Commenti disabilitati su Nourriture et gaspillage : mettre les « pauvres » en concurrence avec les animaux des zoos.

Sans omettre les intéressants commentaires postés par les lectrices et les lecteurs, on se reportera aux articles suivants :       

1) Gaspillage alimentaire : l’interdiction de jeter les invendus bientôt inscrite dans la loi ?

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/gaspillage-alimentaire-l-interdiction-de-jeter-les-invendus-bientot-inscrite-dans-la-loi-477807.html

2) Fléau du gaspillage alimentaire : les 5 mesures du rapport Garo thttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/guillaume-garot-ouvre-la-chasse-au-gaspillage-alimentaire-468818.html

Lors du tournant de la rigueur en 1983, le PS remisa l’accord gagnant avec le PCF d’alors en choisissant de s’insérer dans le courant de la contre-réforme volckérienne –thatchérienne. Il fut dit que ce virage désastreux était nécessaire ; il fallait semble-t-il « tenir son rang », c’est-à-dire celui du patronat et de ce qui deviendra ensuite le 1 %.

Le PS était alors aussi peu dupe des conséquences prévisibles (1) de sa politique que ne l’est le PS d’aujourd’hui. Ce dernier est devenu entièrement social-libériste (dans le sens des théories de von Mises) en plus d’être totalement « Charlie » (2). Son tournant de la rigueur allait fatalement appauvrir une partie de la population. Pour des raisons de légitimation, on suscita donc les Restos du cœur. (3) Ensuite, à l’instar d’un « Ivo Monta ! Ivo Monta ! », le clown en charge, se sachant acteur de seconde classe, se rêva tout bonnement en Reagan français. Sans
doute après une soupe aux choux trop chargée. Pour reprendre le mot de J. P Sartre à l’adresse du pitre Camus assassinant symboliquement des Arabes sur la plage, la suite prouva qu’il ne tenait pas la route.

Chapeauté par la présidence, le gouvernement actuel ne se fait guère d’illusions sur ses politiques en faveur des riches et des banques. Tous deux comptent aller de l’avant quelle que soit l’opinion de la majorité de leur parti ou des citoyens et quels que soient les résultats électoraux dernièrement enregistrés. En effet, quand on choisit de servir le capital spéculatif, le pouvoir devient un pouvoir transversal de classe qui transcende les partis. Ces derniers ne sont plus que des machines électorales malléables à merci. Tant pis pour le discours du Bourget. Cette présidence et ce gouvernement – dont il convient de souligner que le premier ministre du haut de son arrogance caractéristique n’a pas obtenu 6 % lors des primaires socialistes – iront donc de l’avant, envers et contre tout, tout en prenant soin de désorganiser la gauche authentique. Le Pcf, déjà dévoyé au sommet depuis la réintégration de Kriegel, doit encore être fondu dans une organisation plus grande ouvertement non marxiste. (4) On aura compris que faute de gagner aux prochaines élections présidentielle et législatives, ils s’apprêtent à passer le relais du pouvoir à la droite pour être sûrs que rien ne freinera ni ne remettra en cause les « réformes » structurelles que la France doit avaler de grès ou de force, à l’instar des autres pays de l’eurozone soumis au fiscal compact.

Il reste que ces politiques mènent à la paupérisation de couches de plus en plus larges de la population. Ainsi selon le dernier rapport alarmé de l’OCDE, les inégalités se sont accrues par rapport à ce qu’elles étaient en 1981 et même en 2000. (5)

Le Jobs Act italien constitue la première mouture de la destruction totale du code du travail ; il réduit quasiment à néant les recours juridiques des travailleurs, même en cas de licenciement économique. Licencier à volonté est maintenant possible et même subrepticement encouragé par la loi. Celle-ci a pour but de transformer peu à peu les CDI et les CDD en pseudo-CDI sans protections et sans recours. Bien entendu cette transformation doit être effectuée moyennant de fortes exonérations pour le patronat. En échange de cette précarisation structurelle imposée, il n’est proposé aucune contrepartie positive pour le monde du travail. La précarité est son lot.

