentions de développer une approche scientifique, donc marxiste, de l’écologie, ou écomarxisme, nous avons fait porter nos critiques sur les prémisses de toute évidence fausses des raisonnements du GIEC. Dans les salles de classe à la maternelle nous avions de très belles illustrations géographiques, historiques et culturelles. Une parmi elles illustrait les glaciers à Lyon durant la dernière période glacière.

A partir de là on pouvait s’interroger sur la dimension temporelle des théories climatiques  proposées et sur certaines de leurs hypothèses. Elles semblaient être choisies à dessein pour mener à des conclusions déterminées d’avance. En étant large d’esprit, vu la complexité du système dynamique en cause dont nous ignorons pratiquement encore tout, nous pouvions conclure que les changements climatiques font partie intégrante de la dynamique du système. Par conséquent, si réchauffement il y avait, il serait aussi illusoire de prétendre l’inverser que de vouloir redresser l’axe incliné de la Terre qui cause la Précession des Equinoxes et qui explique également les autres influences planétaires, dont les cycles du soleil ou l’alignement des planètes de notre galaxie. 

La sagesse, ou mieux encore, le bon sens commun, milite alors pour la prise en charge des conséquences plus ou moins prévisibles à court, moyen et long termes d’un possible réchauffement. On est alors porté raisonnablement à imaginer les infrastructures publiques capables de préserver un environnement sain dans lequel l’Homme peut continuer à vivre en harmonie. Le principe de précaution santé prend alors une grande importance pour la planification des milieux urbains ou ruraux. Nous y reviendrons en conclusion.

Mais dans le nouvel ordre normatif mondial du GIEC rien n’est raisonnable. De fait, les falsifications et les raccourcis des modèles utilisés sont tellement faux que dans les dernières années le GIEC tenta le tout pour le tout : Durant la COP 24, 2018, on annonça qu’à défaut d’agir, dans 12 ans ce serait la catastrophe – https://www.theguardian.com/environment/2018/oct/08/global-warming-must-not-exceed-15c-warns-landmark-un-report . Le temps passe: il n’en reste plus que 9 …

Non seulement le réchauffement climatique devenait irréversible mais il s’emballerait, portant l’Humanité à une série de cataclysmes dont la fonte des neiges de l’Himalaya et la disparition des ours polaires ….

Les élites dominantes n’hésitèrent pas dans cette lutte exclusiviste à mort à manipuler les adolescents, par exemple en la personne de la jeune Greta Thunberg  – https://fr.wikipedia.org/wiki/Greta_Thunberg  . A cette jeune génération bien intentionnée nous souhaitons de tout cœur de ne pas vieillir en restant dupes de l’abus fait de leur innocence et de leur bonne foi humanitaire. Bref, nous leur souhaitons de tout cœur de ne pas trahir la science pour une narration nouvellement exclusiviste qui les voue, pour la plupart, à la précarité à vie dans la société de la nouvelle domesticité plus ou moins uberisée et du nouvel esclavage.

Le premier film climato-catastrophique de Al Gore en 2006 annonçait la disparition de la calotte glacière arctique en 2011-2012. (1) Ceci lui valut le prix Nobel de la Paix suivi par une poursuite judiciaire devant une cour qui décréta que le film contenait 9 erreurs qui devaient être expliquées aux écoliers au cas où le film leur serait présenté. (2) Bref, la calotte arctique n’a pas fondue et les ours polaires se portent bien et sont plus nombreux qu’avant selon la spécialiste Susan Crockford. (3)  

Al Gore n’était pas le premier à propager ce genre d’inepties intégrées dans un clair projet politique et économique. En février 2004, il y eut la fuite d’un rapport secret du Pentagone qui visait à influencer le sceptique Président Bush très lié au secteur pétrolier. On y affirmait qu’en 2020, la GB serait « sibérisée » et qu’une série de catastrophes s’abattraient sur le monde. Pour 2010 on prévoyait que les Etats-Unis et l’Europe connaîtraient trois fois plus de pics de températures à plus de 90 degrés Fahrenheit, détruisant ainsi les récoltes et rendant la vie plus difficile. Logique oblige ( !), on prévoyait également que la température moyenne en Europe baisserait de 6 degrés Fahrenheit entre 2010 et 2020. Bref, ce véritable dérèglement climatique avec sa série de sècheresses et d’inondations déclenchant une forte « émigration écologique » et moult autres cataclysmes du genre, était propre à remettre en question la sécurité nationale des Etats-Unis et du monde. (4) Comme quoi même un Président d’une superpuissance doit savoir se méfier de ses appareils de sécurité militaire. Certaines de ces inepties sont recyclées par exemple les migrations climatiques si utiles pour faire oublier les guerres néocoloniales et croisées et pour occulter le sous-financement du Migration Multi-Partner Trust Fund (Migration MPTF) créé en 2018 et, en général, du UNHCR.

J’ai déjà souligné à maintes reprises que les origines de cette narration nouvellement néo-nietzschéenne se trouvaient dans un rapport secret de l’Establishment américain paru avec une préface écrite sous alias par John Galbraith qui témoignait de son authenticité sur l’honneur. Il s’intitule Report from the Iron Mountain.

La thèse en est incisive et simple, les dirigeants impériaux, à l’instar de Bismarck, connaissant bien la force prédictive générale des théories de Marx qu’ils s’emploient par ailleurs à occulter et à falsifier : la productivité est le propre de la compétition capitaliste mais elle conduit à « libérer » la force de travail. Arrive un moment où 20 % de la force active suffit pour assurer la production, que fait-on alors des 80 % qui restent ? Réponse : il faut introduire une société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage quelque peu calquée sur la Rome antique avec ses cirques et ses jeux meurtriers servant à réduire la population à l’obéissance tout en satisfaisant crûment les envies primaires refoulées des nouveaux domestiques et esclaves. Il convenait également de culpabiliser les gens pour les soumettre psychologiquement avant, le cas échéant, de leur faire goûter le Marteau nietzschéen. Pour cela, on imagina, entre autres choses, la culpabilité climatique insidieuse puisque c’est un souci quotidien des gens et que la mutabilité naturelle du climat sur le court, moyen et long termes permet aux élites de raconter n’importe quoi pourvu que cela serve leurs intérêts à l’instar des augures romains lisant dans les entrailles de poulets.

C’est, à ma connaissance, la première utilisation politique du climat visant à manipuler les foules. L’expiation des péchés reprenait du service dans les mains des philosémites nietzschéens. Avant cela, les malheurs prévus par l’Apocalypse de Saint Jean renvoyaient à une connaissance ancestrale de l’astronomie et de l’astrologie cherchant à interpréter la précession des Equinoxes. Les autres utilisations du climat comme explication sociale étaient semblables à celles proto-sociologiques menant aux considérations de Montesquieu dans son Esprit des Lois.

La pire de toutes ces manipulations impérialistes et exclusivistes est bien entendu celle du GIEC, ou plutôt celles du GIEC puisque cet organisme transita par plusieurs allégations aussi farfelues les unes que les autres allant du réchauffement, au changement, aux bouleversements et à la crise climatique, phénomènes  toujours imputés, sans la moindre preuve scientifiquement acceptable, à l’action de l’Homme. C’est un nouveau « péché originel » pour humains post-modernes.

Dans son magnifique article de synthèse déjà cité à la Note 1 ci-dessous , le prof. Franco Zavatti démontre le fait qu’aucun modèle du GIEC, sauf peut-être le russe, ne correspond aux observations de terrain. (p 8/34 ) J’ai pour ma part fait noter que le GIEC ignore la précession des Equinoxes, la force de Coriolis, les cycles du soleil, les plaques tectoniques et en grande partie les courants marins et la chimie atmosphérique à différentes altitudes ainsi que les éruptions volcaniques. J’ai fait remarquer qu’il ne tenait pas compte du permafrost – logiquement, sa déglaciation qui relâche du CO2 suit nécessairement le réchauffement – ni de la tourbe. De même, imputer l’acidification des Océans au réchauffement, sans se soucier des mers de plastiques, est tout simplement ubuesque puisque la première page de chimie marine vous informe qu’en se réchauffant l’Océan exhale du CO 2, il ne l’emmagasine pas. De plus l’accroissement du CO2 est favorable au phytoplancton c.à.d., à l’essentiel départ de toute la chaîne alimentaire maritime. Si cela ne suffisait pas, j’ai fait remarquer que les mesures de CO2 utilisées proviennent de l’Observatoire  de Mauna Loa en Hawaï qui est situé sur le plus grand des 16 volcans les plus actifs de la planète. Aujourd’hui, il pousse des pissenlits dans le cratère du Vésuve de sorte que si je fais la moyenne avec les 410 ppm de Mauna Loa, le pauvre GIEC semblera aussi nu et plus pitrique que l’empereur d’Andersen. Espérons pourtant que le show finira rapidement.    

Quoique le choix des seuils fatidiques de 20  C ou de 1.50 C ait été arbitraire et folklorique – v. Jancovici – la stratégie voulait qu’il confère une certaine plausibilité aux méthodes proposées pour les atteindre. Autrement à quoi bon tant d’efforts et de sacrifices pour les citoyens ordinaires ? Les Accords de Kyoto (1997) négociés dans la foulée du Sommet de Rio de 1992 avaient dérapés car ils étaient non contraignants. Qu’en est-il de ceux de l’Accord de Paris sachant qu’il ne reste plus que 9 ans pour 2030 ? 

2 ) La narration loufoque de l’Accord de Paris.

Les Accords de Paris reposent sur une relation causale farfelue entre réchauffement climatique et quantité de CO2 anthropogène émis dans l’atmosphère.

Voyons d’abord ce qu’il en est de l’évolution « officielle » des températures globales. Certains prévoyaient en 2012 une augmentation globale moyenne de 1.2 à 1.7 degré C pour 2020 et , sans inversion de tendance, une infernale augmentation de 4 degrés C pour la fin du siècle 

« D’ici 2020, la température moyenne à la surface du globe devrait augmenter de 1,2 °C par rapport à la moyenne préindustrielle, à quoi s’ajoute un déséquilibre énergétique planétaire de 0,8 W/m2, ce qui correspond à une augmentation supplémentaire inévitable de 0,5 °C pour rétablir l’équilibre énergétique, même si toutes les émissions de gaz à effet de serre sont immédiatement stoppées.

Les tendances actuelles conduisent à une augmentation de 4°C de la température moyenne de surface d’ici la fin du siècle, un scénario cauchemardesque qui n’a pas été observé depuis la fin du Miocène, il y a 10 millions d’années. “Le monde se dirige vers une augmentation de la température moyenne de 4°C d’ici la fin du siècle, déclenchant une cascade de changements cataclysmiques” – Institut de Potsdam pour la recherche sur le climat, Allemagne 2012. »

En 2018 le GIEC opérant d’après ses propres modèles nous informe que la barre de 1 degré est atteinte mais que tout reste possible. Voir https://ipccitalia.cmcc.it/ipcc-special-report-global-warming-of-1-5-c/# . Il suffit de réduire le CO2 anthropogène de 55 % par rapport à 1990 et atteindre zéro nettes émissions d’ici 2050 – 2060 pour certains pays. Nous verrons l’astuce de l’objectif zéro net qui permet toutes sortes de mystifications, en langage officiel des « mitigations. »

En maniant les graphiques des températures, il faut se prémunir contre le mécanisme consistant à privilégier le laps de temps susceptible de confirmer la thèse défendue, ici le réchauffement climatique. Voici ce que dit le prof. Gervais sur le réchauffement :

«  Depuis 1945, début de l’accélération des émissions, la Terre, hors épisodes naturels El Niño dus à un changement de régime des vents dans l’Océan Pacifique, s’est réchauffée de l’ordre de 0,4°C selon les données HadCRUT4 du Hadley Center britannique. » (6)

Bref, pas de quoi être catastrophiste.

A quel point en sommes-nous avec le CO2 anthropogène ? Le résumé donné par le prof. Gervais permet de faire court en allant à l’essentiel :

«  Pour resituer dans le contexte, refroidir la Terre par émission d’aérosols vise à contrebalancer le réchauffement dû aux émissions de CO2, elles-mêmes dues à la combustion des ressources fossiles pour produire à l’heure actuelle près de 90 % de l’énergie mondiale. Quelle est l’amplitude de ce réchauffement ?

Depuis 1945, début de l’accélération des émissions, la Terre, hors épisodes naturels El Niño dus à un changement de régime des vents dans l’Océan Pacifique, s’est réchauffée de l’ordre de 0,4°C selon les données HadCRUT4 du Hadley Center britannique.

L’atmosphère ne contient que 0,04 % de CO2 en volume, le principal gaz à effet de serre restant la vapeur d’eau avec une concentration souvent supérieure à 1 %. Mais 0,04 % de CO2 représente tout de même une masse de 3200 milliards de tonnes. En 2019, avant les confinements, 36 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires ont été envoyés dans l’atmosphère. 44 % y restent au moins plusieurs années, un tiers constituant un supplément de nutriment pour la végétation et les récoltes, le reste étant capté par les océans car ce gaz est très soluble dans l’eau comme l’illustrent les boissons gazeuses.

Restent donc dans l’air 36 x 44 % = 16 milliards de tonnes. Rapporté à 3200 milliards de tonnes, l’augmentation est ainsi de 0,5 % par an. Dans ses rapports, le GIEC écrit que la Terre s’échaufferait autour de 1,7°C (meilleure estimation de la réponse climatique transitoire) au moment où le taux de CO2 doublerait dans l’air, si tant est qu’il double dans un futur lointain.

Au rythme actuel d’émissions, le réchauffement mondial d’ici 2050, année fixée comme objectif par l’Union Européenne pour cesser d’émettre, serait ainsi de l’ordre de 29 ans x 0,005 x 1,7°C = 0,25°C. Pas 1°C, ni 2°C, ni 3°C comme parfois scandé, mais 0,25°C évalué selon ces données du dernier rapport du GIEC. » (6, idem)

Les « militants nihilistes » (7) millénaristes qui confondent le fin d’un monde – capitaliste – et « la  » fin du monde tout court seront vite déçus. Les Bêtes de l’apocalypse ne se matérialiseront pas selon les prédictions du GIEC. Par contre, leurs grands prêtres et bas clergés qui se veulent « nihilistes éveillés » n’étant pas dupes, ils tentent le tout pour le tout afin de hyper-dramatiser la situation pour imposer leurs changements législatifs et normatifs. C’est pourquoi des 12 années de 2018, il ne nous en reste plus que 9, de quoi affoler la planète en manipula tous les jeunes adolescents. Et imposer le nouveau cadre législatif et normatif.

Je ne reviendrais pas sur ces bêtes de l’apocalypse gieciste. Je renvoie à la belle synthèse de Franco Zavatti déjà citée à la Note 1 ci-dessous. Les oursons polaires ne sont pas en danger et le niveau de la mer ne connaîtra pas une hausse de 7 mètres qui inondera toutes les terres bases surpeuplées de la Planète.

Pour rassurer les plus crédules voici ce que dit le mathématicien Jean-Claude Pont :

« Le GIEC, dans son rapport pour les décideurs de 201346 note : « Le niveau moyen de la mer continuera à augmenter durant le XXIe siècle (voir la figure SPM.9). Sous tous les scénarios RCP, la vitesse de montée du niveau de la mer excèdera très probablement celle observée de 1971 à 2010, par l’accroissement de la chaleur de l’océan et de l’accroissement de la perte de masse des glaciers et des calottes glaciaires. {13.3-13.5}. »

Pour ce qui concerne l’accroissement de la perte de masse, voici. Le volume total de l’eau des océans47 est de quelque chose comme 1338 x 106 km3 , alors que celui de l’ensemble neige/glace est d’environ 24 millions de km3 . Le rapport entre les deux est de 0,07, soit environ 2%. Difficile avec ça d’inonder Manhattan, pour reprendre une image du film d’Al Gore ! (voir l’Annexe 1) » (pp 15-16/29)

Il conclut :

« L’un dans l’autre, nous sommes dans l’ordre de grandeur de 12-13 cm par siècle. Comme la droite de régression de pente 1,766 [qui accompagne la figure] épouse assez parfaitement la courbe, les défenseurs des thèses officielles ne peuvent même par argüer du fait qu’il y aurait une accélération sur le processus.

Mais où sont les 4 à 7 mètres proclamés par S. Schneider, l’un des artisans et aussi maître à penser du GIEC ?

Où sont les 7 mètres du film d’Al Gore, avec les flots remontant jusqu’à Manhattan ?62

Et la prédiction du Rapport Brundtland, rappelée ci-dessus, les villes côtières inondées en ce début du XXIe siècle ?

Après tous ces échecs dans les prédictions, à côté de dizaines d’autres, qui peut encore croire en les prédictions de la climatologie officielle ? » (p 21/29)

La consommation d’énergie dans le Monde, la France, l’Italie et l’Allemagne.

Regardons maintenant l’éventail de la consommation d’énergie tel que fourni par l’Agence internationale de l’énergie.

Monde

IEA World.pngSource : https://www.iea.org/data-and-statistics?country=WORLD&fuel=Energy%20supply&indicator=TPESbySource

France

Source : https://www.iea.org/countries/france

Italie

Source : https://www.iea.org/countries/italy

Allemagne

Source : https://www.iea.org/countries/germany

Il est clair que, dans tous les cas, le solaire et l’éolien ne concerne qu’une infime portion du bouquet énergétique. En outre, quand bien même un Etat délirant voudrait recouvrir tout de panneaux solaires et d’éoliennes, ce 100 % intermittent  ne roulera pas la nuit ou en absence de vent suffisant. Ce 100 % se réduira à un 20 % ou 30 % par la force des choses. Car se pose nécessairement le problème du couplage avec les énergies fossiles, le charbon, et surtout le gaz ou bien le nucléaire pour assurer un approvisionnement énergétique continu. On comprend pourquoi l’Allemagne et une partie de l’UE doivent compter sur le gaz russe, ce que la Pologne serait bien avisée de faire également.