Ces nouveaux CDI – on le voit, le « retour » à la novlangue est aussi fonction du « retour » à la surreprésentation et à la fausse représentation – permettent le licenciement facile des travailleurs allant de pair avec des exonérations triennales lors des embauches. Ce qui enclenche inévitablement un cycle peu vertueux puisque ces exonérations s’élevant entre 4 000 et 8 000 euros, il devient profitable pour le patronat de licencier avant la normalisation légale du gros de leur nouvelle force de travail après trois ans. Jean Tirole, l’expert de la micro sans macro inspira le Jobs Act de Gutgeld-Renzi-Poletti. (Ciel ! voilà un équivalent prix Nobel mérité, sachant qui l’octroie !) On comprend aisément qu’il insiste aujourd’hui pour un Jobs act à la française !

En Italie, le Jobs Act va naturellement de pair avec la réorganisation des amortisseurs sociaux et, la démagogie du M5S de Beppe Grillo aidant, avec la proposition d’un « revenu citoyen » (6) ne devant pas dépasser le seuil de la pauvreté.  Il est aisé d’en saisir les raisons surtout en se plaçant dans l’optique de la tendance sauvage à faire baisser le seul « coût du travail» pour assurer une pseudo compétitivité aux entreprises. En réalité, ainsi que le démontre le cas anglais, c’est l’inverse qui se produit puisque la productivité et la compétitivité ne peuvent être le résultat stable de la baisse du « revenu global net » des ménages ni des dévaluations dites compétitives à la Dini et al.

L’Etat exonère donc les employeurs qui se prévalent du Jobs Act du versement des cotisations sociales. Mais en même temps, le salaire reçu par ces nouveaux pseudo-CDI est calculé pour rester très bas. On ne veut pas désinciter les travailleurs déjà au plus bas de l’échelle salariale… Paradoxalement, en procédant de la sorte, on ruine systématiquement les cotisations sociales – et avec elles le financement de l’assurance-chômage, des programmes de formation ainsi que les pensions. On ruine également l’assiette fiscale générale, puisque une partie de plus en plus grande des travailleurs finissent par gagner trop peu pour être soumis à l’impôt sur le revenu. Pourtant les affaires sociales sont une compétence nationale exclusive au sein de l’UE. Les contraintes européennes ne sont que des excuses visant à masquer les vraies responsables.

Cette tendance délétère lourde est tendanciellement amplifiée par la poursuite de la privatisation, y compris au niveau régional et municipal. Il est donc prévu d’éliminer ou d’externaliser, donc de précariser à la sauce Jobs Act, une grande partie de la fonction publique et parapublique. (7) Surtout, la fiscalité générale ne suivant pas, l’assurance sociale doit laisser de nouveau la place à l’assistance sociale et aux œuvres caritatives, y compris celles de nature confessionnelle. (8)

La tentation de ce « retour » en arrière ne date pas d’hier. La contre-réforme obscurantiste reaganienne-thatchérienne avec son cortège de guerres huntingtoniennes de civilisation renvoie à la contre-réforme, aux guerres de religions et aux massacres de la guerre des paysans bien analysée par Marx et Engels. On se souviendra de la réaction régressive et exclusiviste contre l’abbé pythagoricien Joachim de Fiore : après avoir brûler son centre religieux à Jure Vetere qui annonçait la nouvelle ère égalitaire correspondant à la sécularisation de l’Esprit, après avoir tenté, en vain, de le faire condamner comme hérétique, on s’occupa laborieusement d’émousser et de coopter son message. (9) Les nouveaux croyants égaux et émancipés de Joachim redevenaient des « pauvres » ayant besoin de pasteurs comme les moutons. Nous eûmes donc d’abord les franciscains, puis Francesco da Paola et ainsi de suite dans chaque nation chrétienne. etc. On le voit, ce que l’on pourrait appeler « l’économie politique de Saint Vincent de Paul » au bénéfice du haut clergé et des classes possédantes, était singulièrement infra à celle d’un Ludovico Antonio Muratori – http://it.wikipedia.org/wiki/Ludovico_Antonio_Muratori – ce dernier anticipant Adam Smith notamment avec son Della pubblica felicità. Nous sommes bien ici dans le cadre d’une contre-réforme imposée anti-démocratiquement et sans état d’âme. La source de cette régression obscurantiste moderne est bien illustrée par les «délires » (mot de Spinoza) pseudo-socioéconomiques relatifs à « l’arbre d’Abraham  » Nous avons ici à faire avec une singulière voodoo economics augmentée du délire manipulateur de la gématria. Jugez-en vous-même : «« Dans le texte original en hébreu, le nom de l’arbre « echel » correspond aux initiales de trois mots dont la traduction est nourriture, boisson et logis. Ces termes expriment le minimum vital qu’une société doit apporter à chacun. Actualiser à nos sociétés modernes cette idée, nous demande d’octroyer à chaque adulte « un revenu minimum de survie ».» Sans commentaire donc, à part pour souligner le fait que ces principes sont diamétralement opposés aux principes de nos Constitutions républicaines nées de la Résistance! (10)

On remet donc sur le tapis la question du revenu citoyen qui n’est qu’une forme vicieuse et post-1991 du workfare reaganien ainsi que le démontre l’article disponible sur ce site.  http://rivincitasociale.altervista.org/grillo-il-m5s-e-il-reddito-universale-di-schiavitu/ . Reprenant et mettant à jour Milton Friedman, lui-même influencé par le Report from the Iron Mountain et par d’autres expressions similairement inspirées de la « longer view » (P. Baran) du capital,  Yoland Bresson évalua ce revenu citoyen – relevant de la même novlangue – entre 350 et 500 euros par mois, somme devant évidement être octroyée sous de très fortes conditions.

C’est pourquoi les Restos du cœur sont de plus en plus nécessaires. Après les frasques de Martin Hirsch et ce qui s’en suivit, on peut hasarder, sans trop se tromper, que le revenu citoyen en préparation ne sera versé que sous strictes conditions. Ceci sera vrai, en particulier en ce qui concerne le refus d’accepter les emplois proposés,  même lorsqu’ils sont déconnectés de toute productivité réelle et lorsqu’ils déclassent les travailleurs avec les conséquences néfastes fatalement induites pour la retraite perçue en bout de ligne. Surtout, on peut d’ores et déjà prévoir qu’il tiendra compte de l’utilisation accrue des Restos du cœur et autres organisations semblables par les bénéficiaires. D’ailleurs, cette utilisation est déjà devenue une nécessité pour nombre de travailleurs et de familles précaires qui ne pourraient boucler leurs fins de mois autrement.

C’est pourquoi il faut transformer les exploités en « pauvres » et mettre ces « pauvres » en concurrence directe avec les animaux des zoos, pour le recyclage des invendus de certains supermarchés. Imaginez un peu une rupture des stocks dans les Restos du cœur et nous revoilà susceptibles de connaître de nouvelles jacqueries. Ce qui serait d’un très mauvais effet, et risquerait de surcroît d’avoir un prix électoral pour bien des pitres aujourd’hui surreprésentés.