Le grotesque coût des énergies solaire et éolienne.

En terme de prix, en regardant sa propre facture d’électricité, chacun de nous sait que les prix ont augmentés de manières drastiques. Ils ont plus que doublé en Italie depuis 2013. En France, on finance ces sources intermittentes en phagocytant le nucléaire lequel produit à plus bas coût – entre 4 et 6 cents avant la rapine verte sur le réseau de production et de distribution public.

Cette rapine est organisée par l’Etat pour rentabiliser les énergies vertes privées. Ainsi l’excellent Gilles Balbastre expliquait dans un de ses films le rôle de la CSPE – contribution pour un service public de l’électricité. Elle permet de rembourser EDF qui a par ailleurs l’obligation d’acheter toute l’énergie renouvelable aux sources intermittents privées !!! En 2018, cette CSPE s’élevait à 8 milliards d’euros, ce qui permet d’éponger les surcoûts des énergies renouvelables intermittentes. Depuis Yves Cochet 2001, EDF est obligée de procéder à ces achats à 82 euros le MWh, soit près du double du prix du « marché ». Ajouter la concession des 150 plus grands barrages hydroélectriques qui normalement permettent de monter en puissance très rapidement en cas de besoin contrairement aux autres moyens de production – fossiles ou nucléaire.  Ajouter la privatisation de la distribution sous prétexte de donner le choix aux consommateurs mais en détruisant le monopole public. Par exemple, pour bien situer ce business vert,  Enercoop dont Greenpeace serait un actionnaire. La leçon de Balbastre continue avec la SNCF et peut être étendue à tous les services publics, dont les médias. Ajouter le marché européen et le mirage de la Smart Grid. (à regarder sans faute : https://www.youtube.com/watch?v=hPy4qWJwUkA Et 2ème partie : https://www.youtube.com/watch?v=WjlSXjW5_gU )

Pour mieux satisfaire les appétits de la mentalité acquisitive parasitaire néolibérale monétariste verte, on privatise ce qui rapporte et on phagocyte ce qui reste pour subventionner les énergies intermittentes, tout en consolidant la dette dans ce qui demeure sous contrôle de l’Etat. C’est le cas de EDF avec le Plan Hercule :

« Aujourd’hui, la concurrence libre et non faussée européenne découpe monstrueusement les monopoles publics naturels si bien adaptés pour répondre à bas coût aux demandes des usagers individuels et industriels et pour résoudre le problème des disparités régionales en optimisant la présence et les services sur le territoire national. C’est le cas pour GDF, EDF, la Poste, la SNCF, etc. Dans le cas de EDF, la découpe par la privatisation, anti-écologique par nature, porte le nom de Plan Hercule bien exposé par Philippe Page Le Merour dans « PROJET HERCULE : LES PRÉDATEURS S’ATTAQUENT À EDF », https://www.youtube.com/watch?v=sqDlLrByWkw.

L’auteur explique la mise en concurrence artificielle du nucléaire, de l’hydroélectricité et du renouvelable. Cette privatisation optimise les profits privés mais non les bénéfices citoyens de la planification du territoire. En ce qui concerne la dette, somme toute aujourd’hui contenue surtout lorsque l’Etat peut s’endetter à taux négatifs ou nuls, on souligne que 1 ) L’Etat a pris à sa charge 20 milliards d’euros depuis 2004 ; 2 ) que les aventures à l’international ont été coûteuses et souvent inefficaces – il faudrait d’ailleurs s’interroger sérieusement sur le know-how hexagonal résiduel: l’EPR chinois fonctionne depuis un certain temps … ; et 3 ) que 1/3 de la dette est dû aux ponctions organisées effectuées pour subventionner les sources alternatives qui autrement ne seraient pas rentables … Il mentionne également un site d’Alerte citoyenne.) » dans http://rivincitasociale.altervista.org/commentaire-rapide-origines-de-lecologie-conference-d-andree-corvol-dessert/ 

Crédits d’impôt verts : double rapine sur le dos des 50 % de travailleurs ne payant pas d’impôt sur le revenu et sur le dos des monopoles publics soumis à la privatisation rampante.

L’idéologie verte sert également à transférer de l’argent public aux ménages plus riches ainsi électoralement clientélisés de manière plus soft, tout en subventionnant par ce moyen et d’autres également – par ex. le CICE et les autres exonérations pour le patronat – la création d’une classe de petits entrepreneurs verts poujadistes. On vente beaucoup les emplois verts sans mentionner leur piètre qualité et leur nombre réduit par rapport aux emplois à plein temps qu’ils prétendent substituer. Ce qui s’ajoute aux effets contractuels reaganiens des concessions dénoncées par Balbastre, le changement de propriétaire menant souvent à des restructurations et à des changements du contrat de travail. Cette écologie sert à démanteler les monopoles publics naturels de production et de distribution tout en appauvrissant les usagers transformés en clients plus ou moins solvables, mais seulement dignes de respect s’ils le sont. Les Gilets jaunes et les bataillons grandissants de pauvres savent exactement ce que ceci veut dire.

On sait que quelque 50 % des travailleurs en France ne gagnent pas assez pour pouvoir y prétendre. En Italie, la situation est encore empirée par la plus grande part du travail au noir et par l’abusivisme chronique dans le bâtiment.

Les sommes transférées aux ménages plus riches, qui sont aussi ceux qui polluent le plus par leur empreinte écologique, sont considérables. Selon Oxfam, le 1 % le plus riche émet plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de la population humaine. Voir  https://www.oxfam.org/en/press-releases/carbon-emissions-richest-1-percent-more-double-emissions-poorest-half-humanity . De quoi juger rapidement de la pertinence des trajectoires du GIEC et de l’Accord de Paris … Imaginez ce 1 % optant pour s’appliquer à soi-même le statut précaire découlant du Jobs Act ou de la Loi Travail pour le bien de la Planète ! Mais il y a le Haut Clergé et le bas clergé, y compris chez les verts bon chic bon genre.

Ces transferts de fonds publics verts s’ajoutent à toutes les autres tax expenditures ou dépenses fiscales qui sont gigantesques. Ils sont déductibles de l’impôt sur le revenu. En France on est passé du « Crédit d’impôt pour la Transition Energétique (CITE) à « la prime de l’Anah ” MaPrimeRénov’ “, sauf pour la borne de recharge pour voiture électrique.»  (9)

En espérant pouvoir bénéficier de chiffres consolidés, on peut néanmoins lire ce qui suit :

Pour 2006-2009 : « Equipements “verts” : un tiers du crédit d’impôt a bénéficié aux 20 % de ménages les plus aisés », Par Claire Guélaud(Blog Contes publics), Publié le 14 octobre 2010 à 02h00 ,  https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/14/equipements-verts-un-tiers-du-credit-d-impot-a-beneficie-aux-20-de-menages-les-plus-aises_5980047_823448.html

Citation : « Les sommes reversées aux Français par l’Etat au titre du crédit d’impôt pour les équipements “verts”, ont quasiment été multipliées par trois entre 2006 et 2009, atteignant 2,8 milliards d’euros. Un tiers de cette dépense fiscale en faveur du développement durable et des économies d’énergie a bénéficié aux 20 % de ménages les plus aisés. C’est ce que montre, entre autres, une étude que l’Insee vient de publier jeudi 14 octobre. »

Pour 2018-2019 : « Travaux d’isolation : le coût du crédit d’impôt continue de déraper », Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) va coûter près de 2 milliards en 2018 et encore 1 milliard en 2019, malgré la restriction de son périmètre, https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/travaux-disolation-le-cout-du-credit-dimpot-continue-de-deraper-140548

Et comme les petits bourgeois verts sont habitués à concevoir l’Etat comme leur vache à lait, on nous informe qu’en « En 2020, ce ne sont pas moins de 1,42 milliard d’euros d’aides qui ont été versées par l’agence aux ménages. Aides qui ont généré plus de 3,2 milliards d’euros de travaux et qui ont contribué à la création ou la sauvegarde de près de 50.000 emplois dans le secteur du bâtiment, selon l’agence. » dans « Rénovation énergétique : MaPrimeRénov’ poursuit sa montée en puissance » , Thomas Chemel Publié le 27/01/2021 à 19h16 Mis à jour le 28/01/2021 à 7h58

Nous ne sommes pas étonnés par l’effet multiplicateur. On imagine par contre aisément ce qu’il aurait pu être en réhabilitant les HLM sous une forme moderne pour répondre à l’exigence du logement social et du logement social aux normes, y compris en imposant le 20 % de logement social partout comme le prévoit une loi trop facilement foulée aux pieds.

Nous attendons les résultats économiques du nouveau programme de transferts écologiques de l’argent public aux plus aisés. Mais nous savons déjà que la montée en puissance pour 2021 sera encore soutenue par les 37 % des fonds du Next Generation EU destinés à ce genre de « transition écologique ». Contrairement aux inepties de l’« équivalence ricardienne » nous savons que le multiplicateur économique risque d’être faible comme ceci est toujours les cas lorsque les fonds ou les détractions fiscales vont au secteur privé. (v. « THE BODY ECONOMIC: why austerity kills »,  http://www.la-commune-paraclet.com/Book%20ReviewsFrame1Source1.htm )

En tout état de cause, les Gilets jaunes et les autres devront soit s’acheter une voiture électrique soit accepter d’être exclus des zones urbaines grandes ou moyennes, avec des transports en communs de plus en plus privatisés.

Voici pour le Plan de relance. « Le plan de relance annoncé par le gouvernement Castex en septembre a donné, de fait, une place inédite au verdissement de l’économie : 30 des 100 milliards d’euros mobilisés par l’État pour ces deux prochaines années seront ainsi fléchés vers la transition écologique. Transports (11 milliards), énergie (9 milliards) ou encore rénovation énergétique des bâtiments (7 milliards)… Le politique aurait-il enfin pris la mesure de l’urgence ?

(…)

Un modèle qui fait aujourd’hui autorité (Bercy et la Banque de France l’exploitent eux aussi) et qui invite à l’optimisme : selon ses calculs, la transition écologique génèrera environ 340 000 emplois en 2035 et jusqu’à 900 000 en 2050. Le symbolique million n’est plus si loin. Une tendance que l’Organisation internationale du travail (OIT) confirmait en 2018, estimant qu’au plus fort de la transition, quatre emplois seront créés pour chaque emploi perdu.

Emplois verts et verdissants 

Si elle cahote encore, la machine est bel et bien lancée. La France compte déjà plus de 144 000 emplois “verts” (à finalité purement environnementale) : 20 % dans la production et distribution d’électricité et d’eau ; 45 % dans la protection de la nature et de l’environnement ; et 35 % dans l’assainissement et le traitement des déchets. Un bilan que complètent près de 3,8 millions d’emplois dits “verdissants” (affectés de près ou de loin par les préoccupations environnementales), répartis entre le bâtiment (38,6 %), les transports (19,5 %), l’industrie (19,2 %), la recherche et développement (9,2 %) et l’agriculture, la nature et les espaces verts (6 %). » (10)

A ce transfert de fonds publics, selon moi contraire au principe de l’égalité et de l’équité fiscales, il faut ajouter l’abolition de la taxe foncière sur les résidences principales, une mesure qui, en Italie, était anciennement et sagement octroyée pour une surface maximum afin d’aider les petits propriétaires dans un pays où la possession de la propre maison atteint un taux de 70 %. Aujourd’hui, l’abolition de cette taxe foncière étendue aux riches coûte chaque année 4 à 5 milliards à l’Etat.  En France, les exonérations plus équitables sont admises selon l’âge ou le revenu. Cependant le gouvernement Macron est passé par là : «  L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été transformé en décembre 2017 en « impôt sur la fortune immobilière » (IFI), un impôt axé sur les seuls patrimoines immobiliers nets taxables de plus de 1,3 million d’euros » dans  https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/ifi-le-nouvel-isf-version-macron-130072 . C’est un manque à gagner annuel de près de 3 milliards pour l’Etat.

J’avais jadis proposé un pis-aller afin de remédier à l’injustice patente de ces transferts aux plus riches. Ceci pourrait se faire en respectant les excuses écologiques plus ou moins recevables. Ainsi pour les renouvelables, les ménages qui ne paient pas d’impôt sur le revenu ou trop peu – plus de 50 % des travailleurs en France  et plus en Italie où la situation est encore aggravée par des abus chroniques qui font  que beaucoup d’ayant droit ne peuvent même pas jouir de ces programmes – devraient bénéficier d’un quid pro quo. L’Etat devrait prévoir des fermes solaires ou éoliennes publiques à ses frais pour dédommager ces ménages qui ne peuvent pas jouir de ces exonérations, tout en renforçant les politiques du logement social aux normes sismiques et écologiques pour permettre un meilleur accès. Si les motifs expliquant les exonérations étaient sérieux, il conviendrait en effet de penser de manière socialement et fiscalement équitable et progressive, comme le veulent d’ailleurs nos Constitutions encore en vigueur. Des propositions allant dans ce sens auraient en tout cas l’effet salutaire de démasquer la supercherie fiscale régressive du système actuel.  Il reste cependant nécessaire rétablir les monopoles publics des réseaux de production et de distribution, EDF, GDF, Eau bien public, ainsi que la SNCF, les PTT – avec un retour à un Minitel public et moderne doté d’interfaces universelles pour se connecter au réseau Internet et pour faire pièce aux grandes plateformes privées de plus en plus envahissantes dans tous les domaines, y compris la R&D.

En ce qui concerne l’emploi, on nous annonce 900 000 emplois verts d’ici 2050 soit 30 000 par an, sans parler des emplois détruits. Une bonne blague !!! Qui mettra la France à genoux aussi bien pour le nombre d’emplois encore majoritairement à temps plein, donc de cotisations sociales et de revenus fiscaux directs et indirects, qu’en terme de coût de production. Il suffit de penser au secteur nucléaire hautement technologique et potentiellement important à l’exportation qui compte aujourd’hui plus de 350 000 employés qualifiés. Avec le 100 % intermittents sans couplage nucléaire et gaz cela va être fameux ! Et que dire de l’industrie pétrolière et gazière pour laquelle il faut également ajouter les milliards potentiellement perdus de la Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Energétique (TICPE) ?

TICFE, TICGN, ITCPE et TVA

« En France, il existe principalement trois types d’accises sur l’énergie :

  • la TICFE (Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité), également dénommée CSPE (Contribution au service public de l’électricité) ;
  • la TICGN (Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel) ;
  • la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques).

La vente d’électricité, de gaz naturel et de produits pétroliers est par ailleurs soumise à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) conformément à la directive 2006/112/CE. » (Note la TVA est à 20 % pour l’électricité) dans https://www.ecologie.gouv.fr/fiscalite-des-energies

TICPE pour 2018 : « Cette TICPE constitue toujours une grosse recette pour Bercy : 17 milliards d’euros mais c’est seulement la part des recettes d’Etat. Il faut ajouter celle qui va aux régions et aux départements. Au total, cette taxe rapporte environ 35 milliards d’euros, soit autant que la recette d’Impôt sur les sociétés.

Les régions ont aussi la possibilité de la majorer entre 0,73 centime et 1,35 centime en fonction des carburants. En deux ans, la TICPE aura augmenté de 63%. Sur 1€ de carburant plus de 50 centimes part en TICPE. Selon Insee : entre 2018 et 2022 budget moyen annuel en carburant des Français va passer de 1 700 à 2 000 euros. En fait la TICPE est un peu comme la TVA : ces impôts qui ne font pas débat mais qui sont des machines à cash. » (11)

Pour la TICGN : «L’abréviation TICGN signifie taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel. Cette taxe a été instituée en 1986. Elle est perçue par la Direction générale des douanes et droits indirects. Cet organisme étatique la recouvre auprès de tous les fournisseurs de gaz naturel. En 2016, elle a rapporté la somme totale de 1,1 milliard d’euros** au budget de l’État. La TICGN est exigible dès lors que le gaz naturel est utilisé comme combustible, par les professionnels et les particuliers. Vous échappez donc au paiement de la TICGN lorsque le gaz naturel est employé comme carburant. » dans https://particuliers.engie.fr/gaz-naturel/conseils-gaz-naturel/conseils-tarifs-gaz-naturel/tout-savoir-sur-la-taxe-interieure-de-consommation-sur-le-gaz-na.html

Pour la CSPE : « En 2018, la CSPE a atteint 22,50 € pour chaque mégawatheure (MWh) facturé, et rapporté à l’État la bagatelle de 7,8 Mds€. Bonne nouvelle : depuis 2016, le soutien aux énergies renouvelables est désormais financé par les taxes sur la consommation d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz). » dans https://www.leparisien.fr/economie/votre-argent/les-taxes-font-flamber-la-facture-d-electricite-12-07-2018-7818276.php

Ajoutons la Taxe carbone : «De 7 euros la tonne de CO2 en 2014, la taxe carbone a doublé en 2015 pour atteindre progressivement 44,60 euros en 2018. Selon la loi de finances votée en 2018, elle devait même encore augmenter pour culminer à 100 euros d’ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron. « Le gouvernement pensait qu’en l’augmentant au fur et à mesure, la transition se ferait en douceur », raconte Benoît Leguet.

Or en 2018, la conjoncture évolue et les prix du pétrole sur les marchés internationaux, jusqu’ici peu élevés, remontent également. Cumulés, ces deux facteurs font exploser les prix à la pompe en France et amorcent la crise des gilets jaunes. « L’exécutif a donc stoppé la hausse programmée de cette taxe pour apaiser la population, mais attention la taxe carbone n’a pas disparu », précise le directeur d’I4CE.