Cependant, un commentateur a fait noter que le calcul du gaspillage en kilojoule n’est pas innocent dans sa magnitude; il mélange même un peu tout, en particulier lorsque l’on veut privilégier les centres caritatifs prenant le relais de l’assistance sociale conçue comme un droit citoyen plutôt que la transformation en énergie. (voir aussi http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/08/04/comment-calculer-gaspillage-nourriture )

Comme chacun sait, la bonne cuisine est également affaire de bonne compagnie et de présentation des plats. La présentation de ce plat « socialiste »  est donc soignée (Mais quand donc auront-ils la décence de changer de nom puisque beaucoup de gens ont payé et continuent de payer chèrement l’honneur de se dire socialiste ?) Le plat est à la sauce de von Mises et Cie. Bien entendu, il s’agira de solidarité citoyenne, voire socialiste. Le tout s’inscrivant dans la lutte contre l’odieux gaspillage de nourriture mais dans le cadre de l’extension du libre-échange global qui subordonne toute la logique agricole et agroalimentaire, pesticides et OGM en rabe. La culpabilisation de façade ne touche pour l’heure que les grands supermarchés, mais il est déjà prévu de viser les familles et les ménages, par le biais d’une pédagogie coercitive. Le tout se fera, bien entendu, sans nuire aux marges arrière – ou encore à la fiscalité et aux crédits d’impôt pour les dons ainsi que l’ont noté certains commentateurs des articles cités – ni au libéralisme ambiant. Les dérivés sur les produits agricoles (11) ne seront pas remis en cause pas plus que ne le furent les CDS sur la dette publique après l’éclatement de la crise des subprime en 2007-2008 et le renflouement gigantesque et ruineux des banques privées sur fonds publics.

En réalité, les commerçants ont appris depuis longtemps à composer avec le problème de la fraicheur et de la date de péremption des denrées alimentaires. L’invention de la chaîne du froid a modifié cette logique sans pourtant la remettre en cause. Aux USA, on propose depuis quelques années d’irradier les aliments pour les rendre propres à la consommation ( !) plus longtemps. Le traité de libre-échange transatlantique fera le reste … Ainsi, les salades, les primeurs, les fruits etc. de meilleure qualité apparaissent d’abord sur les étals des « beaux » quartiers, puis les invendus sont déplacés sur les étals et dans les marchés des quartiers populaires, sans baisse notable des coûts.

C’est le schéma général, et cela vaut bien entendu pour de nombreux aliments transformés et pour les conserves. On ajoute donc un simple chaînon supplémentaire à cette politique en vue de renforcer la mission de légitimation du système par les Restos du cœur et par les autres organisations caritatives de première ligne. Ceci permet d’ailleurs aux magasins de mieux gérer leurs invendus en tenant mieux compte des dates de péremption. La fin de cette chaîne étant représentée par les zoos et la gestion des déchets. Désormais, les animaux des zoos et les « pauvres », ou plus exactement les « working poor » (Julius Wilson), groupe produit à dessin par ceux qui ont des dents, seront en concurrence directe. Un pas de plus dans la subordination totale du travail par rapport au « trained gorilla » de F. Taylor.

Dans les années 60-70, Bologne, la Capitale Rouge de la Péninsule – elle aussi aujourd’hui trahie et salie – présentait un modèle social et coopératif exemplaire, tant au niveau de la ville elle-même que de sa région. La PAC permettait une saine gestion de la souveraineté alimentaire (12) bien qu’inscrite dans le cadre capitaliste mais avec des inflexions nationales et régionales importantes. Les coopératives agricoles permettaient de mieux contrôler les choses. Ainsi, ces coops agricoles étaient reliées directement aux cantines universitaires et scolaires ainsi qu’à des restaurants de quartier, les trattorie. La nourriture était excellente, elle variait selon les saisons. Du fait de l’absence d’intermédiaires superflus et de l’organisation elle-même coopérative des trattorie, le prix du repas avec boisson – vin ou autre – était extrêmement modique. En 1976, un déjeuner ou un dîner revenait à 500 lires dans les cantines et à un peu plus de 1000 lires dans les trattorie.  Le système était vertueux à tous les points de vue. Il permettait une gestion rationnelle de la nourriture et réduisait le gaspillage au minimum sans pénaliser les autres aspects commerciaux, le tout sans novlangue et sans culpabilisation induite. Le système socialement responsable mis en place dans la Bologne rouge s’inscrivait d’ailleurs dans la lignée des expérimentations de la Commune. On se reportera ici au travail de Nathalie Lemel, communarde et camarde de d’Eugène Varlin (v. http://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Lemel )