(…)

Les recettes de la « composante carbone » sont estimées à environ 8 milliards d’euros par an. Auxquelles peuvent s’ajouter d’autres impôts dont les taux sont totalement ou partiellement indexés sur les émissions de carbone. « En tout, les impôts prélevés au nom du climat génèrent de l’ordre de 10 milliards de recettes », affirme l’I4CE. » dans https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/la-taxe-carbone-en-quatre-questions-1222202

Economie circulaire micro-économique versus les cycles de l’écomarxisme.

Dans le domaine de l’économie écologique capitaliste la micro-économie est irrationnellement dominante. On sait que les inepties d’une micro-économie sans macro-économie sont des prouesses logiques que nous devons abandonner aux marginalistes, dont Jean Tirole, le pitre aux trois grandes idées pour trois grandes catastrophes c.-à-d., la dérèglementation financière conduisant à  la crise des subprimes ; le contrat unique conduisant au Jobs Act italien et à la Loi travail française ; et la concurrence imparfaite corrigée, à l’interne, par les Gafam et autres transnationales par leurs bienveillance envers leurs clients. Ce qui peut être vérifié par la localisation occulte des sièges sociaux, par les tax rulings, par les marchés captifs du genre de celui mis en place par Facebook – en attendant la Green pass vaccinale pour servir Big Pharma – et par ce que d’aucuns appellent « le capitalise de la surveillance ». Il semble que la 4ème grande idée soit l’application des mathématiques avancées à l’économie comportementale subjective, infra-behavioriste genre Boulding années 50-60, pour parfaire la falsification marginaliste originale qui exaspérait fort le maître de l’économie historique allemande Gustav Schmoller. Bref ce sera fameux.

L’économie circulaire prétend ajouter à la privatisation nationale, régionale et communale la prise en compte des coûts du recyclage causés par cette même privatisation. Par exemple les coûts du ramassage et du recyclage des déchets ménagers et industriels ont plus que doublé depuis 6 à 8 ans. 

Le même désastre vaut pour l’eau, bien public, ou encore pour les Postes etc.

Cette dérive écologique marginaliste et exclusiviste va en s’accélérant malgré le désastre d’Enron analysé dans le chapitre «Biens publics: sauvons ce qui peut encore être sauvé » de mon Tous ensemble. (librement disponible dans la section Livres-Books de mon vieux jurassique site www.la-commune-paraclet.com )

Les principes de l’écomarxisme se veulent scientifiques. Ils tiennent compte de la nécessaire reproduction harmonieuse de l’Homme dans la Nature et dans l’Histoire, ce qui suppose le dépassement du Mode de production capitaliste qui saccage l’environnement, les ressources naturelles n’ayant pas d’autre coût intrinsèque à part celui attribué par le principe fallacieux de la rareté. Or, Léon Walras lui-même reconnut que la « rareté est socialement construite. ». Il vous suffit pour le comprendre de penser aux coûts des diamants pouvant désormais être produits industriellement. Une science écologique scientifique devait donc résoudre les faux problèmes de la rente absolue et relative – Smith, Ricardo, Torrens etc. – et celui des avantages comparatifs ricardiens. Ceci ne peut se faire sans la théorie scientifique de la productivité dûment réintégrée dans les Equations de la Reproduction Simple et Elargie que j’ai publiée pour la  première fois dans mon Tous ensemble. L’écomarxisme fut ensuite formalisé dans l’Introduction et dans l’Annexe de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance (2005) (même section, même site)

A partir de là, on peut intégrer les coûts réels des matières premières dans les paramètres de la Planification sur la base des données scientifiques concernant leur approvisionnement naturel ou artificiel garanti à moyen terme. Ceci peut être géré au plan national mais devrait préférablement faire l’objet d’un accord international dans le cadre d’un régime commercial et d’un régime du change rationnels. Ces coûts se reflèteraient alors sur le capital fixe et le capital circulant noté « c » et dans le capital variable noté « v » dans la fonction de production c + v + pv = p. Celle-ci, via les deux secteurs principaux SI et SII, informe les Equations de la RS-RE. Nous obtenons ainsi la structure systémique des prix relatifs pratiquée dans une Formation Sociale donnée, là où se produisent et se réalisent les valeurs d’échange et les prix.

L’approvisionnement peut être naturel ou artificiel. Par exemple, le Pic pétrolier fut une immense blague que les réserves en Arctique révéla, pour le plus grand intérêt de Michel Rocard, sans compter sur les réserves encore méconnues en Antarctique et dans les fonds sous-marins. Mais on peut également prévoir la reproduction artificielle des stocks, par exemple ici en injectant des algues et des bactéries dans des anciens puits pour obtenir du pétrole et du gaz de manière éminemment renouvelable. On peut même imaginer des immeubles totalement robotisés avec un bac tous les 30 centimètres et une luminosité contrôlée pour produire les algues sélectionnées ; des bras mécaniques procèderaient à la récolte selon les informations obtenues par leurs détecteurs en écumant les bacs de temps en temps ;les récoltes seraient acheminées automatiquement dans des cuves qui moyennant des bactéries préalablement sélectionnées, produiraient gaz et pétrole ; un jeune ingénieur cubain à imaginé de faire monter la pression dans ces cuves pour distribuer, moyennant un ajustement des valves, le gaz à des distances appréciables sans avoir à employer d’autres moyens de pompage, de sorte qu’un seul de ces bâtiments pourrait approvisionner tout un quartier. Le même type d’installation robotisée pourrait constituer des fermes urbaines, par exemple pour les algues comme la spiruline ou pour les cultures maraichères semi-hydrophones.  Je me laisse aller à ce genre de considérations pour faire ressortir la parfaire ineptie du cadre mental de « monde fini » – pour l’intelligence et l’innovation ? – résultant du Club de Rome et autres GIEC …Les substituts massifiables s’ajouteront lorsque certaines ressources se feront plus rares par rapport aux besoins. C’est déjà le cas avec nombre de Terres rares. Dans ce cas, il faudra réserver les ressources naturellement disponibles pour les besoins spécialisés pour lesquels il n’existe pas ou pas encore de substituts.

Enfin, le Cycle de vie des produits doit être revisité en amont et en aval pour permettre leur recyclage optimum. Pour autant, il ne convient pas d’imposer la fin de l’obsolescence des produits, pratique qui fait, bien entendu, mousser les marchés de consommation capitalistes en forçant un renouvèlement plus rapide des parcs existants. En fait, la massification de certains produits demeurera nécessaire pour satisfaire rapidement certains besoins. Par exemple, si le Smartphone est soudain disponible, le capitalisme aura comme coutume de fixer son markup price en visant d’abord une clientèle aisée, ce n’est qu’ensuite qu’il massifiera son produit pour les autres marchés accessibles selon la « structure de v » c.-à.-d., le « revenu global net » des ménages.

Le socialisme se doit de garantir l’égalité citoyenne de la manière la plus rigoureuse possible selon les circonstances. Il choisira donc de massifier ces nouveaux objets pour permettre l’accès de tous sans sélectionner par le prix. Au départ, la production et la consommation divergeront ; il faudra donc recourir à des méthodes socialistes de redistribution, ce qui se fait en établissant des priorités, soit, dans un premier temps, en garantissant les besoins sociaux essentiels en premier lieu tout en veillant à l’accès général non individuel – ex, les machines à laver de quartier ou encore les Cafés Internet. Dans un second temps, les besoins individuels seront satisfaits, du moins si ceci résulte être une priorité de la Planification. Ces produits massifiés dureront, selon le choix de départ, 7 années ou plus ; se posera alors le problème du renouvèlement. Le socialisme choisira naturellement un renouvèlement de qualité par les short runs permettant les inputs des consommateurs et mieux encore par la production artisanale de qualité – que l’on ne trouve aujourd’hui qu’à fort prix chez les antiquaires. Au fur et à mesure, se créera ainsi la vraie richesse accumulée des nations. Comme il faut tenir compte des goûts et de l’évolution affective et cognitive qui accompagnent l’éclosion et l’épanouissement des personnalités – le fétichisme des objets et des marchandises étant substitué par l’expression esthétique – ces productions de haute qualité reflèteront la nouvelle relation sociale entre producteur et consommateur. Et entre citoyens qui hériteront des possessions familiales à ne pas confondre avec la propriété des moyens de production et d’échange induisant l’exploitation de l’Homme par l’Homme, mais auront la possibilité de se les échanger entre eux pour satisfaire leurs goûts.  

Une situation semblable se vérifie en Italie. En particulier, les crédits d’impôt verts aux particuliers qui paient l’impôt sur le revenu ont atteint 8.4 milliards d’euros  en 2018 . Le reste est à l’avenant :

Outre les tax expenditures de plusieurs dizaines de milliards et les exonérations diverses, il y a les cadeaux, car les gouvernements savent bien servir leurs clientèles. Je rappelle cependant que pour bénéficier de l’Assistance sociale constitutionnellement garantie, le revenu familial annuel ne doit pas dépasser 3000.00 euros et les avoirs immobiliers, y compris la voiture pas plus de 5000.00 euros. Pourtant le gouvernement Conte Bis avait proposé un Super écobonus à 110% que Draghi a aussitôt repris. (Il fut question à un moment de rembourser jusqu’à 300 euros de frais pour les achats effectués avec la carte de crédit donc aux consommateurs plus aisés pour un coût estimé à 4.7 milliards :

« Secondo indiscrezioni stampa, però, il governo Draghi sarebbe intenzionato a concludere in anticipo il cashback, prevedendo di spendere effettivamente “solo” 2,3 miliardi di euro. Il motivo di questa scelta sarebbe dettato dal fatto che il precedente esecutivo aveva proposto nel Recovery plan di finanziare i circa 4,7 miliardi per il cashback con risorse europee, decisione messa ora in discussione dal nuovo governo. » https://pagellapolitica.it/dichiarazioni/8841/costa-di-piu-il-cashback-che-andare-su-marte

Une telle gestion inégalitaire anticonstitutionnelle est bien entendu désastreuse pour le pays qui décline quasiment pour tous les indicateurs essentiels, tant démographiques, qu’industriels, que culturel et touristique ou éducationnels, dont la très faible R&D – 1,41 % en 2018 – par rapport aux autres pays avancés. (v. https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/2020-european_semester_country-report-italy_en.pdf )

La folie écologique marginaliste philosémite nietzschéenne contribue grandement à ce déclin tout en créant un débilitant catéchisme culpabilisant vert pour la consommation de masse. Voici quelques illustrations : 

« L’écart de coût de l’énergie qui désavantage notre pays persiste : le différentiel entre les prix des produits énergétiques en Italie et dans l’Union européenne reste positif, mais le processus de convergence entamé il y a quelques années a repris. Il est confirmé qu’une prime importante est payée par les entreprises italiennes pour l’électricité (en baisse) et une autre pour le gaz acheté par les ménages (en hausse). C’est aussi le résultat de la pression fiscale plus élevée qui affecte les produits énergétiques dans notre pays : en 2017, dernières données disponibles, chaque tep d’énergie finale utilisée a été grevée d’une taxe de 373 euros, une valeur 51% supérieure à la moyenne européenne.

(…)

La part de la demande nationale d’énergie satisfaite par les importations (%), tout en restant élevée (74%), a continué à baisser et se situe depuis des années en dessous des niveaux historiques.

(…)

En 2018 , 86,4 % des besoins en électricité ont été couverts par la production nationale qui, déduction faite de l’énergie absorbée pour les services auxiliaires et le pompage, s’est élevée à 278,1 TWh (-1,6 % par rapport à 2017), et les 13,6 % restants par les importations nettes de l’étranger, soit 43,9 TWh, une augmentation de 16,3 % par rapport à l’année précédente. L’augmentation de l’énergie échangée avec les pays voisins a été déterminée, d’une part, par une hausse de 10% des importations (s’élevant à 47,2 TWh en 2018) et, d’autre part, par une réduction de 36,3% des exportations (3,3 TWh en 2018). (traduction ) dans https://www.mise.gov.it/images/stories/documenti/relazione_annuale_situazione_energetica_nazionale_dati_2018.pdf

L’Italie qui se vante d’avoir un – ruineux – haut niveau d’énergies intermittentes doit acheter de l’électricité à ses voisins pour un coût oscillant autour de la douzaine (12 ) milliards par an. Ces importations proviennent en grande partie de la Suisse mais surtout de la France qui dispose de son très efficace parc nucléaire, la source d’énergie qui produit le moins de CO2. Autant dire qu’en démantelant son parc nucléaire la France perdrait sur tous les tableaux, commerce extérieur, sécurité des approvisionnements et couplage pour la part intermittente du bouquet énergétique. Mais, en outre, ceci mettrait à mal la supposée Smart Grid européenne avec ses offres et ses prix flottants. Que de black outs en perspective en cas de beau temps sans vent ou par temps nuageux … Pour les éoliennes en mer, celles installées par la GB rouillent déjà sur place et ne seront probablement pas plus recyclées que celles installées en Californie dans les années 70. A Saint-Brieuc il semblerait que ni les pêcheurs, ni les coquilles Saint-Jacques ne soient vraiment enthousiastes. ( v.  https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc/

« L’Italie, lit-on dans le bilan énergétique de 2018 – dernière date dont nous disposons de la publication officielle agrégée – a eu une demande d’électricité de 321,4TWh qui a été satisfaite pour 86,3% grâce à la production nationale (277,5TWh) et pour la part restante grâce aux importations de l’étranger (43,9TWh).» (traduction ) dans https://www.greenplanner.it/consumo-energia-elettrica-italia/ 

De la sorte, le prix de l’électricité en Italie est près du double par rapport à ses voisins, ce qui grêve le coût de production des entreprises et la consommation des ménages. Mais, vu les subventions vertes et la corruption générale, le pays entend bien persévérer dans cette coûteuse transition. Comme tout économiste sait –de moins en moins au sein de l’UE – le bas coût de l’énergie et de l’électricité est un des facteurs de localisation industrielle les plus importants qui soient. L’Italie et la Sardaigne perdirent ainsi une grande partie de l’industrie de l’aluminium, une les plus susceptibles de recyclage, car elles ne purent garantir 10 années d’approvisionnement électrique stable à Alcoa !!! 

Entre-temps la Sogin a coûté près de 8 milliards d’euros jusqu’en 2020 et on estime qu’il en faudra 3.8 de plus jusqu’en 2036. (v.  https://www.repubblica.it/economia/2020/07/29/news/buco_nero_sogin-263147884/ ) Tout ceci pour rien c.à.d., pour surveiller les déchets nucléaires accumulés plutôt que de développer une filière à sels fondus capable de les utiliser comme carburant de manière sûre. Je crois pour ma part que les centrales civiles à sels fondus, qui ne produisent pas de plutonium, ne tombent pas sous le coup du référendum de 1987 contre le nucléaire à fission. Or, nous avons déjà dit que le 100 % intermittent est une blague de mauvaise arithmétique puisque il faut nécessairement un couplage avec le gaz ou le nucléaire outre l’hydroélectrique disponible.

Le processus de prise de décision politique et le rôle des ONG multinationales.

Maurice Duverger nous avait habitué à la distinction entre partis politiques et groupes d’intérêt. Elle calquait celle entre société politique et société civile. Au fond, nombreux sont ceux pour qui la démocratie parlementaire ne suffirait pas même si elle était profondément réformée pour inclure un renforcement des Parlements contre ce qu’il est convenu d’appeler la tyrannie de l’Exécutif ainsi qu’une profonde réforme des modes de scrutin avec des collèges électoraux de taille raisonnable, un vote à la proportionnelle, le financement public exclusif des partis et la par conditio médiatique. Dans une société moderne la démocratie parlementaire devrait être flanquée par une démocratie industrielle et sociale, à savoir les syndicats, patronats, consommateurs, académiques etc., représentés dans le Conseil Economique, Social et Environnemental impliqué dans la Planification, plus des instances de contrôle démocratique comme les Prudhommes et les Comités citoyens des plaintes pour contrer les abus administratifs par la médiation avant que les cours soient saisies, dans le meilleur des cas en respectant l’aide juridique nécessaire pour assurer l’accès citoyen à la justice.

Dans cette optique, la montée des groupes de pression ne pouvait être qu’une bonne chose. Pourtant au niveau national, nombre de groupes de pression et de ONG tombent sous le contrôle direct ou indirect des régimes dominants. Ceci se fait par la définition de leurs statuts et par le mode de financement, sinon par des infiltrations plus sournoises. Dans le meilleur des cas, le financement est en partie défiscalisé, de sorte que les campagnes de financement doivent souvent compter sur les relais médiatiques, et là-dessus on sait tous à quoi s’en tenir. Au final, les groupes de pression et les ONG qu’on entend le plus sont précisément ceux qui nuisent le moins aux régimes en place. Des groupes hautement méritoires comme AC ! Chômage sont occultés par les mass médias. Les Gilets jaunes, groupements ad hoc sont systématiquement réprimés. (Pourtant en lâchant du lest sous leurs pressions à hauteur d’une 10 de milliards, le gouvernement Macron avait joui d’une croissance supplémentaire de quelque 0.3 % de PIB alors que les pays voisins tankaient, ce qui est tout un roman contre les inepties de l’« équivalence ricardienne » néolibérale monétariste et en faveur du rôle du Multiplicateur économique pour les dépenses publiques, pour autant que l’on sache tenir compte de l’extroversion de la FS …)

Au niveau international cette tendance de fond, qui prévaut dans tous les pays capitalistes, a pris une très mauvaise tournure depuis l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle droite néolibérale monétariste philosémite nietzschéenne avec Reagan aux USA, mouvement délétère vite copié globalement et en particulier en Occident. Parmi les actions profondément anti-démocratiques de l’Administration Reagan, pour aplanir le terrain du déploiement des nouveaux géants médiatiques et d’Internet, il y eut la fin du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication avec la mise au pas simultanée de l’Unesco – départ forcé du Secrétaire Général, le Sénégalais M. M’Bow. Il y eut la crise du financement de l’ONU créée à dessein par des contributions non versées ce qui permit d’imposer le partenariat public-privé. C’est ainsi que la Fondation Gates se retrouve à financer l’OMS et à dicter la ligne sur la vaccination avec de pseudo-vaccins qui sont en réalité des thérapies géniques mal testées, qui polluent profondément l’écosystème ou le cadre épidémiologique humain, sans que ceci ne fasse bondir les verts bon chic bon genre pourtant très enclins à protéger la biodiversité … en condamnant les feux de forêts en Amazonie ! 

Reagan ce fut aussi l’enterrement de l’exemplaire Conférence sur le Droit de la Mer, qui après de longues années de négociations en était arrivée à un Accord protégeant les Océans et leurs ressources pour l’Humanité entière, en tout cas hors de la limite économique des 200 miles marins. La zone économique elle-même était reconnue contre les efforts de préservation et de protection qu’elle implique. La même idéologie mit fin aux accords sur la non-militarisation de l’espace lui-aussi antérieurement reconnu comme un patrimoine humain devant être maintenu hors de toute commercialisation et appropriation privée, tout comme la zone antarctique – accord re-formalisé grâce au Président Mitterrand. Les dirigeants écologiques oublient tout ceci, étant pour la plupart acquis au catéchisme libériste exclusiviste dominant. Les plus jeunes sont pour certains victimes de leur bonne foi. Ils doivent se ressaisir et penser avec leur propre tête. 

C’est dans ce contexte qu’il faut appréhender l’action de certaines multinationales ou autres fondations vivant de l’écologie. Greenpeace et le WWF sont des multinationales avec des missions. Greenpeace est financé par des contributions individuelles mais aussi par des fondations. Par exemple, la Rockefeller Brothers Fund (v. https://www.rbf.org/grantees/greenpeace-fund-inc ) Un de ses ex-dirigeant Patrick Moore n’est pas tendre sur ses pratiques et ses actions (v. Patrick Moore speaks to DD News about Green Peace, •16 mar 2015, https://www.youtube.com/watch?v=FXwZ96HYAxU . On retiendra les orientations de départ de Greenpeace ; pour le reste P. Moore aime les OGM et prend la Fondation Melinda et Bill Gates pour une organisation humanitaire. Ainsi va la vie … Voir là-dessus :  « Bill Gates is continuing the work of Monsanto », Vandana Shiva tells FRANCE 24,•23 ott 2019,  https://www.youtube.com/watch?v=MNM833K22LM )

Le WWF est aussi multinational et semble très porté sur la création de ses Oasis et autres Protected areas management. V. « La conservazione della natura nelle oasi del WWF Italia »,  http://d24qi7hsckwe9l.cloudfront.net/downloads/manuale_gestione_oasi_2012.pdf . Ce qui à mes yeux n’est qu’une forme déplorable de privatisation d’un droit et d’un  devoir régalien essentiel qui devrait rester sous contrôle démocratique des citoyens et non pas des membres, voire des actionnaires, d’une ONG, pour qu’il soit respecté. Je note que le contrôle de l’accès à des emplois et à des rôles confère un pouvoir, que les organisations caritatives confessionnelles connaissent bien depuis des siècles, pouvoir qui augmente indument à mesure que l’Etat se retire.

Et que dire de la Fondation Hulot ? Voir la section Controverses ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Nicolas-Hulot_pour_la_nature_et_l%27homme

Le péché originel du réchauffement climatique et son expiation par la réduction du CO2 : une nouvelle narration inégalitaire sans fondement.

La crise structurelle du capitalisme procède comme Marx l’avait indiqué : le capitalisme crée ses propres fossoyeurs puisque la productivité croissante « libère » la force de travail qui trouve de moins en moins à s’employer. Une fois encore, à l’instar des Années 20-45, les élites philosémites nietzschéennes tentent de sauver l’inégalité humaine et l’exploitation de l’Homme par l’Homme en battant en retraite par rapport au crédo capitaliste  libéral classique de la concurrence, qui laisse la place à un monde de grands oligopoles transnationaux et à des systèmes de création normative artificielle de « marchés » spécifiques et donc à une gestion administrative des prix. C’est notamment le cas avec le marché du CO2 ou encore avec les marchés captifs Internet, par ex., Facebook et sa participation au « capitalisme de la surveillance ». 

Le Report from the Iron Mountain avait prévu cette tendance liberticide dès les années 60, tout autant que les manières de gérer cette « marche vers Minuit » par l’instrumentalisation de la peur et du sens de la culpabilité ainsi que par la désignation d’un ennemi. L’influence réactionnaire biblique et celle associée de Nietzsche et de Carl Schmitt, se sentent. Furent ainsi créés trois péchés originels : celui de la Shoah exclusiviste mise vénalement et de manière criminelle en lieu et place de l’Histoire commune de la Déportation et de la Résistance ; mais elle est fort appropriée pour un « retour » à un « brave new world » dans lequel Schindler et son comptable juif Stern sont des Hommes Justes.  Celui du réchauffement climatique exclusivement dû à la création anthropogène de CO2, puisque le CO2 est intimement lié à la production énergétique faisant partie de toutes les  activités quotidiennes et de transformation économiques humaines, en particulier celles permettant sa reproduction : L’Homme gentil est ainsi rendu coupable par le seul fait d’exister !!! S’y ajoute depuis la fin de 2019 le péché originel sanitaire imposé grâce à la gestion criminelle du Sars-CoV-2 par laquelle on interdit tous les traitements génériques peu coûteux qui fonctionnent pour imposer de dispendieux pseudo-vaccins dans le cadre d’un choix idéologique et vénal du trashumanisme inégalitaire.

Ainsi, on taira l’impact des zoonoses – ainsi que du développement des armes biologiques – ce qui revient à occulter l’impact de la production et des élevages productivistes pour imputer les nouvelles pandémies, instrumentalisées à souhait, à la destruction de l’Amazone ou aux feux de forêts en Australie. Ces derniers en 2019 furent bien moindre que ceux de 1976 mais la mémoire est courte et la mauvaise gestion des forêts et du territoire due à la privatisation rampante et à l’urbanisation croissante font qu’ils sont aujourd’hui plus ressentis. En outre, les corps forestiers n’avaient pas su apprendre de la pratique des contre-feux couramment déployée par les Aborigènes connaissant bien leur environnement. Ajoutons à cela qu’aucun modèle du GIEC ne correspond aux observations ainsi que l’a fait remarquer Franco Zavatti.

Voyons donc les trajectoires du réchauffement climatique et de réduction du CO2 proposées par le GIEC pour informer les politiques.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4c/Greenhouse-gas-emission-scenarios-01.pngSource :  https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9chauffement_climatique

Nous savons déjà que le GIEC ne tint pas compte du permafrost ni du phytoplancton car il est obnubilé par le péché originel CO2 anthropogène s’accumulant dans l’atmosphère depuis la Révolution industrielle … Or, qui dit permafrost et phytoplancton dit par définition que le gros de l’émission – ou de l’absorption – du CO2 suit le réchauffement et ne le précède pas. Ajutons à cela le rôle d’absorption par la végétation et les cultures moins lié aux fluctuations climatiques.  Et c’est bien ce que dit toute l’Histoire millionnaire de la Planète Terre dans laquelle la loi dite universelle de l’entropie fut renversée par la naissance de la vie biologique à base carbone. 

Le GIEC a en fait tissé sa narration dans une ignorance obscurantiste totale de phénomènes complexes, tels la précession des Equinoxes et les cycles astronomiques, les cycles du soleil, la force de Coriolis, les plaques tectoniques, les courants marins, la chimie de basse, moyenne et haute atmosphère ou encore les effets des explosions volcaniques. Ceci ressemble à l’inanité des météorologues qui disposèrent très tôt de supercalculateurs Cray qu’ils faisaient tourner en utilisant l’Effet papillon de Lorenz en ignorant royalement la première page du calcul vectoriel selon lequel deux forces égales mais contraires s’annulent, de sorte que le contexte global et le contexte local diffèrent. Il en va ainsi pour le climat global moyen – une construction assez risquée – et les climats locaux ainsi que les températures observées. Heureusement pour les météorologues ils finirent par disposer d’images satellites pour éclairer leurs lanternes … sur 2 ou 3 jours …

Ajouter à cela que la concentration de CO2 donnée autour de 410 ppm vient de l’observatoire de Mauna Loa le volcan actif le plus haut du monde …  Si vous faisiez la moyenne avec une observation sur le Vésuve dans le cratère duquel poussent pour l’heure des pissenlits, vous auriez une toute autre moyenne.

Mr. Jancovici, que nous avons déjà cité plus haut, a rapporté les circonstances affligeantes dans lesquelles les trajectoires de 1.5 et 2 degrés Centigrades furent décidées au Sommet de Copenhague en 2009.  Mr. Jancovici – pour qui le CO2 joue au yo-yo entre terre et atmosphère en s’accumulant selon le modèle primaire des gaz à effets de serre – remarque cependant que, selon les chiffres du GIEC, la trajectoire du CO2 a continué et continue au même rythme depuis 2009 et 2015-16 soit depuis le Sommet de Copenhague et celui de Paris …

Il convient donc de vérifier ce que dit la science dans les limites de ce qu’elle connaît objectivement à date. Heureusement c’est ce qu’à fait le prof. François Gervais. Verdict :

« Depuis 1945, début de l’accélération des émissions, la Terre, hors épisodes naturels El Niño dus à un changement de régime des vents dans l’Océan Pacifique, s’est réchauffée de l’ordre de 0,4°C selon les données HadCRUT4 du Hadley Center britannique.

L’atmosphère ne contient que 0,04 % de CO2 en volume, le principal gaz à effet de serre restant la vapeur d’eau avec une concentration souvent supérieure à 1 %. Mais 0,04 % de CO2 représente tout de même une masse de 3200 milliards de tonnes. En 2019, avant les confinements, 36 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires ont été envoyés dans l’atmosphère. 44 % y restent au moins plusieurs années, un tiers constituant un supplément de nutriment pour la végétation et les récoltes, le reste étant capté par les océans car ce gaz est très soluble dans l’eau comme l’illustrent les boissons gazeuses.

Restent donc dans l’air 36 x 44 % = 16 milliards de tonnes. Rapporté à 3200 milliards de tonnes, l’augmentation est ainsi de 0,5 % par an. Dans ses rapports, le GIEC écrit que la Terre s’échaufferait autour de 1,7°C (meilleure estimation de la réponse climatique transitoire) au moment où le taux de CO2 doublerait dans l’air, si tant est qu’il double dans un futur lointain.

Au rythme actuel d’émissions, le réchauffement mondial d’ici 2050, année fixée comme objectif par l’Union Européenne pour cesser d’émettre, serait ainsi de l’ordre de 29 ans x 0,005 x 1,7°C = 0,25°C. Pas 1°C, ni 2°C, ni 3°C comme parfois scandé, mais 0,25°C évalué selon ces données du dernier rapport du GIEC. » (voir la note 6 déjà citée)

Dans le même article le prof. Gervais met en garde contre l’ingénierie climatique qui consisterait à jouer aux apprentis sorciers en émettant des substances chimiques pour occulter le soleil et ainsi contrer le supposé réchauffement climatique. D’autres aussi mal inspirés parlent de tout repeindre en blanc pour irradier la chaleur solaire et réduire son absorption terrestre !!!

Si ceci vous paraît loufoque pensez-y à deux fois car la promesse de profits juteux sur le dos de masses crédules et apeurées est irrésistible pour certains, ainsi que le démontre la campagne de Bill Gates et de Big Pharma dans leurs dérives vaccinales transhumanistes vendant des thérapies géniques mal testées et trop rapidement utilisées pour des « vaccins » ce que stricto sensu elles ne sont pas, légalement parlant. Ainsi nous apprenons que le peuple indigène Saami a courageusement réussi à faire pièce à un tel projet de la part de Bill Gates. (12) En fait, rien de surprenant puisque le Pentagone fait des recherches en ce sens depuis de très nombreuses années, rêvant même de renverser le régime cubain par de tels moyens …

Certains posent à bon droit la question:

« Can the Targets Be Met?

Perhaps. Technology can do wondrous things in the next 30-40 years.

But it will not happen without China, India, and developing nations in the Mideast, Africa, and South America in general.

Where is the CO2 Coming From?

CO2 Stats

  • Please note that the US reduced its carbon footprint from 6.13 billion tons in 2007 to 5.28 billion tons in 2019.
  • Meanwhile, China increased its footprint from 6.86 billion tons in 2019 to 10.17 billion tons in 2019.
  • In the same timeframe, global output rose from 31.29 billion tons to 36.44 billion tons.
  • In 2007, the US accounted for 19.6% of the total global carbon footprint.
  • In 2019, the US accounted for only 14.5% of the total global footprint.
Even if you eliminate 100% of carbon from the US and EU, you don’t solve the problem. » Global Net Zero Climate Change Targets Are “Pie In The Sky”, by Tyler Durden, Tuesday, Apr 06, 2021 – 05:00 AM

Authored by Mike Shedlock via MishTalk, https://www.zerohedge.com/geopolitical/global-net-zero-climate-change-targets-are-pie-sky

Bien entendu, le raisonnement ci-dessus est un raisonnement de bonne foi. Il oublie le fait démontré par Franco Zavatti et par une de ses références selon lequel le fameux consensus scientifique de 97 % sur les Rapports du GIEC est une pitoyable invention qui se réduit après examen à 32.84 % ( voir :  Consenso sul non consenso | Climatemonitor )

Les Rapports du GIEC avant comme après l’épisode de Copenhague rapporté par M. Jancovici sont le résultat de tractations politiques dans lesquelles l’Occident jusqu’ici a quasiment fait la loi ne serait que par sa surreprésentation scientifique. Ce qui a totalement changé aujourd’hui avec l’émergence de la Chine – qui dépose désormais plus de brevets que les USA ou l’UE – ou avec l’émergence d’autres pays comme le Vietnam etc. Pour la Russie elle dispose du seul modèle qui respecte le mieux les faits observés.

Ces rapports foncièrement politiques recouvrent des choix de société et des tentatives de gérer le régime commercial mondial selon les intérêts des pays dominants. Or, le monde est aujourd’hui militairement, économiquement, scientifiquement et commercialement multipolaire. De sorte que les trajectoires fournies par le GIEC sont soumises non seulement à la logique des réductions de gaz à effet de serre – une blague pour dire CO2 – mais aussi à la logique des mitigations et des compensations. C’est donc à qui tirera le mieux ses fers du feu.

Ainsi Biden déclara dernièrement au Sommet de la Terre du 22 avril 2021 auquel il avait invité 40 pays ( !) que son pays prenait pour seuil 2005 au lieu de 1990 pour informer ses réductions. La Chine pour sa part conserve le seuil de 2030 mais passe de 2050 à 2060 pour l’objectif de zéro nette émission, ce qui constituera tout de même une belle prouesse si l’on s’avisait de comparer les émissions de CO2 par habitant. L’EU tente de se conformer aux objectifs de l’Accord de Paris. Mitigation, compensation ? C’est à qui trichera le mieux tout en déploya des technologies permettant de contrôler les chaînes d’approvisionnent et l’intensité carbone. Nous y reviendrons.

Il y a ainsi des époques historiques qui sont marquées par l’irrationalité vénale la plus dévoyée et la plus dangereuse.

La décarbonisation, l’industrie, les TIC et Internet : calculons mieux !

Au départ nous avions affaire à un projet néolibéral monétariste carrément néo-malthusien. Il vous suffit de vérifier la biographie de Maurice Strong pour en avoir le cœur net, bien qu’il n’était qu’un petit soldat de service. Il mit de l’avant les certificats que j’avais rebaptisés à bon droit dès le départ en « certificat pour polluer ». Ce qu’ils sont. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Strong )

La décarbonisation s’inscrivait donc dans un projet de libre-échange global permettant de démanteler tous les tarifs commerciaux en conférant ainsi un avantage technique aux pays riches pouvant produire à meilleur coût. Nous avons déjà dit que cette logique informa le Protocole de Montréal. Mais comme si cela ne suffisait pas, le libre-échange triomphant inscrivait sur ses bannières le démantèlement des protections sur les services, menant à la suppression des monopoles publics naturels, ceux-là même qui produisent et distribuent les biens publics – ou les moins bien nommés « biens communs » selon une optique anglo-saxonne.

Dans un tel scénario les pays riches devaient gagner dans tous les domaines grâce à leurs avantages technologiques –les brevets confèrent un monopole de 20 ans. Il se trouve que cet avantage permet également de dicter les cadres normatifs, en particulier en ce qui concerne la sécurité et les aspects sanitaires des productions, des biens et des services. La décarbonisation n’est en fait rien d’autre que l’imposition d’un nouvel ordre normatif modifiant de fond en comble le régime commercial mondial.

Seulement voilà ! Certains pays bien gouvernés, jouissant notamment du crédit public et de la planification, comme la Chine, la Russie, le Vietnam etc., se montrèrent capables de maintenir leurs positions. Ils le firent en partie en émulant l’ancien modèle japonais consistant à apprendre en attirant d’abord certains investissements directs étrangers chez eux, puis à imiter et enfin à dépasser les savoir-faire en misant sur la R&D, sur la fiabilité et sur la qualité de leurs produits. Ainsi, même durant la première étape, celle des investissements étrangers – jusqu’à récemment 50 % des exportations chinoises aux USA provenaient de firmes américaines œuvrant en Chine – une tendance prévisible s’imposa selon laquelle ces pays produisaient avec les mêmes machines mais avec une main-d’œuvre aussi bien ou mieux formée et beaucoup moins chère. De la sorte tout l’édifice de l’« interdépendance asymétrique  informant le soft power américain – J. Ney, Keohane etc. – fit long feu. Et ceci continua à mesure que le crédit public et la planification imposèrent leur supériorité, y compris grâces à des brevets nationaux. Notamment le capital spéculatif court-termiste est incompatible avec la construction des infrastructures ou avec la recherche fondamentale nécessitant des temps longs. 