Peut-être que Washo et Koko et leurs descendants, vont protester et dénoncer ces choix irrationnels d’« animaux renaturés » – pour paraphraser le mot de Vercors. Car ils ont heureusement eu accès à une bonne éducation gratuite, ce dont les bénéficiaires du revenu citoyen ne pourront pas bénéficier, pas plus que d’un bon système public de santé etc. Ils étaient citoyens et usagers de biens et de services publics, les voilà désormais devenus des clients, dignes d’attention mais uniquement au prorata de leur solvabilité.

Vous avez dit surreprésentation et fausse représentation ? En tout cas Piketty avait déjà conclu que, moyennant un infime sacrifice de ses revenus, le 10 % supérieur pouvait employer la majorité des 50 % inférieurs comme « domestiques ». (13) Le choix est donc bien entre le partage du travail socialement disponible entre tous les citoyens aptes au travail et le partage imposé de la pauvreté entre toutes les couches populaires de plus en plus paupérisées. Du fait de la croissance de l’interdépendance encore accélérée par le libre-échange global, le choix de la RTT doit aujourd’hui être soutenu par le bais d’une nouvelle définition de l’anti-dumping protégeant les trois formes du « revenu global net » des ménages ainsi qu’il est démontré dans l’Appel disponible dans ce site.

L’égalité entre toutes les citoyennes et les citoyens est sacrée. La surreprésentation de quelques uns est un crime contre l’égalité humaine, contre la Constitution et contre la loi scientifique des grands nombres. Cette dernière constitue un des fondements essentiels pour le maintien des processus démo-cratique avec l’impératif catégorique kantien qui prix la forme concrète de l’article premier de la première Constitution républicaine selon lequel la liberté des uns finit là où commence celle des autres.

Paul De Marco

Notes:

1)    Voir « Les conséquences socio-économiques de MM. Volcker, Reagan et Cie » de mars 1985 dans la section Economie Politique Internationale du site www.la-commune-paraclet.com

2)    On se reportera ici à http://rivincitasociale.altervista.org/singuliere-enquete-charlie-hebdo-et-attentats/

3)    Il était déjà question de légitimer la société de consommation en créant les Restos du cœur pour lutter contre le « gaspillage » de nourriture. La manipulation démagogique n’a pas changé. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Restos_du_c%C5%93ur

4)    Voir « Destruction dialectique communiste » dans la section Commentaires d’actualité du site www.la-commune-paraclet.com/

5)    Voir « Améliorer la qualité des emplois et réduire les écarts entre hommes et femmes est essentiel pour endiguer la montée des inégalités » http://www.oecd.org/fr/presse/ameliorer-la-qualite-des-emplois-et-reduire-les-ecarts-entre-hommes-et-femmes-est-essentiel-pour-endiguer-la-montee-des-inegalites.htm . Citation « 21/05/2015 – Les inégalités de revenu ont atteint des niveaux record dans la plupart des pays de l’OCDE et se maintiennent à des niveaux plus élevés encore dans de nombreuses économies émergentes. Aujourd’hui, dans la zone OCDE, les 10 % les plus riches de la population ont un revenu d’activité qui est 9,6 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, alors que la proportion était de 7,1 dans les années 1980 et 9,1 dans les années 2000, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

Tous concernés : Pourquoi moins d’inégalités profite à tous montre également que le phénomène de concentration est plus marqué encore en termes de patrimoine, ce qui ne fait qu’accentuer la situation globale de désavantage des ménages à faible revenu. En 2012, les 40 % du bas de l’échelle de la distribution ne possédaient que 3 % du patrimoine total des ménages, dans les 18 pays de l’OCDE pour lesquels nous disposons de données comparables. À l’autre extrême, les 10 % du sommet de la distribution possédaient la moitié du patrimoine total des ménages et les 1 % les plus riches en possédaient 18 %. »