La décarbonisation perdait donc tout son sens en terme d’avantage commercial pour l’Occident. Mais l’Occident ne semble pas l’avoir remarqué. J’ai déjà opiné le fait, connu des Jésuites, que la surreprésentation et la sélection incestueuses des élites sont bien pires que le crétinisme congénital. Elles entraînent de surcroît la fausse représentation de classe et de caste …

C’est d’autant plus pernicieux que l’économie nouvelle est beaucoup plus énergivore que l’industrie classique.

Ainsi on découvre peu à peu que le bitcoin nécessite annuellement plus d’électricité que l’Argentine ou la Suède. (voir : Secret Bitcoin farm, record breaking CO2 levels and ‘period plastic’, https://www.youtube.com/watch?v=TUwdQycOqrg

A 1.19 : Consommation électrique annuelle du bitcoin  – 133. 65 terawatts/heure –  plus que l’Argentine – 131.80 – ou la Suède – 121 – ou les Pays-Bas – 109.80.)

Il semblerait alors qu’il vaut mieux conserver la sidérurgie en développant de nouveaux filtres pour les particules fines et autres vrais polluants …

Certains veulent croire que le problème carbone sera résolu pour le bitcoin en utilisant les renouvelables, ce qui revient à ne pas tenir compte de la très forte empreinte carbone de ces mêmes renouvelables tout en négligeant complètement leur production intermittente qui nécessite un couplage soit avec les énergies fossiles soit avec le nucléaire – l’hydroélectrique ayant une production plus faible. Voir «  Is This The Solution To Bitcoin’s Massive Electricity Consumption Problem », by Tyler Durden,Thursday, Apr 22, 2021 – 05:00 AM, By Eric Peters, CIO of One River Asset Management, which has invested over $1 billion in cryptocurrencies., https://www.zerohedge.com/markets/solution-bitcoins-massive-electricity-consumption-problem  Cet article a pourtant l’avantage de donner la liste des pays les plus impliqués dans le bitcoin soit la Chine, les USA, Russie, Kazakhstan, Malaisie etc.

Mais que dire de l’empreinte carbone d’Internet et du Cloud ? Jugez-en vous mêmes en lisant ceci : « A typical office worker sends and receives around 140 emails per day, which, over the course of a year, creates as much CO2 as… flying from London to Bruges, or, orwatching 955 movies », in https://www.cwjobs.co.uk/insights/environmental-impact-of-emails/ 

Maintenant, grâce à cette jauge rapide, imaginez le High Frequency Trading et les black pools. L’ironie est que ces systèmes échangent des ETS si judicieusement calculés par l’UE donc en produisant des montagnes de CO2, ce faisant …

Prenez maintenant la consommation en eau et en électricité nécessaire dans la production des puces électroniques. Dernièrement Taïwan connut des difficultés du fait de la sècheresse . Voir «La sècheresse à Taïwan, une nouvelle menace sur la production des puces électroniques », Faute de typhon l’été dernier, les réserves d’eau sont au plus bas à Taïwan obligeant l’industrie des semi-conducteurs à s’approvisionner avec des camions-citernes, Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance) , https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/11/la-secheresse-a-taiwan-une-nouvelle-menace-sur-la-production-des-puces-electroniques_6072746_3234.html

Citation « Le numéro un mondial de la fonderie de puces, consomme à lui tout seul 156 000 tonnes d’eau par jour.»

Passons maintenant aux terres rares et à leur difficile extraction, à leur raffinage et à leur production nécessitant aussi beaucoup d’eau et d’agents chimiques. Mais elles sont vitales pour de nombreuses utilisations qui vont de la céramique, à la téléphonie et aux pots catalyseurs  et à quasiment tous les produits phares de l’écologie verte capitaliste, des batteries aux éoliennes. (V.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_rare ).

Une fiche technique assez complète conclue : «pour finir, 75 m3 d’eaux usées acides et 1 t de résidus radioactifs sont générés par t de concentrés de terres rares » dans « Les terres rares : quels impacts ? », https://ecoinfo.cnrs.fr/2010/08/06/les-terres-rares-quels-impacts/ 

En ce qui concerne le bilan CO2 on est pour l’heure réduit à extrapoler un peu. Par exemple :

« Peut être pouvez vous trouver quelques informations générales sur les aimants dans la Base Impact? (http://www.base-impacts.ademe.fr/process)

Une première recherche donne :
– Aimant, AlNiCo, GLO = 26,1 kg éq. CO2/kg
– Aimant, NdFeB, GLO = 33 kg éq. CO2/kg
Il y a aussi des données sur le traitement de fin de vie (avec bénéfices de substitution inclus).

Plus spécifiquement, vous pourrez trouver des informations sur les Bases de données ACV (comme Ecoinvent qui propose une valeur de 37,4kgCO2/kg pour le processus “neodymium oxide”). » dans https://www.bilans-ges.ademe.fr/forum/viewtopic.php?t=4031

On peut alors se poser certaines questions : « Voiture électrique ou thermique : laquelle pollue le plus ? » Si, sur la route, l’électrique pollue moins que la thermique, ce n’est pas toujours le cas quand on prend plus de recul. » dans https://www.leparisien.fr/automobile/voiture-electrique-ou-thermique-laquelle-pollue-le-plus-12-08-2019-8132190.php

Bien entendu, la plupart des décisions socio-économiques ne se résolvent pas par une unique réponse à une question précise. Simon et Cyert le rappelaient dans leur critique du déterminisme social, parfois la résolution dépend de trade-offs, de choix. Les tenants de la Planification connaissent bien ce problème de la priorisation qui relève souvent d’un choix de redistribution sociale des richesses. Rien de très innocent donc dans les choix climatologiques.

On lit dans cet article ceci :« A l’usage, le bilan de la voiture électrique est bien plus vertueux que celui des véhicules essence ou diésel. Mais il faut entre 30 000 et 40 000 km pour que le bilan carbone entre les deux s’équilibre. Sachant que les Français parcourent en moyenne 13 000 km par an, il faut donc jusqu’à trois ans pour qu’une électrique pollue moins qu’une thermique. (…)Mais le bilan de l’électrique va encore s’améliorer avec des véhicules capables d’aller bien au-delà de 150 000 km, le kilométrage moyen d’une thermique. (…) Le recyclage. La durée de vie moyenne d’une batterie électrique est de dix ans. Dans ce laps de temps, les batteries usagées, dans lesquelles on trouve des métaux toxiques, rares, précieux mais aussi des acides, pourraient dépasser les 100 000 tonnes par an. Et les quantités à recycler pourraient atteindre 700 000 tonnes en 2035. » Sans énergies fossiles ou sans nucléaire, ce sera fameux.

En ce qui concerne l’hydrogène. «  En 2050, la consommation énergétique totale en Europe par an devrait atteindre 8.246 TWh contre 12.347 TWh en 2018 : cette réduction est plausible grâce à l’innovation en efficacité énergétique. » (…) Avec une telle proportion de renouvelable (l’auteur suppose 51 % en UE en 2050 contre 23 % en 2018 ), essentiellement intermittent, si on excepte l’hydraulique et la biomasse, l’électricité devra aussi plus circuler entre les zones de production et de consommation. Une augmentation des échanges de 208 % est nécessaire et 2.600 TWh seront consacrés à la production d’hydrogène et de gaz de synthèse.» dans « Pas de neutralité carbone en 2050 sans couplage gaz-électricité » Par Charles Cuvelliez et Patrick Claessens (*)  |  23/03/2021,  https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pas-de-neutralite-carbone-en-2050-sans-couplage-gaz-electricite-880651.html

« Le plus léger des gaz pèse lourd dans leur activité. Il sert de matière de base à la production d’engrais et de réactif dans les procédés de raffinage. Pour fabriquer un litre d’essence, les raffineurs en utilisent jusqu’à 7 litres.

Problème, l’hydrogène aujourd’hui fabriqué à 95% à partir d’énergies fossiles est un cauchemar pour l’effet de serre. Autant dire, un empêcheur de décarboner en rond.

« Produire un kilo de cet hydrogène dit gris revient à émettre 10 kilos de CO2 » rappelle Bruno Petat, directeur du développement économique des deux plateformes. (…) Sur la foi d’une étude commandée au cabinet norvégien Carbon Limit associé à Technip, le groupement devrait présenter sa feuille de route, en septembre prochain. « Elle prévoira la création d’unités de liquéfaction, d’aires de stockage et d’au moins un site de transbordement du CO2 vers les navires qui l’achemineront en mer » précise Thierry Herman. Coût estimé de l’investissement : plusieurs milliards d’euros. « C’est le prix à payer que nos plateformes industrielles continuent de se développer » estime Olivier Clavaud, directeur de l’usine havraise  de Chevron Oronite, et partisan résolu du captage. Si tout se passe comme prévu, le premier navire chargé de dioxyde de carbone pourrait prendre le large en 2027. » dans « Captage du CO2 : Le Havre met les gaz ! », Par Nathalie Jourdan  |  30/04/2021,  https://www.latribune.fr/regions/normandie/captage-du-co2-le-havre-met-les-gaz-883615.html

Resterait à comprendre ce que veut dire l’acheminement en mer.

Quelques chiffres sur le nucléaire sont parlants.

«Si l’on intègre l’usage de l’eau par les centrales et surtout les déchets radioactifs, le nucléaire doit être exclu, défendent les écologistes ; si l’on s’en tient au seul objectif de lutte pour le climat, il devient légitime puisqu’il n’émet que 12 grammes de CO2/kilowattheure sur son cycle de vie, le meilleur bilan carbone de toutes les énergies.. » dans « Le nucléaire peut-il être considéré comme un investissement durable, au même titre que les énergies renouvelables ? », Jean-Michel Bezat, Lobby contre lobby, Verts contre nucléocrates, la guerre fait rage à la veille de la publication, mercredi 21 avril, d’une première liste de technologies labellisées « vertes » par la Commission, analyse Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Publié hier à 01h39,  https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/19/nucleaire-la-guerre-fait-rage-a-l-approche-d-une-decision-de-bruxelles-sur-les-technologies-labellisees-vertes_6077235_3232.html

Le TGV fonctionne à l’électricité …Mais il démontre également un des avantages du transport public pour les usagers comme pour les marchandises. D’ailleurs l’ancien ministre M. Gayssot avait préparé un excellent plan en la matière.

Voyons quelques chiffres :  

« A l’heure de l’examen de la loi « Climat et résilience » en France et de l’adoption du Green Deal par l’Union européenne, les transports font figure de mauvais élèves : ils produisent 30% des gaz à effet de serre et leurs émissions ont augmenté de 18% depuis 1990. (…) Comment permettre à tous de se déplacer et, dans le même temps, réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 ? Il faut donner aux transports publics une place à la hauteur de leurs bénéfices pour l’environnement et pour la qualité de vie. Le métro, le tramway et le train émettent de 1 à 6 grammes CO²/km.voyageur  et le bus 130 grammes contre 203 grammes pour la voiture individuelle. (1)  Ils permettent de limiter la congestion et ses impacts (bruit, sécurité, pollution, etc.) dont le coût est estimé à 270 milliards d’euros par la Cour des comptes européenne.  »

Ce premier coût d’œil peut sembler quelque peu impressionniste mais il donne une bonne idée des problèmes. A mesure que les effets économiques néfastes de la transition écologique se feront sentir, sur le plan normatif le « calcul économique » du CO2 bénéfique mais espérons-le également celui des autres vrais polluants, deviendra plus précis et plus disponible. Ne serait-ce que du fait de la nécessité de tous les pays, en particulier ceux dits émergents, de ne pas être trop aisément transformés en dindons de la farce de ce vrai crime contre leur développement qu’incarne réellement cette stratégie de la décarbonisation.

Nous verrons par la suite plus précisément l’impact sur les chaînes d’approvisionnement globalisées et sur les organigrammes des firmes transnationales. Nous voyons par contre déjà comment la sidérurgie est sacrifiée en France et en Italie. Même l’industrie automobile, forcée de refaire ses calculs CO2 pour passer à l’hydrogène, ferme ses filières sidérurgiques. C’est pire que Larry Summers comparant les frais de compensation des victimes à Three Miles Island et à Bhopal pour conseiller de délocaliser les industries polluantes dans les pays pauvres. Il faudrait sans doute imposer ici le même principe de responsabilité régionale qui prévaut pour le recyclage des déchets ménagers etc. Voir : « Automobile : peut-on encore sauver les fonderies françaises ? », Par Nabil Bourassi  |  29/04/2021, https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/automobile-peut-on-encore-sauver-les-fonderies-francaises-883503.html

Décarbonisation : Marché artificiel et prix administrés par l’UE 

Sans jeu de mot trop facile, la transition écologique capitaliste diabolisant le CO2 est une incroyable usine à gaz. Elle aura pour conséquence de fausser tous les calculs économiques objectifs pour dériver allègrement vers une économie de prix administrés. Cette dérive hautement nocive pour le bien-être des économies et des sociétés découla de la logique de la désinciation économique et fiscale si chère aux néolibéraux monétaristes. En bons marginalistes modernes, ils réfléchissent en termes de micro-économie dépourvue de toute macro-économie. (Pour la genèse de la fabrication théorique marginaliste,  je renvoie à mon Introduction méthodologique librement disponible dans la Section Livres-Books de mon vieux site jurassique www.la-commune-paraclet.com ou encore à ce raccourci : http://rivincitasociale.altervista.org/la-pseudo-science-economique-de-la-bourgeoisie-voila-pourquoi-nous-devrions-changer-rapidement-de-paradigme-economique/  ) 

Bref, un «marché » c’est une offre et une demande qui se rencontrent de manière mystérieuse en termes « prix » ; elles marchandent et finissent après quelques « tâtonnements » par se croiser, petit jeu d’où émerge le « juste prix » du « marché ». N’ayez pas peur de l’incohérence logique, c’est le cash qui compte pour la mentalité acquisitive. Jeune étudiant  – marxiste – je me souviens avoir éclaté de rire en lisant dans – une des trop nombreuses éditions de l’inutile et nocif – manuel de Paul Samuelson que pendant que ce tâtonnement avait cours, rien n’empêchait de faire un petit profit !!! La Bar Mitzvah avait dû être amusante. Bref, c’était pire que ses inepties sur le prix des diamants ou sur les « lump-sums of labor ». Rien n’empêche dont l’« Etat minimum», fortement au service du capital et plus encore du capital spéculatif dominant, d’organiser les « marchés » nouveaux – que dites-vous de celui nobélisé de la vente des organes heureusement interdit en Europe et dont s’était inquiété Mme Carla del Ponte ? Ou celui du CO2 ? – ou anciens « marchés » en établissant leurs cadres, en particulier fiscaux afin d’obtenir le résultat social désiré. Ce genre de désincitation par les offres, les prix et la fiscalité, c’est encore mieux que les impôts sur les soi-disant vices – des travailleurs et des masses … Les Gilets jaunes ont maintenait parfaitement compris de quoi il retourne ayant été victimes de la taxe sur les carburants alors que le gouvernement pérennisait le CICE – 20 milliards par an – et abolissait l’ISF – au moins 3 à 4 milliards par an.

Le fait est que ces prix administratifs mettent la chienlit dans le calcul économique rationnel. C’est vrai du point de vue de la concurrence comme du point de vue de la planification. De fait, le cadre normatif diabolisant le CO2 contrevient frontalement au principe de « la concurrence libre et non faussée » inscrite au cœur du Traité de Fonctionnement de l’UE. Je suis, ma foi, fort étonné du fait que les industries n’aient pas encore saisi la Cour du Luxembourg à ce sujet.

Pour comprendre mon argument il faut se souvenir que la concurrence est au cœur du fonctionnement du système capitaliste, c’est le moteur qui le pousse à toujours améliorer sa productivité micro-économique, en provoquant la baisse structurelle du prix unitaire des produits. Bien entendu celle-ci est dépendante pour sa réalisation du cadre macro-économique fourni par la « demande globale » ou, en termes marxistes, par les Equations de la Reproduction qui surdéterminent la formation des prix sur la base de la valeur d’échange. La démonstration scientifique définitive se trouve dans mon Précis d’Economie Politique Marxiste disponible dans la section Livres-Books de mon vieux site. Bien entendu dans le Mode de production capitaliste – MPC – cette demande globale est biaisée par la propriété privée qui détermine via sa « main invisible » l’allocation des ressources au profit de la propriété privée et donc de l’accumulation du capital. Ceci explique pourquoi dans le MPC beaucoup de besoins essentiels des masses non solvables ne sont pas satisfaits. Mais ceci concerne la redistribution donc le cadre macro-économique décidé politiquement selon l’état de la lutte des classes.

Au niveau micro-économique, la concurrence impose une composition organique technique du capital la plus efficace possible dans les circonstances, efficacité que la productivité différentielle entre les entreprises imposera menant ainsi aux lois de motions du capital bien connues, soit la centralisation et la concentration du capital. La concurrence imparfaite par les oligopoles faussent quelques peu le jeu, mais avec deux corrections sous-jacentes, la comptabilité interne qui vise toujours à minimiser les coûts et la concurrence internationale – la concurrence au niveau domestique est souvent éliminée par la capacité des oligopoles à coopter les industries naissantes pouvant leur porter ombrage – voir les bibliothèques de Apps etc. – ou en achetant les brevets, mécanisme que Barnett et Müller avait déjà brillamment décortiqué dans leur classique Global reach.  Au fond, comme Pareto avait fini par réaliser, dans un cadre donné, la composition valeur n’est pas indépendante de la composition technique du capital. Mais la concurrence, à défaut du Plan, permet au moins de développer la composition technique, la productivité.

Les monopoles publics répondent parfaitement à ces exigences du calcul économique rigoureux puisqu’ils peuvent mieux rationnaliser leurs compostions techniques tout en minimisant le coût de leurs services rendus aux usagers sous contrôle ultime des Parlements. Ils bénéficient en plus de l’énorme avantage conféré par le crédit public à coût quasiment nul ainsi que le prouve hors de tout doute la rapide reconstruction économique de la France et de l’Italie avant la privatisation de leurs Banques Centrales, sans accroissement de la dette publique sauf pour la part correspondant à l’anticipation de la croissance réelle sous forme de crédit public/investissement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour peu que l’on se souvienne que la Banque de France fut privatisée en 1973 par la loi Pompidou-Giscard-Rothschild.

De surcoît, par son cadre normatif diabolisant le CO2 – et reposant sur la destructive finance spéculative privée – l’UE est en passe de détruire tant la productivité micro-économique que la compétitivité macro-économique de ses Etats membres. Dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance – 2005 – j’avais formulé le concept « d’échelle de la valeur ajoutée » pour faire pièce aux « chaînes » de la valeur microéconomique renvoyant aux organigrammes des transnationales. Et donc à la gouvernance globale privée se substituant au rôle de l’Etat et des parlements. Car la valeur des pièces puis de leur assemblage en produits finis se forment nécessairement dans les Formations Sociales respectives, ce dont témoignent d’ailleurs – quoique assez mal aujourd’hui – la définition de l’anti-dumping, les soldes des balances externes et le taux de change des monnaies. Ceci se comprend aisément puisque la résolution des équations de la micro-économie dépend de la macro-économie ou, si l’on préfère, en termes walrasiens classiques, l’équilibre général est donné par le « marché des marchés. »

Le cadre normatif européen déjà nuisible au niveau microéconomique l’est encore d’avantage au niveau des Formations Sociales. Tout dépendra des engagements pris en toute connaissance de cause selon les moyens de tricher par le biais des mitigations et des compensations misent en place… A tout perdre « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono, auteur de Regain, a de beaux jours devant lui, du moins on se prend à en rêver … (https://www.youtube.com/watch?v=n5RmEWp-Lsk )

Quel est ce cadre normatif ?

1 ) ETS, certificats verts et taxe carbone aux frontières.

Tout d’abord il y a le « marché du CO2», gaz pourtant bénéfique mais choisi à dessein car étant lié à la consommation énergétique, il fait partie de tous les processus de transformation économiques tant les cimenteries, que la sidérurgie, que l’agrobusiness, que le bitcoin et les emails…

Le marché artificiel du CO2 fut donc imaginé dans la foulée de la création des certificats verts pour polluer. Il était accompagné par un certain montant de certificats verts gratuits permettant une transition plus douce, montant que d’aucuns veulent maintenant abolir pour hâter cette transition par la punition désincitative en cas de non-conformité avec la réduction du CO2 prévue pour 2030.

Si l’on se fie aux résultats obtenus grâce à cette méthode pour le ramassage et le recyclage des déchets le fiasco guette. Ainsi dans ma ville, il y a quelques années, la tonne de déchets coûtait près de 80 euros à l’entité municipale publique compétente ; la facture est maintenant plus du double grâce à la privatisation. Le même phénomène se produit pour tous les services publics privatisés que ce soit le transport, l’électricité ou encore l’eau.

Quoiqu’il en soit la dérive en matière de certificats verts est déjà bel et bien amorcée.

« Mardi 27 avril, le cours du carbone sur le marché européen dépassait les 47 euros la tonne, soit plus du double de son prix d’avril 2020 (19 euros). Et les analystes le projettent déjà dans la zone des 60 à 100 euros, peut-être d’ici à la fin de l’année.

On a longtemps raillé ce complexe système d’échange de quotas d’émission carbone (ETS), inventé, en 2005, par la bureaucratie bruxelloise pour donner un coût aux émissions de CO2, et donc au réchauffement climatique. Trop faible et trop limité, grevé par les exceptions, il n’a pas joué le rôle incitatif que l’on espérait. Mais tout cela change à grande vitesse depuis que l’Union européenne (UE) a décidé de changer de braquet avec son ambitieux Green Deal, destiné à parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050. » dans  « La mécanique de la taxe carbone aux frontières de l’Europe ressemble à une bombe économique », ChroniquePhilippe Escande https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/27/la-mecanique-de-la-taxe-carbone-aux-frontieres-de-l-europe-ressemble-a-une-bombe-economique_6078223_3234.html  

La cote boursière de ces certificats est destinée à augmenter dans l’esprit de l’UE. Le quota devrait s’échanger autour de 100 euros vers 2030. Mais comme nous l’avons dit, il s’agit d’un « marché » moderne, c’est-à-dire à la fois artificiel, spéculatif et administré. Ainsi, la bourse de ces certificats s’étant effondrée à plusieurs reprises, l’UE a eu et continue à avoir recours à une intervention de « régulation », c’est-à-dire qu’aussi absurde que cela puisse paraître, elle siphonne une partie de ces certificats non utilisés avant qu’ils ne fassent baisser les prix. Marine Godelier explique :

«  Aujourd’hui, plus de 12.000 installations industrielles sont concernées par le marché du carbone en Europe, totalisant plus de 50% des émissions de CO2 sur le continent. (Crédits : Gonzalo Fuentes) Après avoir connu de nombreux déboires, du fait d’un surplus d’autorisations à émettre et de prix du carbone trop bas, le système européen d’échange de quotas CO2 va subir des ajustements, afin de coller à la nouvelle trajectoire climatique adoptée par l’Union.

Mercredi 21 avril, les eurodéputés adoptaient un nouvel objectif climatique ambitieux : la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990. Dès le lendemain, les prix du carbone bondissaient, atteignant un niveau inédit de 47 euros la tonne. »

En 2013, le certificat avait dégringolé à 5 euros. L’UE tenta sans beaucoup de succès d’attribuer des quotas régressifs pour réduire l’offre. Finalement conclut l’auteure «  Alors, dès 2019, l’UE a mis en place un mécanisme pour réduire cet excédent : la réserve de marché financière. « Chaque année, elle ponctionne le volume de quotas qui devrait être mis aux enchères, si celui-ci est supérieur à 800 millions par an, afin d’absorber le surplus », précise Emilie Alberola. Près de 387 millions de quotas carbone ont ainsi été retirés de la circulation, soit 24% du total de l’époque. » dans « Vers un nouveau marché européen du carbone pour augmenter le prix du CO2 », Par Marine Godelier  |  27/04/2021,  https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/vers-un-nouveau-marche-europeen-du-carbone-pour-augmenter-le-prix-du-co2-883322.html

C’est pour hâter cette double logique de la réduction des émissions et de la réduction de l’offre que la fin des quotas gratuits est en discussion. Comme les seuils de l’Accord de Paris concernent l’espace économique national, une tentative est faite d’optimiser les émissions en transférant aux plus forts pollueurs les gains en émissions accomplis par d’autres. Comme les prouesses technologiques ne sont pas toujours au rendez-vous, le cas de Renault préparant sa conversion à l’hydrogène en sacrifiant ses filières sidérurgiques nationales, montre clairement à quoi on peut s’attendre. Nous verrons par la suite ce que l’on peut projeter en ce domaine lorsque nous mentionnerons les questionnements découlant de la taxe carbone aux frontières.

2 ) Taxonomie, comptabilité verte, critère d’évaluation des préférences et des risques pour les investisseurs.

Outre la Bourse des quotas verts, le cadre normatif européen comprend : une taxonomie des entreprises, une comptabilité verte permettant de juger de la soutenabilité et une sorte de liste mettant à disposition des boursicoteurs et des investisseurs verts des critères pour juger des préférences en matière de soutenabilité et de risques.

Le tout est officiellement détaillé dans le document suivant : « COMMUNICATION FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT, THE COUNCIL, THE EUROPEAN ECONOMIC AND SOCIAL COMMITTEE AND THE COMMITTEE OF THE REGIONS EU Taxonomy, Corporate Sustainability Reporting, Sustainability Preferences and Fiduciary Duties: Directing finance towards the European Green Deal » Communication on EU taxonomy, corporate sustainability reporting, sustainability preferences and fiduciary duties: Directing finance towards the European Green Deal (europa.eu)

En ce qui nous concerne ici, la liste de ces trois éléments de cette planification bureaucratique visant à parfaire le « marché du CO2 » nous suffira. Il importe cependant de comprendre son double enjeu : d’une part hâter la transition selon les seuils de l’Accord de Paris par la désincitation financière de l’émission de CO2 et d’autre part dresser une taxinomie qui pourra servir pour établir et gérer la taxe carbone aux frontières.

Car l’UE, tout en continuant à signer tous les traités de libre-échange qui se présentent à elle sans même demander l’avis des parlements des Etats membres, semble vouloir se soucier, dans ce cadre libre-échangiste précis, de la déferlante de délocalisations pouvant être causée par la transition écologique. Elle compte bien établir des normes carbones internes agissant comme nouvelles barrières douanières mais elle craint la répercussion sur les coûts de production des entreprises transnationales habituées à optimiser leurs impôts – sièges sociaux sans localisation autre que sur papier comme l’a appris la Commissaire au commerce il n’y a pas si longtemps, tax ruilings, paradis fiscaux etc. – mais aussi à optimiser leurs chaînes d’approvisionnement et de production ainsi que la localisation des sites d’assemblage. 

Aux USA, le cadre normatif semble se développer autour de dates limites – réduction et zéro net – plus flexibles, 2005 au lieu de 1990 et 2050 et autour de 3 grandes catégories d’intensité émettrices ou Scope1, 2 et 3, ce qui donne déjà lieu à toutes sortes de calculs. Pour les catégories voir : United States environmental protection agency   https://www.epa.gov/climateleadership/scope-3-inventory-guidance . Pour les calculs boursiers induits, voir « More ESG Fraud = BofA Finds That Tech Is One Of The Dirtiest Industries », by Tyler Durden, Friday, Apr 23, 2021 – 05:45 AM, https://www.zerohedge.com/markets/more-esg-fraud-bofa-finds-tech-one-dirtiest-industries .

On imagine aisément les enjeux considérables de ce cadre normatif sous discussion. Voir  https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/12228-Carbon-Border-Adjustment-Mechanism

On entrevoit également les chambardements tant au niveau micro-économique qu’au niveau macro-économique. Les données CO2 et les données économiques se préciseront peu à peu. Ce que nous pouvons d’ores et déjà tenter de faire du point de vue de l’économie politique internationale, c’est d’évaluer cette stratégie commerciale globale en sachant que l’UE y met tous ses efforts – tout comme l’Administration Biden – non seulement en établissant le cadre normatif et comptable vert mais également en allouant 37 % du Next Generation EU ou Recovery Plan à ce genre d’écologie capitaliste, à quoi il faut ajouter un autre 20 % destiné au digital.

Mon opinion est que ceci sera encore plus désastreux que ne le fut la stratégie de l’impérialisme soft menée sous couvert d’ « interdépendance asymétrique » et ceci pour les mêmes raisons. Les principales des quelles tiennent à la suffisance des élites occidentales qui arrivent trop tard en termes économiques et qui ne sont plus à même de comprendre l’inanité de leur finance spéculative qui les mène rapidement au déclin final. La tentative de redite du Cocom via une Nouvelle Guerre Froide de la part des USA ne fera qu’envenimer les choses vis-à-vis des partenaires et rivaux européens qui devront être inféodés pour compenser les débouchés perdus en Chine, en Russie et ailleurs. Cette version de la guerre préventive contre tous les rivaux militaires et commerciaux n’a pas un grand avenir malgré les fortes ingérences de Washington, par exemple en Ukraine, espace de passage des pipelines russes, ou encore contre le projet North Stream 2 vital pour l’Allemagne et d’autres du genre.

J’ai déjà traité ce sujet ici : « COMMERCE MONDIAL ET TAXE CARBONE », http://rivincitasociale.altervista.org/commerce-mondial-et-taxe-carbone-5-decembre-2020/

Nous allons tenter de synthétiser le débat. La problématique tient en deux concepts que le marginalisme est ontologiquement incapable de comprendre.

D’une part, il n’y a pas de micro-économie sans macro-économie. Les fonctions de production micro-économiques trouvent leurs résolutions dans la demande totale du système c.-à-d., dans les Equations de la Reproduction Simple et Elargie. Je renvoie pour le détail ici à mon Introduction méthodologique et à mon Précis d’Economie Politique Marxiste déjà cités. 

D’autre part et corrélativement la productivité micro-économique dépend de la compétitivité macro-économique laquelle est d’autant plus solide qu’elle s’appuie sur la mutualisation publique du coût des infrastructures et des services sociaux, en particulier la Sécurité Sociale. Les deux exemples que je cite toujours sont la santé et les régimes de pension publics européens coûtant plus de deux fois moins cher tout en étant universellement accessible sans risque de faillite récurrente comparé aux mêmes systèmes privés américains. GM et le secteur automobile américain ont failli aller les quatre fers en l’air du fait de leur incapacité à financer les régimes de pension in-house suite à l’attrition technologique de la force de travail active par rapport aux retraités. Dans le dernier plan de sauvetage de 1 900 milliards l’Administration Biden a de nouveau dû sauver certains fonds de pension en leur allouant $ 89 milliards, évitant ainsi par anticipation une coûteuse remontée des taux de cotisation tout en profitant des taux d’emprunt actuellement très bas. (Ce que ni la France ni l’Italie n’ont eu l’intelligence de faire pour sauver leur Sécurité Sociale mise à mal par la crise sanitaire, alors que les taux sont nuls, voire légèrement négatifs en France ; mais le gouvernement préfère couper les lits d’hôpitaux, sabrer dans l’assurance-chômage et préparer de nouveau le passage en force de la retraite à points, prélude à sa privatisation rampante. )

A cause de cela, les marginalistes dans toutes leurs nuances et en particulier les néolibéraux monétaristes sont foncièrement incapables de comprendre l’ABC de la mécanique des avantages comparatifs de Ricardo. Avec l’interdépendance asymétrique ils avaient tenté pitoyablement de refaire pour les USA ce que Ricardo avait lancé pour la GB avec la série de lois menant de 1815 à 1848 au Repeal of the Cron Laws : le pain étant le principal composant du panier de consommation des travailleurs britanniques, il convenait dans le cadre des préférences impériales, d’importer du blé et autres denrées des Dominions plutôt que de les produire péniblement sur place. Remarquez que ceci n’était plus aussi vrai pour les pays comme les USA placés hors des préférences impériales, mais restait néanmoins valide au Portugal du fait de l’aide économique et militaire anglaise contre la présence des armées napoléoniennes dans la péninsule ibérique. Ce dernier cas nous donna la fameuse illustration des échanges entre cotons et produits manufacturés anglais contre vins portugais. On sait depuis Marx, List et Dockès qu’un tel marché de dupes conduit inexorablement au développement du sous-développement du pays le moins industrialisé et à son dépeuplement accéléré dans la mesure ou la mobilité de la main-d’œuvre accompagnerait la mobilité du capital.

Les néolibéraux monétaristes ne comprenant rien à ceci, suivirent les illusions de Ricardo sans en comprendre les ressorts. C’est cette imitation servile qui explique la stratégie illusoire de l’asymétrie interdépendante. Ceci conduisit à ce que j’avais baptisé alors la « wal-martyrisation » du panier de consommation des travailleurs américains. Il y a quelques années 50 % des exportations chinoises vers les USA étaient le fait de transnationales installées en Chine, pays dans lequel avec les mêmes machines mais une force de travail très qualifiée et disciplinée, leurs coûts de production étaient imbattables. A ce jeu, les USA répétèrent leur péché de suffisance commis deux décennies plus tôt envers le Japon : avec sa planification nationale, le justement célèbre MITI, son système d’éducation et son contrôle national du crédit –donc des flux de capitaux – le Japon put très rapidement passer d’une stratégie d’imitation à une stratégie d’innovation mettant l’accent sur la fiabilité et la qualité des produits. Il prépara ensuite très rapidement sa 5ème révolution technologique avec les robots, l’IA, etc. Ceci provoqua une hystérie aux USA – voir l’exemple typique des attaques contre Motorola dans les années 80, suivies par les esclandres commerciaux dont les mises en scène soignées des repas diplomatiques comportant plus d’une dizaine de plats à base de soja japonais que le pays voulait protéger… – mais, pour les USA, il était trop tard. Le même aveuglement semble se reproduire avec la diabolisation du CO2 et la taxe carbone. La Chine contrôle déjà la plupart des brevets innovants en matière de panneaux solaires, d’éoliennes – en plus des terres rares – de batteries de stockage, d’hydrogène et ainsi de suite. Elle contrôle toutes les filières énergétiques dont les filières nucléaire. Elle monte en puissance très rapidement en ce qui concerne l’intensité énergétique de ses productions et consommations. En remplaçant peu à peu ses centrales au charbon elle gagne sur tous les tableaux, y compris en protégeant la vie de ses mineurs et l’air de ses centres urbains. Rien n’interdit à la science, déjà capable en Allemagne au début du siècle précédent de liquéfier le charbon, de concevoir un charbon propre, abstraction faite du CO2 bénéfique. Outre les filtres on pourrait sans doute éliminer les poussières en faisant transiter les fumées dans de grands « narguilés » à eau avant qu’elles ne passent dans les autres filtres. Le couplage avec une centrale à sel fondus dédiée pourrait même permettre de récupérer le CO2 et de le mélanger avec de l’hydrogène pour en faire un carburant utile. Je ne plaisante pas autant que cela puisse paraître car le charbon reste la source d’énergie la plus disponible et la mieux répartie sur la planète. 

Le désastre macro-économique prévisible de la transition écologique dictée par les inepties du GIEC.