En ce qui concerne l’Italie voir http://www.repubblica.it/economia/2015/05/21/news/ocse_ricchezza-114896949/?ref=HREC1-3  Citation « Anche in Italia dove l’1% della popolazione detiene il 14,3% della ricchezza nazionale netta (definita come la so mma degli asset finanziari e non finanziari, meno le passività), praticamente il triplo rispetto al 40% più povero, che detiene solo il 4,9%. In Italia, al 20% della popolazione il 61,6% della ricchezza nazionale

Il più ricco 1% detiene il 14,3% degli asset. A essere penalizzati sono soprattutto i lavoratori atipici, anche perché è sempre più difficile passare da un impiego precario a stabile  »

6)    Voir  Grillo, il M5S e il reddito universale di schiavitù dans http://rivincitasociale.altervista.org/grillo-il-m5s-e-il-reddito-universale-di-schiavitu /

7)    Yoram Gutgeld, le conseiller de Renzi, a bien expliqué le lien entre privatisation, y compris au niveau municipal, et Jobs Act ; il note typiquement que la différence entre un CDI sans tutelles et un CDD n’est qu’une question de sémantique. Se reporter à ma critique de son livre dans la section Critiques de livres-Books review du site www.la-commune-paraclet.com

8)    On se reportera ici au texte Le lit du néofascisme et à son Annexe dans la section Fascisme, Racisme, Exclusivisme du site www.la-commune-paraclet.com

9)    Voir Appunti su Gioacchino da Fiore e San Giovanni in Fiore: Il messaggio, la sua difesa e la sua falsificazione. Dans la section Italia du site www.la-commune-paraclet.com

10) Richard Stibon, économiste, directeur au ministère du Trésor israélien, auteur de « L’économie selon la Bible » cité dans la Note 4 de mon Appel dans http://rivincitasociale.altervista.org/appel/

11) Pour le développement de ces dérivés voir « Agribusiness et spéculation » dans la Section Economie Politique Internationale du site www.la-commune-paraclet.com

12) Pour le concept de souveraineté alimentaire, opposé à celui de sécurité alimentaire néolibérale, avec ses dérivés sur la nourriture jamais remis en question par ces socialistes de marché, on se reportera à l’exposition de l’écomarxisme dans l’Introduction et l’Appendice de mon Livre III Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance (2005) librement accessible dans Download Now, dans la section Livres-Books du site www.la-commune-paraclet.com . La théorie de l’écomarxisme n’est pas un gargarisme sur l’économie circulaire proposée ensuite par d’autres et qui est strictement fausse. Elle présuppose la résolution du problème de la rente, ce qui implique également l’exposition scientifique de la loi de la productivité. Elle nie la version capitaliste des avantages comparatifs. Le vin portugais contre la laine industrielle anglaise – qui plus est dans le contexte des guerres britanniques contre Napoléon et contre la propagation des idéaux républicains – ne mena qu’à la désertification et le déclassement radical du Portugal. Pierre Dockès l’avait en partie déjà démontré dans les années 70s. Les conséquences du libre-échange contemporain, avec sa définition de l’anti-dumping solowienne-riemannienne empêchant toute référence au salaire différé, au revenu global net des ménages et aux critères environnementaux, ne laissent plus aucun doute dans la pratique. L’écomarxisme n’est pas un recyclage circulaire mais une planification socialiste qui inclut tant le recyclage maximum, grâce à une meilleure planification en amont du cycle de vie des produits, que la recomposition des stocks de manière naturelle ou artificielle, ainsi que le développement de substituts économiquement massifiables au sein d’une palification socioéconomique mettant les priorités sociales et individuelles au premier plan.

13)   Voir Piketty, Le Capital au XXI siècle (Ed. Seuil, 2013), page 403.

Comments are closed.