L’analyse doit se faire ici sur la base d’une économie dominée par le capital spéculatif, la privatisation et la dérèglementation, le tout inséré dans une série de traités de libre-échange chapeautés par la définition de l’anti-dumping prévalant à l’OMC qui fait abstraction des droits sociaux du monde du travail, ce qui induit une forte déflation salariale, ainsi que des critères environnements rationnels devant normalement être couverts par le principe de précaution sanitaire ne serait-ce que le plus restreint.

Or, la formation de la valeur d’échange advient dans la Formation Sociale nationale ou multinationale. Les importations et exportations sont médiées par le taux de change. De sorte que les modifications affectant le capital investi dans la production (C= c + v) affecteront non seulement les ratios essentiels pour déterminer la productivité des fonctions de production micro-économiques, mais également la compétitivité macro-économique qui informe le taux de change. Ces rapports essentiels sont la composition organique du capital (v/C ) et le taux de plus-value (pv/v), les deux étant liés par un rapport de proportion inverse ainsi que je l’ai démontré.  En définissant la valeur d’échange, le niveau macro-économique définit toute la structure des prix relatifs du système. Avec d’importantes conséquences. 

La fonction de production focalisée sur le capital circulant qui passe dans le produit s’écrit : c + v + pv = p. Elle permet de définir les ratios essentiels pour appréhender le taux de productivité micro-économique soit v/C (où C+ c + v ) et pv/v.

Cette fonction de production contient en germe tout le système de la Reproduction sociale donnant lieu aux deux grands secteurs, le Secteur SI des Moyens de production et le Secteur SII des Moyens de consommation, sous lesquels peuvent être subsummés tous les sous-secteurs que l’on veut – les statistiques émergeant des Equations de la Reproduction Simple (RS) –ou stationnaire – et de la Reproduction Elargie (RE) – ou dynamique – permettent d’appréhender statistiquement les filières qui sont des agencements trans-sectoriels. Je renvoie à mon Précis pour le détail.  

Notons simplement que la RS s’écrit :

SI  = c1 + v1 + pv1 = M1

SII = c2 + v2 + pv2 = M2

Total = c   + v  + pv   = M ou capital total

( Le taux de productivité total de la somme (SI + SII) constituera le taux de compétitivité macro-économique de la FS qui définira le taux de change, parfois en tenant compte du statut de la monnaie nationale comme réserve internationale importante, ce qui est le cas pour le dollar US et, en partie déjà, pour l’euro)

L’équilibre économique stationnaire s’écrit donc :

c2 = (v1 + pv1)

M1 = (c1 + c2)

M2 = (v1 + pv1 ) + (v2 + pv2)

Contrairement à l’équilibre marginaliste toujours post-hoc donné par une « main invisible » répondant aux motifs de l’accumulation privée, un mécanisme qui ne conduit jamais à un équilibre à la fois économique et social mais le souvent en temps de crise à « un équilibre de cimetière », nous avons ici un équilibre scientifiquement établi par Marx et donc scientifiquement gérable. Car il tient compte de manière scientifiquement cohérente à la fois des données quantitatives – nombres de Mp ou de Cn – que de leur expression qualitative en valeur d’échange (ou en prix ), ce que je fus le seul à pouvoir démontrer en élaborant la loi de la productivité marxiste et en l’insérant de manière cohérente dans les Equations de la RS et RE de Marx. Nous obtenons ainsi une comptabilité économique scientifique.

Si vous modifiez administrativement les intrants d’une fonction de production vous modifiez l’ensemble du système et donc tous les prix relatifs.

Avec leurs quotas carbone visant à atteindre les seuils extra-économiques loufoques de l’Accord de Paris, le GIEC, l’UE et les autres proposent de renchérir fortement le coût des deux intrants productifs principaux soit le coût de l’énergie et le coût alimentaire affectant aussi bien « c » que « v ». Ceci sans la moindre chance de pouvoir compenser par une hausse proportionnelle de la productivité, à moins de pouvoir compter sur un couplage des énergies intermittentes avec le gaz naturel ou artificiellement produit ou avec le nucléaire, ou les deux éa la fois. En ce qui concerne la souveraineté alimentaire, rappelons tout de même que le pétrole reste primordial pour la production des engrais …  

Outre cet aspect somme toute compréhensible à tous de manière intuitive mais scientifiquement encadré par les Equations RS-RE, il reste le contexte économique dominé par le capital spéculatif hégémonique. Or, cette forme de capital qui phagocyte l’économie réelle par ses Roe insoutenables – ce qui pourtant n’inquiète pas du tout les écolos bon chic bon genre à forte empreinte écologique personnelle – n’est pas compatible avec les investissements infrastructurels à longs termes. Nous l’avions déjà démontrée dans Tous ensemble dans notre défense des biens publics offerts par des entreprises publiques alors que déferlait leur privatisation malgré la catastrophe du soi-disant modèle californien avec Enron. Le modèle californien sous attaque avait été «corrigé » par l’ineffable Institut Frazer, sa proposition par moi vite baptisée, à la manière disons de Schopenhauer pour qui « quitte à errer, il convenait toujours d’errer avec importance », de « modèle british-colombien » : il consiste à faire porter le coût long-terme de la construction à l’Etat qui, une fois celle-ci finie, transfèrera l’infrastructure à la gestion du secteur privé pour profiter du « juste prix du marché » ! Bien entendu, cette brillante proposition fit mouche avec nos brillantes élites … En France 150 barrages hydroélectriques fonctionnels et totalement amortis ont ainsi été transférés …

Or, pour avoir un quelconque succès la transition écologique ne peut pas être accomplie en insistant sur la désincitation des consommateurs de plus en plus rattachés à la glèbe et soumis à la décroissance verte, mais bien à travers la remise à neuf et l’extension des infrastructures publiques. Le Green Neal Deal repose donc sur une absurdité économique, à savoir la tentative de rediriger les énormes capitaux spéculatifs, aujourd’hui voués aux rotations boursières roulant sur elles-mêmes et aux gigantesque buybacks, vers les investissements longs nécessaires à la transition par le biais du cadre normatif et du marché des certificats verts. Ceci est antinomique au capital court-termiste.

De manière plus grave encore, la détérioration des fonctions de production internes par le renchérissent des intrants poussera le capital spéculatif hors de ces secteurs. Sauf si, comme cela est le cas pour les énergies intermittentes, ces investissements seront rentabilisés de manière artificielle par la cannibalisation des entreprises publiques existantes – le plan Hercule étant le dernier exemple d’une évolution bien illustrée par M. Balbastre et les camardes de la CGT – et par la ponction sur la facture croissante refilée aux consommateurs, individus ou entreprises.

En comprend dès lors, en supputant les conséquences sur le capital total, que le taux de change, donc les soldes externes, seront lourdement affectés.

En ce qui concerne l’emploi, nous avons déjà donné des chiffres plus haut. Ils montrent que les emplois verts seront plus précaires et ne suffiront pas pour absorber les emplois encore à plein temps – payant cotisations sociales et impôts en tous genre – fournis par les industries classiques condamnées. A cela s’ajoutera la dégradation de la compétitivité macro-économique. Dans le cadre de l’actuelle définition de l’ anti-dumping, cette dégradation mènera fatalement à plus de déflation salariale et à plus de précarité, car pour faire du chiffre chômage selon le BIT – une heure travaillée et vous disparaissez des statistiques – la tendance qui consiste à accélérer la division d’un emploi temps-plein par 2 ou par trois, va s’accélérer. Le taux de la population active baisse partout en Occident. En Calabre, laboratoire avancé de la société policière-mafieuse institutionnalisée de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage, le taux de participation oscille déjà autour de 40 %. C’est pire que la « mexicanisation »  dénoncée dans les années 80-90 !!!

Un biais cognitif connu et entretenu comme tel par les dirigeants consiste à rejeter les plus évidentes données déstabilisantes pour conserver le confort d’un semblant d’équilibre. Or, avant la crise éco-sanitaire, la période de galère en CDD après laquelle un jeune pouvait espérer trouver un CDI oscillait autour de 11 ans en France et de 17 ans en Italie, ce qui porte à une paupérisation endémique et à une crise chronique du taux de fécondité synthétique.  Avant la crise sanitaire actuelle, le Forum de Davos et l’OCDE faisait état de la perte nette de 5 millions d’emplois du fait de la robotisation, de l’IA etc., avant 2035.

Cette sombre perspective est fortement aggravée par la crise économique et sanitaire si mal gérée –selon moi à dessein. Personne ne sera donc étonné en apprenant que dès 2009/2011, Jacques Attali avait appelé de ses vœux une telle crise sanitaire permettant de mener à bien sous contrôle de l’Armée américaine ( !) des réformes autrement difficiles à imposer aux citoyens travailleurs.  Ni en apprenant que Bill Gates et tout un ensemble de dirigeants haut placés dans le secteur privé avaient procédé à une simulation sur la gestion d’une crise sanitaire, Event 201 en septembre 2029, c.-à-d., peu de temps avant que le Sars-CoV-2 n’ait été découvert par les autorités chinoises à Wuhan. Ni en apprenant que Klaus Schwab du Forum de Davos n’ait accueilli cette crise sanitaire comme une « fenêtre d’opportunité » -expression réactionnaire reaganienne s’il en fut jamais une !!! – pour procéder aux réformes néolibérales qui restent à imposer à des citoyens qui autrement ne les accepteraient jamais, stratégie qu’il formula ouvertement dans sa proposition de Great Reset. (Sur J. Attali voir https://www.youtube.com/watch?v=PIwBGe0VwUY ;   ; sur Event 201, voir : https://www.bing.com/videos/search?q=youtube+event+201&qpvt=youtube+event+201&view=detail&mid=9891F448D29D31B93A729891F448D29D31B93A72&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3Dyoutube%2Bevent%2B201%26qpvt%3Dyoutube%2Bevent%2B201%26FORM%3DVDRE    ; sur Klaus Schwab voir : https://straight2point.info/wp-content/uploads/2020/08/COVID-19_-The-Great-Reset-Klaus-Schwab.pdf  )

C’est pourquoi cette transition écologique, pour moi irrationnelle et criminelle, repose sur un catéchisme inégalitaire néo-malthusien mais aussi sur un cadre international absurde et hypocrite, à savoir les engagements de chacun vis-à-vis des Seuils de l’Accord de Paris, déjà par eux-mêmes ajustés de manière opportuniste mais réaliste car reposant, avant tout, sur une incitation à la tricherie systématique par le biais des mitigations et des compensations. Le gaz méthane étant considéré propre et le nucléaire étant la source au fond la plus sûre (*) et la moins chère, un cadre inégalitaire mondial risque de se congeler au niveau de 1990 et ceci à l’encontre de la croissance qualitative nécessaire pour sortir la grande majorité de la population humaine hors de la pauvreté.

Les pays disposant de la planification stratégique et du crédit public possèdent donc un avantage colossal pour maîtriser n’importe quelle transition écologique qu’ils décideront d’entreprendre, y compris pour tirer partie d’un ordre commercial que les irrationnelles élites occidentales croient pouvoir leur imposer. A l’instar de la fallacieuse et suffisante stratégie de l’interdépendance asymétrique …

Nous avons dit plus haut que la compétitivité macro-économique dépend fortement du degré de cohérence productive de la FS. Donc du degré de nationalisation des services publics qui mutualisent des frais qui autrement incomberaient individuellement aux entreprises comme les régimes de pension in-house, la santé, l’assurance-chômage et les arrêts maladie etc., ou encore le degré de nationalisation des infrastructures publiques, mettant en cause la mobilité des hommes et des marchandises. 

De la sorte, une solide compétitivité macro-économique devient le meilleur atout de la meilleure productivité micro-économique. J’en veux pour preuve le fait indéniable que la France socialement réhabilitée durant le gouvernement Jospin se plaçait aux tout premiers rangs pour les investissements étrangers directs. Loin d’avoir été effrayés par la RTT et par le programme rigoureux du Premier Ministre Jospin et de sa « gauche plurielle », ils appréciaient le fonctionnement de la bureaucratie d’Etat et des infrastructures publiques françaises, pour ne rien dire du niveau de vie, facteur déterminant de toute théorie de la localisation économique, puisque la RTT avait donné naissance à l’éclosion spontanée d’une sociologie du temps libre et du divertissement. Rappelons l’excellent Rapport Filippetti  qui établit que la culture met en cause près de 7 % du PIB … 

On sait que les entreprises multinationales puis transnationales jouèrent de la globalisation avant et surtout après la fin du GATT et son remplacement par l’Uruguay Round et l’OMC actuelle. Ceci permettait d’optimiser les activités et les gains, donc la gestion des impôts et des masses salariales. L’organigramme illustre cette mondialisation des chaînes d’approvisionnement – mandats de production octroyés aux filiales à l’étranger et assemblage des pièces là où ceci reste plus rentable grâce à la robotisation des chaînes de montage.

Toute cette organisation est à revoir à la lueur des quotas CO2, du coût des certificats verts et du cadre normatif – réductions des émissions et nouveau cadre comptable permettant une nouvelle évaluation du risque écologique sans grand rapport avec les exigences économiques et sociales.

Le libre-échange déferlant sous Thatcher et Reagan sacrifia les secteurs mous, intensifs en travail, menant à la déflation salariale et à la précarité croissantes. De la même manière nous serons donc obligés, au fur et à mesure, de doubler la taxonomie européenne par une taxonomie plus pertinente, qui tiendra compte des industries les plus affectées par la transition. A la suite de quoi, on pourra tenter d’évaluer l’inanité de la taxation carbone aux frontières. Encore que nos élites soient portées à croire qu’elles peuvent sacrifier l’industrie – polluante en CO2 … – en faveur des services,  comme si les services n’avaient pas fonction de servir les besoins de production et d’échange de l’industrie! Se spécialiser dans les services pour les entreprises étrangères revient dans les termes classiques de la littérature à jouer avec de prévisibles turbulences et avec l’incidence saillante imprévue des crises. Dans mon Livre III – 2005 – j’avais déjà mis en garde contre la tentation d’imiter Singapour, car la création d’un vaste entrepôt ou hub commercial mondial sied peut-être à une Cité-Etat mais certainement pas à un Etat national de taille moyenne …

En matière de micro-économie, donc de choix productifs des entreprises, la première chose à remarquer, c’est la contradiction patente entre les seuils macro-économique de l’Accord de Paris et le désir défensif d’une taxe carbone micro-économique dans la tentative vaine de bloquer les délocalisations – à la Larry Summers – qui suivront la transition.

Cela posé, la question est simple : sera-t-il possible de relocaliser un maximum les chaînes d’approvisionnement pour compenser le différentiel de coûts de production et ceci est-il compatible avec la déflation salariale entrainée par ailleurs par l’obligation d’exporter une fois les marchés domestiques saturés ?  En sachant aussi, que la structure des prix relatifs internes sera poussée à la hausse, vu le prix croissant de l’énergie, de la nourriture et des certificats verts.

Cette question sera influencée par la typologie carbone des industries. Ainsi pour produire du ciment il faut beaucoup d’énergie et de calcaire, lequel a stocké de grandes quantités de CO2 pour sa formation géologique ; la sidérurgie à fours chauds connaît des conditions semblables alors que les aciers spéciaux requièrent d’autant plus d’électricité et/ou d’oxygène ; l’industrie pétrolière malicieusement diabolisée connaît également des problèmes semblables en tant que telle et surtout pour ses nécessaires industries annexes, pharmacologie, fertilisants et polymères et plastiques ;  pour ce qui est des terres rares pour l’électroniques et les batteries nous l’avons déjà mentionné. Les besoins en matières premières demeureront généralement les mêmes, seule leur intensité énergétique à la production pourra évoluer, à moins de faire appel à des substituts massifiables concurrentiels. L’attribution de quotas médiée par les échanges de certificats verts entre entreprises légères ou lourdes en CO2 ne suffira pas à la tache. L’organigramme productif des entreprises globalisées ne sera donc modifié qu’à la marge mais dans un contexte toujours plus capital intensif, « libérant » la main-d’œuvre nulle part ailleurs réabsorbée au même niveau.

Le tout se jouera donc sur la meilleure compétitivité. Donc sur la tricherie la plus habile par exemple en matière de production énergétique – couplage, compensation etc. – mais sur le recours ou moins à la planification et au crédit public.

De fait les pays qui disposent de ces atouts gagnants pourront procéder avec rapidité aux ajustements infrastructurels nécessaires pour tirer le meilleur parti du nouvel ordre idéologique mondial tout en procédant chez eux à une réelle gestion écomarxiste de l’environnement. Je remarque qu’en Occident il y a beaucoup de gargarisme sur LES gaz à effets de serre alors que les calculs se font uniquement pour le CO2. La Russie et la Chine, par ailleurs, prennent le soin de chiffrer tous les gaz à effets de serre car, à part le CO2 bénéfique, les autres posent des vrais problèmes de pollution des sols et de vrais problèmes de santé.

Mitigations et compensations.     

Elles concernent surtout le CO2 et visent à accélérer la course vers un zéro nette émission pour 2050 ou 2060. Elles concernent surtout la création irrationnelle et coûteuse de techniques artificielles de stockage carbone, tels les dangereux puits dans lesquels insuffler le CO 2 pour jouir de certificats à polluer… Présumément la chimie va également apporter sa contribution par exemple le mélange CO2 et hydrogène pour créer un gaz combustible à fort coût énergétique … La création artificielle de gypse en imitation aux coquillages marins pourrait avoir son intérêt.

Les pays les plus sensés comme le Venezuela proposent de tirer le meilleur parti des plantations d’arbres calculées pour satisfaire les exigences farfelues du GIEC dès lors qu’elles sont en passe de s’imposer. Voir « Mitigación de CO2 por plantaciones forestales en Venezuela » dans https://rebelion.org/wp-content/uploads/2021/04/CO2-Venezuela4.pdf

A ce jeu du stockage végétal, le mieux serait sans doute de se concentrer, sans nuire à la biodiversité, sur les arbres qui produisent des fruits, des biofuels ou du bois de construction puisque le CO2 ayant servi à produire les fruits ou les huiles végétales se recycleront avantageusement en énergie animale ou humaine alors que les planches pouvant être tirées des troncs ont une durée de vie appréciable.

Dans le même ordre d’idée la culture de céréales – blé, riz, mais, colza dual etc. – possède un grand avantage car elle tire partie, année après année, du CO2 bénéfique, le transforme en nourriture, donc en énergie, de sorte qu’au décès du consommateur animal ou humain, il ne reste plus qu’un tout petit paquet de matière ou de cendre. Il est difficile, je crois, de faire mieux en terme de bilan carbone, surtout si on a à cœur de nourrir convenablement tous les Hommes et leurs animaux domestiqués. Les autres devront être pris en charge par l’extension des zones de biodiversité et des parcs nationaux protégés. La souveraineté alimentaire opposée à la « sécurité alimentaire » reposant sur les futurs agricoles et sur les dérivés financiers devra donc s’imposer partout – – voir l’Introduction et l’Annexe sur l’Ecomarxisme dans mon Livre III.

La mitigation et la compensation se joueront donc là-dessus et surtout sur le couplage énergétique, en particulier gaz et nucléaire. Les pays émergents devront alors très rapidement revendiquer leurs droits au nucléaire civil sous le Traité de Non-prolifération  tout en s’associant pour développer les centrales civiles à sels fondus. Sans ces véritables médiations énergétiques ces pays risquent de se voir congeler de manière brutalement néo-malthusienne, mais avec l’eau bénite du GIEC et des troupes d’écologistes bon chic bon genre, dans leur statut de sous-développement de 1990  ad vitam aeternam.

Puisque il y a autant de chances que le Green Fonds international institué pour permettre leur transition soit mieux abondé que celui promis au Président Correa pour le pétrole du Parc Yasuni, ces pays devront recourir à la stratégie de mitigation suivante :

 1 ) Disposer d’une banque publique contrôlant le crédit public. A cette condition seulement, à l’instar de la France, de l’Italie etc. après la Seconde Guerre Mondiale, ils pourront  financer les infrastructures et les technologies nécessaires pour se protéger sans encourir de dette publique outre les 20 % à 30 % correspondant à l’anticipation des investissements décidés par la planification indicative et incitative qui sied à une économie mixte bien régulée.

2 ) Pour accélérer les choses, ils devraient proposer à la Chine, à la Russie, au Vietnam, à Cuba etc. de créer des joint-ventures entres entreprises publiques. Par exemple pour les barrages hydroélectriques, pour les centrales à sels fondus, pour la transformation du pétrole en engrais, en pharmacologie et autres dérivés. Ces joint-ventures – les anciennes et très efficaces coopérations renforcées publiques européennes – permettent des transferts de technologies importants tout en préservant la souveraineté nationale car elles jouissent du crédit public et de mandats de production/distribution précis. Les entreprises publiques ne devant pas verser de dividendes à des actionnaires externes amortissent plus rapidement leurs coûts et transforment plus rapidement les profits en investissements.

3 ) Cette stratégie de développement économique accéléré par les joint-ventures et le crédit public devrait aller de pair avec une politique de swaps de lignes de crédit bilatérales avec les partenaires commerciaux. Le montant de ces swaps seraient établis selon les besoins import-export planifiés dans le moyen et le long terme. En effet, il est parfaitement idiot de s’inféoder économiquement et financièrement aux USA ou à une autre puissance pour gagner des dollars afin de commercer avec un pays tiers !!! Les Swaps bilatéraux de lignes de crédit entre les banques centrales éliminent ces problèmes, accélèrent les échanges bilatéraux voulus et planifiés et permettent de fonctionner selon un équilibre quasi garanti des balances externes. Nous obtenons de la  sorte une division internationale du travail bien plus efficace et équitable. Pour un maximum de flexibilité, on peut prévoir une convertibilité possible des crédits non utilisés dans un panier de monnaie commun – en attendant la démocratisation des DTS au sein du FMI. Mais la reconduction des accords bilatéraux permettra la correction automatique de ces différences.

4 ) La Russie, la Chine, le Vietnam devraient immédiatement réaliser les enjeux d’un tel système de coopération internationale gagnant-gagnant pouvant diversifier leurs propres échanges économiques sans affaiblir leurs partenaires. C’est une opportunité constructive dont ne jouit par l’Occident philosémite nietzschéen. Car il est désormais voué à l’exclusivisme barbare – palestinisation des peuples, nouvelles ségrégations via d’inutiles passeports vaccinaux vu les variants non-couverts et la contagiosité des vaccinés etc. Il est également voué à la destruction des économies réelles par la spéculation et le capital court-termiste. Je rappelle que l’intérêt  spéculatif reste, comme tout intérêt, déduit du profit réel ; cependant, la dérèglementation financière l’a légalement couronné comme profit légitime. Comme ses investissements en capital fixe sont de loin inférieurs en comparaison aux secteurs industriels et économiques classiques, ses volumes de « profit » sont de loin supérieurs, ce qui explique les privatisations, les OPA, les rotations purement spéculatives en bourse et les gigantesques buybacks. 

5 ) Un effort devrait de toute manière être fait pour mieux contrôler les gaz à effet de serre autres que le CO2, par exemple en développant de meilleurs filtres, pour lesquels des concours publics devraient être organisés.

6 ) Des efforts particuliers devraient porter sur la réduction des particules fines, en particulier celles provenant des roues et des freins des véhicules qu’ils soient électriques ou à hydrogène ou bien classiques. Personnellement je crois que la voiture autonome est intrinsèquement dangereuse car tous les hasards possibles peuvent difficilement être anticipés, particulièrement en milieu urbain. Ce n’est pas le cas avec les drones ou voitures volantes. Toute la mobilité humaine doit donc être revue sur la base de drones en location publique et de transports terrestres publics et rapides. De meilleurs connaissances sont nécessaires concernant les nanoparticules. Contrairement aux métaux lourds elles sont peu ou pas éliminées par notre organisme mais leur poids économique les met largement à l’abri du radar sanitaire. Le même souci devrait informer le contrôle du plastique pour toutes les utilisations ne bénéficiant pas de son étanchéité sur de très longues périodes. Il semblerait que les filets de pêche soient parmi les plus gros contributeurs à la pollution plastique des Océans, comptant pour près de 46 % de cette pollution. ( Voir : « Greenwashing The Ugly Truth: Box-Ticking ESG Investment Stupidity Exposed », by Tyler Durden, Saturday, Apr 10, 2021 – 08:10 AM,  Authored by Bill Blain via MorningPorridge.com, https://www.zerohedge.com/markets/greenwashing-ugly-truth-box-ticking-esg-investment-stupidity-exposed

7 ) Finalement nous espérons que le Tribunal écologique mondial proposé par les camarades boliviens aura la sagesse le laisser de côté le CO2 bénéfique à la Madre Tierra pour se concentrer sur les vrais polluants.

Dans le meilleur des cas, il faudrait œuvrer pour mettre la clé sous la porte du GIEC et de ses charlatans néo-malthusiens désormais en retard sur la marche émancipatrice du Monde. Il faut vite passer à une vraie stratégie de protection de l’environnement et de la santé humaine, ce qui met totalement de côté la criminelle obsession sur le CO2, donc sur l’énergie vitale à toutes les activités humaines. Ceci doit se faire par l’opérationnalisation réaliste et proportionnée du principe de précaution, opérationnalisation déjà en place par le zonage rural et urbain – dont les zones Seveso  – et par le cadre normatif d’hygiène et de santé publics, sans exclure la nouvelle priorité à donner aux productions et aux élevages intensifs.

Ceci d’autant plus, et ce sera le mot de la fin, que les pandémies ne sont pas dues aux feux de forêts en Amazonie ou en Australie mais plutôt au capitalisme agricole avec ses productions et ses élevages intensifs et ses mauvais OGM associant contrôle privé des semences et pesticides brevetés. Ces pratiques, contraires à la préservation saine de l’environnement naturel ou productif, ont cours sans se soucier du fait que, ce faisant, on empoissonne les sols et on déclenche une course aux résistances puisque le cycle de vie des insectes est très court et que leurs capacités à muter en sont d’autant plus rapides.

En un mot comme en mille, pour préserver l’environnement il faut mettre la clé sous la porte du GIEC et inverser sa marche forcée vers un Âge de la pierre moins drôle que les Flintstones. Il faut donc d’urgence ôter le CO2 et le nucléaire des calculs, tout en progressant vers le nucléaire sans zirconium et les centrales à sels fondus … en attendant la fusion.

Paul De Marco.

Copyright La Commune Inc. 9 avril – 2 mai 2021

NOTES :

1 ) Voir « Estensione del ghiaccio artico », Il 14 dicembre 2008 -10 anni fa- Al Gore, ex vice presidente ed ex candidato alla presidenza USA dichiarò che la calotta artica sarebbe completamente scomparsa entro 5 anni. Gore ha fatto questa dichiarazione ad una TV tedesca. (fonte: https://wattsupwiththat.com/2018/12/16/ten-years-ago-algore-predicted-the-north-polarice-cap-would-be-gone-inconveniently-its-still-there/ (anche filmati). In http://www.zafzaf.it/clima/sono_scettico.pdf , 10 sept. 2020, (p 19/34)

2 ) Voir «The judge ruled that An Inconvenient Truth contained nine scientific errors and thus must be accompanied by an explanation of those errors before being shown to school children. The judge said that showing the film without the explanations of error would be a violation of education laws.[131] » in https://en.wikipedia.org/wiki/An_Inconvenient_Truth#In_the_United_Kingdom

3 ) Voir https://polarbearscience.com/ 

4 ) Voir « Key findings of the Pentagon » ,Sun 22 Feb 2004 12.05 GMT, https://www.theguardian.com/environment/2004/feb/22/usnews.theobserver1?CMP=share_btn_link (Utiliser le traducteur  https://www.deepl.com/translator )

These are some of the key findings of the 2004 report commissioned by Pentagon defence adviser Andrew Marshall.

· Future wars will be fought over the issue of survival rather than religion, ideology or national honour.

· By 2007 violent storms smash coastal barriers rendering large parts of the Netherlands uninhabitable. Cities like The Hague are abandoned. In California the delta island levees in the Sacramento river area are breached, disrupting the aqueduct system transporting water from north to south.

· Between 2010 and 2020 Europe is hardest hit by climatic change with an average annual temperature drop of 6F. Climate in Britain becomes colder and drier as weather patterns begin to resemble Siberia.

· Deaths from war and famine run into the millions until the planet’s population is reduced by such an extent the Earth can cope.

· Riots and internal conflict tear apart India, South Africa and Indonesia.

· Access to water becomes a major battleground. The Nile, Danube and Amazon are all mentioned as being high risk.

· A ‘significant drop’ in the planet’s ability to sustain its present population will become apparent over the next 20 years.

· Rich areas like the US and Europe would become ‘virtual fortresses’ to prevent millions of migrants from entering after being forced from land drowned by sea-level rise or no longer able to grow crops. Waves of boatpeople pose significant problems.

· Nuclear arms proliferation is inevitable. Japan, South Korea, and Germany develop nuclear-weapons capabilities, as do Iran, Egypt and North Korea. Israel, China, India and Pakistan also are poised to use the bomb.

· By 2010 the US and Europe will experience a third more days with peak temperatures above 90F. Climate becomes an ‘economic nuisance’ as storms, droughts and hot spells create havoc for farmers.

· More than 400m people in subtropical regions at grave risk.

· Europe will face huge internal struggles as it copes with massive numbers of migrants washing up on its shores. Immigrants from Scandinavia seek warmer climes to the south. Southern Europe is beleaguered by refugees from hard-hit countries in Africa.

· Mega-droughts affect the world’s major breadbaskets, including America’s Midwest, where strong winds bring soil loss.

· China’s huge population and food demand make it particularly vulnerable. Bangladesh becomes nearly uninhabitable because of a rising sea level, which contaminates the inland water supplies.

5 ) https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/protocole-de-kyoto . « Le protocole de Kyoto est un traité international ayant pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Acté en 1997, il est le prolongement de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 au sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil). »

6 ) « Géo-ingénierie contre le dérèglement climatique : une prestigieuse institution scientifique américaine remet en lumière une idée longtemps considérée »

Par goods, 29 mars dans Sciences https://www.forumfr.com/sujet926299-g%C3%A9o-ing%C3%A9nierie-contre-le-d%C3%A9r%C3%A8glement-climatique-une-prestigieuse-institution-scientifique-am%C3%A9ricaine-remet-en-lumi%C3%A8re-une-id%C3%A9e-longtemps-consid%C3%A9r%C3%A9e.html?tab=comments#comment-12828054

7 ) Pour les concepts nécessaires pour comprendre le nouveau philosémitisme nietzschéen, tels « nihiliste militant et nihiliste éveillé », « déférence envers l’Autorité – auto-conférée et non l’Autorité scientifique, seule respectable – et « contrôle des flux autorisé des communications » voir mon Pour Marx contre le nihilisme ainsi que « Le lit du néo-fascisme » et son Annexe respectivement dans les sections Livres-Books et Racisme/Fascisme/Exclusivisme de mon vieux site jurassique www.la-commune-paraclet.com

8 ) Voir la synthèse composée par le mathématicien Jean-Claude Pont . « Y a-t-il augmentation des catastrophes naturelles ? La réponse est NON ! » Lettre d’information sur le climat 16 , https://www.climato-realistes.fr/wp-content/uploads/2021/03/JC-PONT-lettre-16-8-mars-.pdf 

9 ) « Crédit d’impôt pour la Transition Energétique (CITE) » http://impotsurlerevenu.org/reductions-et-credits-d-impots/117-les-equipements-d-economie-d-energie-cite.php

10 ) « Transition écologique, un million d’emplois à la clé », Le 20/11/2020 par Benjamin Leclercq, https://www.wedemain.fr/decouvrir/transition-ecologique-un-million-demplois-a-la-cle/

11 ) « TICPE : La discrète poule aux œufs d’or fiscale », Nicolas DOZE, Le 28/09/2018 à 9:47,  https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/ticpe-la-discrete-poule-aux-oeufs-d-or-fiscale_AN-201809280217.html

Ajouter ma proposition consistant à diminuer de moitié la TICPE pour le bénéfice des entreprises et des ménages, ce qui diminuerait structurellement le coût de production et donc le déficit commercial tout en soutenant la demande interne. L’opération serait à coût zéro si on récupérait un montant égal sur les exonérations inutiles, genre CICE, qui vont directement aux profits et donc à l’évasion, à Openlux et autres tax rulings ou encore aux buybacks. La TICPE était un moyen européen de contrer le recyclage des pétrodollars par Kissinger après la crise de 1973. Mais le contexte a changé, il faut donc adapter en tenant compte du coût de production. De toute manière, l’émission zéro du Giec pour 2050 est une plaisanterie qui est impossible sans mitigations. En sauvant le nucléaire on pourra avoir une belle mitigation bien plus intéressante que le solaire et l’éolien qui sont tous deux très pollueurs – terres rares etc. et qui gaspillent aussi beaucoup d’eau et de produits chimiques qui polluent vraiment, contrairement au CO2 bénéfique à la végétation.

12 ) « Saami indigenous back down Gates-funded geoengineering experiment », Private governance vs. democratic accountability https://theraven.substack.com/p/saami-indigenous-back-down-gates

Imbedded Video  Sami Women at Standing Rock – YouTube

(quoted in https://rebelion.org/indigenas-samis-impiden-un-experimento-de-geoingenieria-financiado-por-bill-gates/ )

 * ) Malgré un tremblement de terre à quelques 10 sur l’échelle Richter et le tsunami dévastateur qui suivit, l’accident de la centrale de Fukushima n’aurait été qu’un incident local sans la privatisation de la centrale et l’utilisation du zirconium. En effet, la centrale aurait dû être fermée 5 ans avant l’accident mais comme elle avait été privatisée et totalement amortie depuis des années, les profits n’en étaient que plus grands. Les explosions qui causèrent les principaux dégâts provenaient du zirconium. En contact avec l’eau à très haute température, il produit de l’hydrogène. Les équipes de sauveteurs mirent du temps avant de comprendre qu’il fallait saturer avec de l’azote pour empêcher ces explosions plutôt que de s’acharner uniquement avec un système de refroidissement fonctionnant mal.

Ajoutons qu’après traitement, les eaux accumulées par le refroidissement actuel, contiennent des éléments radioactifs à demi-vie de 20 ans plus ou moins. Ce qui devrait permettre, moyennant la création d’un fonds de solidarité écologique international, la création de cuves de stockages supplémentaires sur des fondements antisismiques fiables pour assurer un roulement tenant compte de la demi-vie de ces éléments. Entre-temps, une équipe internationale pourrait être créée pour imaginer de meilleurs moyens de filtrage ou d’autres moyens utiles. Nous pensons en particulier ici à la technologie laser du prof. Mourou qui ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des déchets nucléaires les plus radioactifs. Une fois, ce roulement progressif mis en place, il sera alors possible de décontaminer les sols les plus pollués par lavage.

Ce genre d’initiative appuyée internationalement permettrait à la filière de retrouver une vraie crédibilité, du moins jusqu’au remplacement des centrales à fission devant être décommissionées par des centrales à sels fondus et à plus longue échéance par le remplacement de la fission par la fusion – qui est déjà possible pendant quelques secondes, les problèmes majeurs étant désormais des problèmes technologiques surtout liés au contrôle du magma.   

Xxx

Marché du carbone  https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/marches-du-carbone

xxx

https://www.ipcc.ch/sr15/

xxx

Comments are closed.